Total War Attila : Hun futur grand jeu ? Nos impressions


Total War Attila : Hun futur grand jeu ? Nos impressions

Depuis une quinzaine d'années maintenant, le studio The Creative Assembly donne l'opportunité aux joueurs de revivre les plus épiques pages de l'Histoire via sa licence phare : Total War. De l'Empire Romain, aux Japonais de Shogun, la saga aime aussi à l'occasion s'atteler au destin des grands hommes de ce monde comme on avait pu le voir avec Napoleon Total War. Un choix qui est reconduit cette année avec un dévolu qui s'est porté sur l'un des plus grands conquérants asiatiques, à savoir Attila le Hun. A peine un peu plus d'un an après la sortie du précédent Total War : Rome 2, les développeurs remettent le couvert pour un titre que nous avons pu essayer du côté de Londres. C'est parti pour les 40 premiers tours du jeu.


Total War : AttilaGrand conquérant asiatique, Attila le Hun est surtout présenté comme le fléau de Dieu en Occident, où la brutalité des batailles livrées par les Huns ont laissé de sacrés souvenirs. Mais les développeurs de The Creative Assembly n'étant pas enfermés dans une vision manichéenne, c'est davantage sur la période historique que sur l'homme que se concentre tout ce qui fait le sel de ce nouvel opus. En gros, 10 factions sont disponibles (3 de plus en bonus de précommande) de manière jouable. On retrouve donc les Huns (forcément), l'Empire Romain d'Occident, l'Empire Romain d'Orient, les Sassanides, les Vandales, les Wisigoth, les Ostrogoth, les Alains, les Francs, les Saxons, sachant que ceux qui ont précommandé pourront utiliser les Jutes, les Danois et les Goth de Scandinavie. Bref, toute une pléiade de peuples qui vont pouvoir vous faire revivre la période sous différents points de vue. D'ailleurs, première grande nouveauté, les peuples sont désormais regroupés par caractéristiques spéciales. On découvre ainsi les peuples migrants - à savoir les Alains les Vandales et les Goths - qui battent le pavé chassés par l'arrivée des Huns à l'Est. Et comme tout bon peuple migrant qui se respecte, vous allez pouvoir les faire se déplacer et dresser un camp pour profiter momentanément des avantages d'une ville avant de vous installer définitivement ailleurs. Une installation obligatoire puisque votre peuple n'est pas intrinsèquement migrant. On a bien essayé de rester entre Constantinople et les Balkans, mais la pression exercée par les Huns était simplement ingérable, tandis que l'Italie était bien plus accueillante. Car le contexte historique est appliqué à toutes les civilisations, et si les Goths sont jetés sur les routes, on découvre un empire romain sclérosé et en proie aux dissensions, tandis que l'empire Sassanide est lui bien établi. En gros, le choix de votre clan de départ conditionne la difficulté du jeu. Ainsi les Sassanides offrent un défi facile, mais les challenges qui vous attendent avec les romains sont "Très difficile" à l'Est et carrément "Légendaire" à l'Ouest selon la nomenclature du jeu. Bref, quel que soit votre choix, il ne sera pas sans conséquences sur la difficulté du jeu, ce qui est totalement nouveau.

 

HUN POUR TOUS ?

 

Total War : AttilaAu niveau du gameplay, on ne va pas se mentir, Total War Attila est très inspiré, voire même dérivé de Total War Rome 2. Mais pour autant, les développeurs ont effectué un certain nombre de changements. Tout d'abord, l'interface a été clairement remaniée, puisque les menus ont gagné en clarté. On pense plus spécifiquement aux constructions dans les villes où toute l'arborescence des bâtiments est désormais affichée, aux personnages dont la gestion des compétences est améliorée, mais également au menu de la diplomatie désormais bien plus lisible. On note aussi le retour du système de gestion des familles qui avait disparu avec Rome 2, on se retrouve donc chef de guerre mais également chef de famille. L'occasion de faire un peu de népotisme et de placer les membres de votre famille à des postes clefs pour s'assurer une loyauté plus tenace, tandis que les mariages arrangés permettent de cimenter des alliances diplomatiques. D'ailleurs, il faudra faire attention à ce que vos généraux ou gouverneurs ne prennent pas le melon, puisque les ambitieux tombent vite dans la sédition, obligeant ainsi vos forces armées à reprendre vos villes. Sur ce point, on remarque que les sièges ont étés nettement revus avec entre autres la possibilité de placer des barricades pour gêner les mouvements de l'IA, ainsi qu'une gestion plus fines de vos armes de siège comme les catapultes et les balistes. Une meilleure attention aux détails qui se traduit aussi par un léger lifting graphique avec des unités modélisées un peu plus finement.

 

OU TOUS POUR HUN ?

 

Total War : AttilaBien que le moteur graphique soit toujours le même, les finitions ont étés refaites avec des effets météorologiques plus convaincants, et des fumées plus jolies, qu'il s'agisse d'une cité que vous mettez à feu et à sang ou bien de nuages sombres, révélant une saturation en agents pathogènes afin de traduire une épidémie en cours. Un indicateur qui devrait vous pousser à rester éloigné si vous ne voulez pas voir votre armée emportée par une vague de gastro, surtout que vous pouvez contaminer vos propres villes en ramenant la souche bactérienne à la maison. Enfin dernier ajout à la franchise : le journal d'évènements, qui s'il n'apporte strictement rien en termes de jeu, permet tout de même de conserver une trace de ses actions passées en jouant le rôle de journal de bord. L'idée étant évidemment de partager ce dernier avec d'autres joueurs, comme quoi même chez The Creative Assembly on lorgne du coté du social gaming. Vous l'aurez compris, Total War Attila ne s'annonce pas comme la révolution annoncée par rapport à son prédécesseur, mais les nouveautés apportées en font un opus qui reste attrayant sur de nombreux points. On aurait en revanche apprécié une pointe de prise de risque avec quelques features plus exotiques, mais The Creative Assembly préfère se concentrer sur les bases qui ont fait le succès de la franchise. A n'en pas douter, Total War Attila devrait ravir les amateurs de la série puisque le jeu corrige tout de même pas mal de petites aspérités critiquées sur l'opus Rome 2, tandis que les nouveaux arrivants devraient être conquis par (les Huns, un certains nombre de fois) l'aspect stand-alone du titre.

 


Notre degré d’attente

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