Preview TrackMania 2 Canyon

Sept ans après la parution du volet original, TrackMania continue de susciter l’engouement quotidien de dizaines de milliers de joueurs. Côté industrie, rares étaient pourtant ceux qui croyaient en ce jeu de courses à base de petites bagnoles et d’éditeur de circuits développé. Enthousiasmés par la simplicité du concept et les options de personnalisation imaginées par Nadeo, de nombreux utilisateurs ont pourtant soutenu le produit dès ses premières heures et ont contribué à son enrichissement permanent, créant circuits, défis, tournois, etc. Le studio français a su soigner ces acheteurs/concepteurs et a progressivement modifié son produit en fonction de leurs désirs tout en leur offrant des outils adaptés à leurs velléités créatives. Tous les joueurs ne bâtissent pas de circuits dans TrackMania. Les bricoleurs appliqués représentent à peine 10 % du public, mais ces quelques courageux ouvrent des perspectives à tous les autres. Nadeo souhaitait conserver cette dynamique et s’est donc attaché à ne pas céder aux sirènes de la complexité, comme nous l’a déclaré Florent Castelnerac : "Depuis la sortie de TrackMania, les gens jouent au même jeu. Ils faisaient du Time Attack en 2003, et c’est toujours le cas en 2011. Avec TrackMania 2, on ne voulait pas rajouter, rajouter, rajouter, mais plutôt travailler sur la profondeur et faire un jeu simple, fun et beau." Beau, TrackMania 2 l’est indéniablement. Il ne faut pas chercher la comparaison avec les dernières simulations à la mode, mais le travail sur les textures se révèle très satisfaisant, l’effet de vitesse ébouriffe et le jeu est optimisé de manière à tourner sur les configurations qui permettaient de jouer au premier volet et à ses déclinaisons. Nadeo ne s’est heureusement pas contenté de ces petites modifications cosmétiques et a osé les grands travaux. La caméra adopte ainsi un point de vue bien plus dynamique, qui rappelle les angles prisés des pures simulations et la physique des véhicules lorgnent vers davantage de réalisme : adieu caisses à savon et place à des autos un poil plus lourdes ! Les sensations sont au rendez-vous mais la conduite reste extrêmement aisée et le plaisir est toujours de la partie. Virages en épingle à cheveux, loopings, les canyons de TrackMania 2 : Canyon constituent l’environnement idéal pour goûter à cette nouvelle approche.

Rien ne se perd, tout se transforme

D’où sort donc ce sous-titre, Canyon ? En vérité, TrackMania 2 semble davantage être une licence qu’un vrai produit puisque Nadeo s’essaie à l’expérience du découpage d’une marque en épisodes dématérialisés. Socle de tous les futurs titres du développeur parisien, ManiaPlanet est une espèce de portail global, de plate-forme de téléchargement conçue autour de 4 concepts : ManiaPub, grâce auquel vous bénéficiez de publicités régionalisées et liées au jeu (liens vers des sites spécialisés, boutiques de circuits, …) ; ManiaLive et ManiaLib, qui permettent de gérer les serveurs (et de s’y retrouver); et enfin ManiaHome, un réseau social spécifique. En vous connectant à ManiaPlanet, vous pouvez donc discuter avec des gens, voir ce qu’ils aiment, récupérer leurs créations, héberger une partie et, surtout, acquérir différentes créations officielles au fil de leurs publications. Edouard Beauchemin, chef de produit international de Nadéo, résume la philosophie : "Je me connecte sur ManiaPlanet et j’ai le choix ; j’achète mon épisode et je fais ce que je veux avec."  TrackMania 2 : Canyon inaugurera cet édifice en construction permanente. Au programme, un environnement, forcément très « arizonien », un vrai mode solo avec environ 70 circuits à parcourir à toute berzingue, une option 3D, et une liberté totale pour qui veut aller plus loin. Les outils intégrés vous ouvriront le champ des possibles : vous concevrez des circuits de manière à ce que l’expérience tienne davantage du jeu de plates-formes que de la course ; vous créerez des scripts ; vous disposerez d’un outil de montage vidéo ; bref, vous pourrez faire tout et n’importe quoi, le garder pour vous ou le partager avec le monde entier. Une seule condition : accepter que l’élément central de vos expériences soit une (ou des) petite(s) voiture(s) colorée(s). Or, depuis 2003, des dizaines de milliers de joueurs n’ont de cesse d’affirmer que bricoler avec des mini-bolides, c’est super amusant. Vous laisserez-vous convaincre ? A vous de trancher, au mois de juin et exclusivement sur PC.