Yoshi's New Island : nos impressions après 2h de jeu !
Chez Nintendo, on a toujours cultivé la discrétion quant au nom des studios qui travaillent en sous-marin pour certaines grosses licences. C’est le cas avec ce Yoshi’s New Island qui n’a pas été développé in-house comme on dit dans notre jargon mais par le studio Arzest, une jeune société japonaise qui s’est déjà illustrée sur Wii Play Motion, Time Travelers et quelques features sur le StreetPass de la 3DS. Pas des titres vraiment majeurs et ce Yoshi’s New Island est l’occasion pour la firme nippone de se faire une réputation dans le milieu. Et de prime abord, on se rend compte que le studio est parvenu à retranscrire à la lettre le cahier des charges imposé par Nintendo. Graphiquement tout d’abord, Yoshi’s New Island propose des graphismes proches de ceux qu’on avait pu découvrir sur Super Nintendo en 1995 (oui, ça remonte…) avec ces couleurs pastel et sa patte graphique atypique faite de coups de crayons au charme certain. A ce sujet, le rendu visuel sur les screenshots ne font pas forcément honneur au jeu en lui-même, ce dernier se montrant nettement plus joli en mouvement. Quoi qu’il en soit, Yoshi’s New Island parvient à faire mouche, d’autant que la variété des décors, mais aussi des ennemis, participent à ce sentiment de se balader dans un monde idyllique où tout le monde il est beau et tout le monde il est gentil.
Artiste-peintre
Seulement voilà, il ne faut pas perdre de vue que c’est le vilain sorcier Kamek qui est derrière tout cela et qu’il garde en otage Baby Luigi, après une tentative de kidnapping à moitié réussi, ce dernier ayant laissé Bébé Mario s’échapper. Bref, vous l’aurez compris, côté scénario, c’est le même que les précédents épisodes, Nintendo ne souhaitant pas s’embêter à inviter à chaque fois avec une nouvelle histoire, à l’image de tous les jeux Mario qui sévissent depuis plus de 30 ans. Qu’importe, ce qui compte ici, c’est le gameplay et de ce point de vue-là, Arzest a une fois encore respecté les codes de la série. Comme d’habitude, on retrouve Mario vissé sur le dos de Yoshi, qui sert de seconde vie à ce dernier s’il venait à être touché par un projectile ou simplement par un ennemi. Le cas échéant, le joueur à une dizaine de secondes pour le récupérer, sous peine de game over. Autrement, pour ce qui est de la prise en main, on retrouve les mêmes sensations d’antan, avec ce Yoshi capable de prendre un peu d’altitude lorsqu’il pédale dans les airs ou d’utiliser ses œufs comme projectiles. Il en existe de plusieurs sortes et en fonction de la couleur, on récupère des bonus différents. Pratique si on souhaite revenir plus tard dans les niveaux pour tenter de récupérer l’ensemble des items et finir le jeu à 100%.
Chariot, marteau-piqueur, hélicoptère ou bien encore sous-marin, chacune de ces transformations fait office de mini-jeu dans lequel la fonction gyroscopique de la 3DS est mise à contribution."
Car comme n’importe quel jeu Mario qui se respecte, Yoshi’s New Island propose une énorme replay value qui vient grossir la durée de vie du jeu. On ne sait pas encore de combien est fait le jeu dans sa globalité, mais il est évident qu’il y a deux façons d’appréhender le jeu : en rushant comme un porc pour avancer rapidement dans l’aventure, ou fouinant chaque recoin de la carte pour trouver les passages secrets et autres points d’interrogation invisibles. Si Yoshi’s New Island reprend une formule bien connue de tous, il apporte toutefois son lot de nouveautés et le premier qui saute aux yeux est évidemment ces moments où Yoshi est capable de se métamorphoser lors de missions spéciales. Chariot, marteau-piqueur, hélicoptère ou bien encore sous-marin, chacune de ces transformations fait office de mini-jeu dans lequel la fonction gyroscopique de la 3DS est mise à contribution. La prise en main au départ nécessite un léger temps de calibrage, mais une fois qu’on maîtrise la chose, on s’amuse comme un petit fou.
Toujours au rayon des nouveautés, on note aussi la présence de nouveaux types d’œufs que Yoshi peut utiliser. Vous l’avez certainement remarqué lors d’images officielles ou de vidéos promotionnelles, notre petit dinosaure peut en effet avaler des Maskass gigantesques – moyennant un mini-duel où il faut tapoter sur le bouton pour réussir à l’avaler – et ainsi obtenir un œuf géant. Ces derniers peuvent alors être envoyé contre les murs et détruire des parois trop épaisses et ainsi libérer des passages secrets. A d’autres moments, on peut tomber sur des œufs métalliques, bien utiles pour se laisser couler au fond des océans et dénicher d’autres petites merveilles. On ne peut s’empêcher de penser à ces étoiles d’invincibilité qui permettent à Yoshi de courir sur les murs et au plafond et même de voler pendant un certain temps, rappelant le Sonic Super Guerrier des épisodes Megadrive. Grisant. Vous l’aurez compris, Yoshi’s New Island s’annonce comme un jeu très fidèle à l’univers de la série, avec des mécaniques de jeu toujours aussi bien huilées, une touche graphique séduisante mais surtout un level design qui devrait faire la différence. Plus que quelques semaines pour le verdict final !