A Plague Tale Innocence : on a revu le jeu, voici nos nouvelles impressions
Un an après notre première prise de contact avec A Plague Tale : Innocence lors du What’s Next 2017 de Focus Home Interactive, nous avons pu revoir le projet d’Asobo Studio il y a quelques jours. Si nous avions eu droit à une démo technique l'an dernier, cette fois-ci, nous avons eu l'occasion de profiter d'une véritable phase de gameplay qui nous a permis d'en apprendre davantage sur la nouvelle production du studio français. Nos impressions.
Nous revoici donc en 1349, dans une France médiévale où l’Inquisition bat son plein et où la peste noire décime les populations. Avec une ambiance toujours très sombre, qu’il s’agisse des graphismes où de la narration, A Plague Tale : Innocence nous fait prendre part aux aventures d’Amicia et de Hugo. Dans la démo que nous avons pu voir, la jeune adolescente (14 ans) et son petit frère (5 ans) sont accompagnés par un autre enfant d'une douzaine d'années appelé Lucas. Le joueur ne contrôlant qu’Amicia, il va falloir surveiller le comportement des enfants - éviter qu’ils ne se dispersent ou qu’ils aient trop peur - tout en tirant profit de leurs capacités lorsqu’on a besoin d’un coup de main. Dans le niveau présenté, les jeunes héros se trouvaient à proximité d'un champ de bataille. En effet, il s’agit du début de la guerre de Cent Ans, et de nombreuses armées s’affrontent sur tout le territoire, dont celle du roi anglais Edouard III. Ce dernier dévaste tout sur son passage et pille systématiquement les villages afin de payer ses soldats. Ce conflit meurtrier laisse derrière lui de nombeux cadavres, ce qui en fait un terreau idéal pour la prolifération des rats qui ne manquent pas de nourriture.
À BON CHAT, BON RAT
En dehors des soldats qui posent un vrai problème pour des enfants, les rats seront bien sûr l'un des principaux éléments du gameplay. Formant un tapis grouillant, les rongeurs ne craignent qu’une chose : la lumière. Comme dans la précédente démo, on découvre de nombreuses manières de progresser, ce qui offre une dimension puzzle-game au jeu puisqu’on dispose de braseros qui offrent une source de lumière permanente à certains endroits, tandis que les bottes de paille et autres torches se consument plus ou moins rapidement. Si ce système peut sembler simpliste, sachez qu’il faut souvent réfléchir pour éviter de se faire dévorer par les rats, tout en protégeant les enfants qui nous accompagnent. En effet, si on abandonne les petits afin de dégager un chemin par exemple, ces derniers vont rapidement paniquer et, par conséquent partir ou alors nous appeler, et donc se faire immanquablement repérer par les soldats et autres bandits détrousseurs de cadavres. D’ailleurs, les jeunes ne sont pas de simples IA puisqu’on a remarqué que chaque personnage dispose de sa propre personnalité. Très jeune, Hugo sera très prompt à prendre peur ou à se dissiper, tandis qu’il n’osera nous aider que lorsqu'il n'y aura aucun danger. Plus courageux, Lucas sera pour sa part plus téméraire, même si les développeurs nous ont assurés que seul le duo Amicia/Hugo sera au cœur de l'histoire, les autres personnages venant et repartant au gré de l'aventure. On précise que les tâches confiées aux petits se doivent bien sûr d’être assez simples, comme tenir une manivelle ou rapporter un objet. Il n’est donc pas question de les envoyer faire tout le boulot à notre place.
Toujours affamée, la nuée de rongeurs sera ravie de débarrasser le plancher si elle peut festoyer sur un corps humain, mort ou vif. On pourra ainsi les attirer en faisant tomber un pendu de sa potence d’un coup de fronde, ou en brisant la lanterne d’un soldat de la même manière.
Sorti des jeux de lumière, il existe une autre manière d’éloigner les rats qui consiste simplement à les nourrir. Toujours affamée, la nuée de rongeurs sera ravie de débarrasser le plancher si elle peut festoyer sur un corps humain, mort ou vif. On pourra ainsi les attirer en faisant tomber un pendu de sa potence d’un coup de fronde, ou en brisant la lanterne d’un soldat de la même manière. L’avantage de cette solution, c'est que la quantité de chair sur un corps permet de conserver les rats à distance de manière presque indéfinie. Forcément, avec des mécaniques qui se basent principalement sur le danger représenté par les rats et les soldats, le jeu offre un environnement assez fermé et linéaire, mais la beauté des décors fait assez rapidement oublier au joueur qu’il parcourt un simple couloir prédéfini. Graphiquement, A Plague Tale : Innocence est tout à fait honorable avec de jolis jeux de lumière et des textures honnêtes. De plus, on a encore une fois été séduits par le comportement des rats qui agissent de manière très crédible. Par exemple, lorsqu’une torche s’éteint, la meute ne s’abat pas instantanément sur le moindre centimètre carré de terrain plongé dans l’obscurité tel un fluide. On verra un premier rongeur s’aventurer, puis un autre, et enfin des milliers de bestioles qui foncent récupérer l’espace dont elles ont été privées. À l’inverse, lorsqu’on leur livre un cadavre ou un garde à manger, on assiste à une véritable ruée vers la nourriture, les spécimens n’hésitant plus à se marcher dessus pour festoyer. Ce comportement très crédible (lâchez un Pépito sur les voies à Auber et observez le résultat) renforce l’impression de danger permanent et la sensation de dégoût inspirée par ces petites bêtes.
UN JEU À NE PAS RAT-ER ?
Toujours aussi séduisant, A Plague Tale : Innocence devrait nous occuper entre 10 et 12 heures selon les dire des développeurs ce qui en fait une offre intéressante, à condition que les développeurs disposent d’autres subtilités de gameplay pour éviter la redondance. En tout cas, on se montre aujourd'hui assez confiants quant au futur du jeu qui devrait proposer une aventure atypique et pleine de charme. Sortie prévue en 2019 sur PC, PS4 et Xbox One.