A Plague Tale Innocence : du peste-apo à la française, c'est très prometteur !


A Plague Tale Innocence : du peste-apo à la française, c'est très prometteur !

Après plusieurs contacts avec A Plague Tale : Innocence, nous avons enfin pu prendre le jeu en main lors d’une séance de hands-on qui a duré près de 3 heures. Après avoir vu le jeu à de nombreuses reprises, on était assez impatients de voir si les Bordelais d’Asobo Studios allaient pouvoir être dignes de la hype généré par les premières présentations. Nous avons donc pu jouer aux quatres premiers chapitres du jeu, ce qui comprend trois volets de tutoriel et un où le joueur dispose de plus de liberté. Allumez votre torche, chargez votre fronde, et plongez avec nous au cœur du royaume de France du XIVème siècle.


A Plague Tale : InnocencePrésenté pour la première fois lors du What’s Next 2017 de Focus, A Plague Tale : Innocence nous avait tout de suite marqué par sa DA léchée et son pitch qui nous demandait de survivre en plein moyen-âge. Visez plutôt : nous sommes en 1349, et alors que la Guerre de Cent ans débute, et que la peste commence à se répandre dans la population via les morsures des rats, la noble famille des De Rune vit dans une relative tranquillité, malgré un fils touché d’une maladie étrange. Hugo, 5 ans, souffre d’une sorte de migraine chronique, ce qui semble bien étrange dans cette époque où les simples d’esprits sont prompts à crier au diable. Cette quiétude est malheureusement mise à mal lorsque l’inquisition vient pour s’emparer du fils, afin de l’envoyer au bûcher pour purifier son corps de toute présence satanique. Tous les habitants de la demeure sont exterminés, sauf Amicia, 14 ans à qui sa mère confie le soin de veiller sur le cadet de la famille. Le joueur incarne donc cette adolescente, aucunement guerrière, et dont l’existence bascule en quelques instants. Non seulement il va falloir survivre, mais également protéger un petit frère dont l'héroïne est assez éloignée, et qui (comme tout enfant) n’obéit pas forcément aux ordres qu’on lui donne.

 

UNE FAMILLE EN OR

 

A Plague Tale : InnocenceAvec un tel duo, pas question d’affronter frontalement des soldats, et il va donc falloir privilégier la discrétion afin de survivre. C’est d’ailleurs la première composante du titre, qui se présente donc comme un jeu d’infiltration. Rester accroupi derrière des murets, se dissimuler dans les fourrés et faire diversion en cassant un vase où en jetant un caillou seront les premiers réflexes à avoir pour tromper la mort. L’autre composante du jeu est plus connue, puisqu’il s’agit des rats. Les hordes de rongeurs qui pullulent dans l’obscurité auront tôt fait de dévorer les inconscients qui s’aventurent hors du halo protecteur d’une source lumineuse. Ce second pan du jeu tend donc plutôt vers le puzzle-game, puisqu’il va falloir trouver divers moyens pour effaroucher les rats, et progresser tout en assurant la sécurité de ses amis. Si Hugo pourra nous faire repérer lorsqu’on le néglige (il panique si on le laisse seul trop longtemps, si on s’éloigne trop), il sera aussi d’une aide précieuse grâce à sa petite taille. Fluet, le jeune homme pourra se faufiler dans le moindre trou d’un mur afin, par exemple, de venir ouvrir une porte à sa grande sœur. Bien sûr, il faudra prendre en compte le fait qu’un enfant ne se déplace pas aussi vite qu’un adulte, ce qui oblige à anticiper au maximum les réactions des ennemis.

A Plague Tale : Innocence

 

Si Hugo pourra nous faire repérer lorsqu’on le néglige (il panique si on le laisse seul trop longtemps, si on s’éloigne trop), il sera aussi d’une aide précieuse grâce à sa petite taille.

 

A Plague Tale : InnocenceLorsque la diplomatie ne suffit plus, Amicia pourra également se défendre avec sa fronde, dont une pierre (bien placée entre les deux yeux) peut terrasser n’importe quel soldat qui se promène nu-tête. Bien sûr, comme toute arme, cette dernière pourra être améliorée via un petit système de craft. En accumulant moult ingrédients (corde, cuir, soufre, etc…) trouvés en fouillant les lieux qu’on traverse, et en se rendant à l’établi le plus proche, il sera possible d’améliorer différents équipements comme la fronde, la sacoche (pour transporter plus de munitions ou d’ingrédients), ou encore les chaussures (pour les rendre plus silencieuses). Au contact d’autres enfants orphelins de guerre (comme Lucas, qui a été bras droit d’un alchimiste), il sera même possible d’apprendre de nouvelles choses, et de crafter de nouveaux items qui vont bien améliorer nos chances de survie. Lors de notre démo on a ainsi découvert comment réaliser des projectiles incendiaires, bien pratiques pour allumer un brasier à distance, et ainsi faire fuir les rats.

 

À BON CHAT BON RAT ?

 

A Plague Tale : InnocenceSi le gameplay n’est pas révolutionnaire, tout ce qui est entrepris sonne juste, et on ne peste jamais contre des mécaniques bancales. Malgré un budget de développement limité (l’équipe d’Asobo qui travaille sur le projet regroupe 40 personnes), le jeu affiche une technique impressionnante, surtout au niveau des éclairages. Bien sûr, le résultat ne vaut pas un Metro Exodus bardé de nouvelles technologies, mais l’ensemble reste incroyablement séduisant. Le comportement des rats est lui aussi bluffant, puisqu’on observe des individualités au sein de la meute. Tous les rats ne réagissent pas de la même manière, et certains sont plus téméraires que d’autres. Pour mettre à l’épreuve la technologie d’Asobo, nous avons même réussi à isoler un rat de ses congénères (en jouant sur les déplacements et la lumière). Enfin, la direction artistique est toujours aussi sublime, avec des paysages vraiment magnifiques, qu’il s’agisse d’une forêt verdoyante, ou d’un champ de bataille désolé où les rats festoient sur les cadavres.


Notre degré d’attente

Vous l’avez compris, A Plague Tale : Innocence s’annonce comme un excellent jeu, avec de gros arguments comme sa direction artistique sublime, son environnement atypique, et une remarquable BO signée par Olivier de Rivière. La seule grosse question concerne sa répétitivité potentielle, les mécaniques de jeu étant assez limitées. Néanmoins, avec une durée de vie annoncée entre 12 et 15 heures, on ne devrait pas réussir à s’ennuyer avant d’atteindre la fin du jeu. Vous l’avez compris, on attend le prochain jeu d’Asobo de pied ferme, et on est plutôt confiant quant à ses chances de séduire les joueurs, à condition que le prix soit en adéquation avec la durée de vie.


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