Wolfenstein 2 The New Colossus : on y a rejoué et on vous explique pourquoi ça va dépoter !


Wolfenstein 2 The New Colossus : on y a rejoué et on vous explique pourquoi ça va dépoter !

Tombée en désuétude après plusieurs épisodes médiocres à la fin des années 2000, la licence Wolfenstein a connu une résurrection entre les mains du studio suédois MachineGames. Les développeurs d’Uppsala ont décidé de prendre le virage du scénario d’anticipation, fantasmant que l’Allemagne nazie a gagné la guerre. Un choix judicieux qui a permis d’introduire de nombreuses nouveautés dans la série, dont les ennemis robotiques. Après une préquelle baptisée The Old Blood qui a moins marqué les esprits, Bethesda nous a dévoilé lors du dernier E3 le prochain épisode. Aujourd'hui, nous avons pu essayer Wolfenstein 2 : The New Colossus dans les locaux parisiens de l'éditeur américain. Voici nos impressions après un peu plus d’une heure de jeu.


Wolfenstein II The New ColossusThe New Colossus reprend donc le flambeau et prolonge les aventures de BJ.Blazkowicz après la mort du Général Strasse. Un début compliqué pour le héros qui commence son aventure bien mal en point. En effet, à la fin de The New Order, le soldat de l’OSS s’est pris un shrapnell dans la calebasse, le laissant hors d’état de combattre. On avait d’ailleurs pu s’en rendre compte lors de la courte démo de l’E3 2017 où l’on maniait un héros cloué dans un fauteuil roulant. Convalescent, Blazkowicz se cachait alors dans un sous-marin de la résistance, lequel fut attaqué par les troupes de Frau Irene Engel, la diabolique blonde de l’épisode New Order. Très fâchée que vous ayez dézingué son amant (Bubi) et son patron (Strasse), la dame s’est donnée la mission de vous retrouver, ce qui fut facile. Lors de la démo que nous avons pu découvrir chez Bethesda, l’action se déroule quelques temps après. Le héros est remis sur pied, tandis qu’il a clairement réussi à se défaire de l’hospitalité de l’Obergruppenführer Engel. Fidèle à sa tradition, MachineGames s’est inspiré de la culture populaire en parsemant Wolfenstein 2 de touches savamment placées. Ainsi, la mission que nous avons pu jouer nous demande d’aller dans une petite ville du Nouveau-Mexique appelée Roswell. C’est dans les environs de cette bourgade que le Troisième Reich a mis la main sur la base ultra-secrète américaine : la fameuse Zone 51.

 

AUX FRONTIÈRES DU RÉEL

 

Wolfenstein II The New ColossusSans tomber dans le recours facile aux zombies qu’on avait pu constater dans The Old Blood, le studio suédois marie à la perfection les souvenirs des meilleurs épisodes de The X-Files à l’univers assez déjanté de Wolfenstein. Dans le jeu, la Zone 51 est utilisée par les Allemands pour développer de nouvelles technologies qui donneront un avantage irréversible aux Nazis sur le plan militaire. La mission du jour consiste donc à aller installer une bombe atomique en plein cœur de l’installation, afin de tout faire sauter, en tuant au passage tous les gradés situés aux alentours. Pour cela, Blazkowicz va devoir s’infiltrer dans la ville de Roswell et y trouver un contact de la Résistance qui le fera entrer dans la base. Grimé en pompier, et avec notre ogive planquée dans un extincteur, le joueur peut enfin entrer dans la partie. Premier constat, graphiquement, le jeu ne change pas d’un pouce, preuve de l’âge du moteur id Tech 5, reconduit depuis l’épisode The New Order. Néanmoins, le spectacle est assez fou. On découvre une petite ville typique de l’Amérique des années 50, animée par une grande fête de l’armée nazie. Le cinéma et les restaurants "dinner" traditionnels sont aux couleurs du parti national-socialiste, tandis que les soldats paradent devant une foule conquise. On aperçoit même des membres du Ku Klux Klan en grande discussion avec un soldat d’élite de l’armée, qui les accueille chaleureusement dans leur nouvelle patrie : le Troisième Reich.

 

Wolfenstein II The New ColossusL’immersion est très bonne, d’autant plus que MachineGames n’a pas hésité à reprendre des références de l’opus précédent pour souligner la continuité de l’univers. On aperçoit par exemple un disquaire dont la vitrine est remplie des productions de Neumond Records, dont les Däs Beatles qui faisaient "fürher" sur les ondes dans l’épisode The New Order. On voit aussi de grandes affiches qui vantent la sortie prochaine du film Liesel, dont la série parodie habilement Lassie en narrant les aventures d’une jeune fille et de son PanzerHünd (ces gros chiens mécaniques de combat). L’ambiance est donc à la fête, avec ballons, feu d’artifices, officiers SS en train de draguer dans la rue, et même une patrouille de chasseurs Horten 229 qui remplit le ciel de fumigènes colorés. On finit par retrouver le lieu du rendez-vous, un restaurant qui accueille un officier friand de milk-shake à la fraise. Malheureusement ce dernier nous reconnaît, ce qui oblige le patron du bar à lui loger un pruneau à bout portant dans la tempe, provoquant une gerbe de sang impressionnante. Pas de crainte de ce côté, si les ennemis mécaniques sont au rendez-vous, ceux de chair et de sang peuvent toujours être mis en mille morceaux dans une surenchère de gore assumée. Le patron nous traîne alors dans sa cave secrète, pour nous expliquer les enjeux de la mission : empêcher les Nazis de récupérer la technologie des aliens qui se sont écrasés à Roswell.

 

I WANT TO BELIEVE

 

Wolfenstein II The New ColossusMalheureusement pour l’envolée lyrique du personnage, BJ.Blazkowicz ne croit pas aux extra-terrestres, ce qui nous donne le loisir d’assister à un savoureux dialogue entre croyant et sceptique aux OVNIS. Wolfenstein 2 continue donc dans la veine comique et très second degré de son prédécesseur, et ce, pour notre plus grande joie. De manière assez pratique, l’arrière-boutique du restaurateur communique directement sur un tunnel menant à la zone 51. Pas de temps mort, en quelques secondes, on est plongé dans les cavernes bétonnées du Reich, et on profite des premiers combats. Si il est toujours possible de se la jouer infiltration et de saigner les officiers discrètement à l’aide des haches anti-incendie, le jeu n’encourage pas vraiment la subtilité avec un très large arsenal de pétoires. Fidèle à sa tradition, Blazkowickz peut toujours tirer dans le tas en "dual wield" avec un flingue dans chaque main, chaque arme étant actionnée par la gâchette ou le bouton souris qui correspond à son côté. Si on décide de se contenter d’une seule arme, on pourra alors viser en utilisant l’iron sight de l’arme, mais honnêtement même dans ces cas-là on préfèrera arroser comme un malade en courant dans tous les sens. Il faut tout de même faire un minimum attention, car la gestion de la vie et de l’armure se fait toujours à l’ancienne. Il faudra ramasser les casques et autre healthpacks pour se remettre d’aplomb, surtout qu’au-delà de 50 PV, on passe en "overheal", et on perd un point de vie par seconde jusqu’à être revenu au niveau normal.

 

Wolfenstein II continue donc dans la veine comique et très second degré de son prédécesseur, et ce, pour notre plus grande joie.

 

Wolfenstein II The New ColossusUne mécanique qui nous oblige à tout fouiller, ce qui est une autre grande spécificité du jeu. Des tonnes de munitions, de loot et d’objets à récupérer sont disponibles à condition de prendre son temps pour explorer les moindres recoins des maps. La grande tradition des pièces secrètes est clairement toujours vivace chez MachineGames. Au niveau des ennemis, on sent que les années ont filé car le soldat de base est désormais sévèrement équipé, tandis que les machines primitives de New Order laissent place à des robots au look bien plus léché. On pense principalement à ce nouveau modèle de machine qui peut dasher comme un fou, sauter très haut et s’accrocher aux murs, ce qui le rend très compliqué à affronter. Pour y faire face, les armes aussi ont évolué dans leur look, avec un rendu mieux fini qui s’éloigne du côté "steampunk" de New Order, preuve de la marche du progrès. Au niveau du level design, MachineGames se complaît dans le classicisme avec des couloirs et des arènes vaste avec de gros volumes pour la base souterraine que nous avons pu visiter. On n’oublie pas non plus une séquence très rythmée à bord d’un train propulsé par des réacteurs qu’on doit débarrasser de ses passagers. Ses wagons offrent des coursives étroites et des zones confinées ou le corps à corps prédomine, exactement comme lors de la démo du sous-marin que nous avions pu voir à l’E3.

 

Wolfenstein II : The New Colossus s’annonce comme la digne suite des aventures vécues par BJ.Blazkowicz dans Wolfenstein : The New Order. Le scénario uchronique et son univers bardé de référence à la pop-culture sont toujours aussi soigneusement réalisés, tandis que le gameplay qui se sublime lorsqu’on fonce dans le tas reste incroyablement jouissif. Toujours aussi dynamique, avec un arsenal et des ennemis renouvelés, ce nouvel opus devrait sans problème séduire tous les joueurs qui ont craqué pour les productions de MachineGames. Il ne reste plus qu’à attendre patiemment le 27 octobre 2017.


Notre degré d’attente

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