THQ Gamer's Day > Deadly Creatures
A l’heure où la Wii a déserté le cœur des hardcore-gamers au profit du grand public, moins exigeant et beaucoup plus enthousiaste, certains développeurs tentent de rallier ces deux familles au sein d’un même toit. Avec Deadly Creatures, Rainbow Studios tente l’expérience d’imposer des insectes, on ne peut plus commun, comme héros d’un jeu vidéo. Incarner un scorpion ou une tarentule, ça vous dit ?
THQ et Rainbow Studios, c’est une histoire d’amour qui dure depuis plusieurs années déjà. Généralement habitué aux jeux de courses (la série des MX vs ATV, Splashdown, Matt Hoffman ou bien encore Cars, c’est eux !), les membres du studio se lancent dans un tout nouveau créneau : la simulation d’insectes ! Le coup d’essai est culotté, on peut le dire, surtout au moment où les éditeurs préfèrent miser sur des valeurs sûres, histoire de ne pas se retrouver dans le rouge. C’est donc avec surprise que nous avons découvert Deadly Creatures lors du THQ Gamer’s Day 2008. Les bornes sur place n’étaient pas nombreuses certes, mais la curiosité des journalistes a entraîné, au début de la soirée, un certain embouteillage obligeant à patienter quelques longues minutes avant de pouvoir saisir la Wiimote et le Nunchuk. Car c’est bien avec le duo infernal que le joueur va devoir se familiariser avec les commandes. Rien de bien surprenant néanmoins, les contrôles ressemblent à n’importe quel autre jeu basique sur Wii, avec un contrôle de l’insecte via le stick analogique du Nunchuk et des actions à réaliser avec les boutons de la Wiimote plus quelques mouvements supplémentaires en agitant le bras.
Créatures de rêve
Dans Deadly Creatures, oubliez toutes sortes de pouvoirs fantasmagoriques, ici le réalisme est de mise et nos insectes feront appel à leurs capacités physiques naturelles pour pouvoir survivre dans ce monde hostile. Forcément, en choisissant l’aspect naturel du scorpion et de la tarentule, il ne faudra pas non plus être trop exigeant en matière d’imagination. Les deux insectes protagonistes de Deadly Creatures affichent un charisme frisant le zéro absolu. Mais pour palier à ce défaut, toute la subtilité du jeu est de savoir se comporter comme le feraient nos deux insectes dans leur vie de tous les jours. Ne vous attendez donc pas à des attaques de folie avec des effets pyrotechniques à tout va, ni même de restauration de points de santé via des médékits, il va falloir composer avec l’environnement qui nous entoure pour rester le plus longtemps en vie. Si l’on respecte un tant soit peu la chaîne alimentaire, ce sont les plus petits que soi qui serviront de repas et ainsi restaurer quelques points de vie manquants. Dans la version présentée au THQ Gamer’s Day, seule le scorpion était jouable. Avec sa queue et son aiguille vénéneuse, il est capable de tuer d’autres insectes d’une seule frappe. En face d’un mammifère plus imposant, il faudra s’y reprendre à plusieurs reprises avant de le terrasser. Imaginez alors le calvaire quand il faudra se débarrasser d’un humain, capable de nous écraser d’un simple coup de talon. Si la tarentule n’était pas jouable dans cette démo, les développeurs présents sur place nous ont confié que la jouabilité sera différente, avec une approche un peu plus subtile. Voyez par-là un gameplay qui nécessitera de faire appel à nos méninges pour se sortir de situation a priori impossibles.
Déroutant, Deadly Creatures l’était assurément. Intéressant aussi. En effet, grâce à son concept atypique, Rainbow Studios est parvenu à attirer notre regard d’une idée toute simple. Reste à savoir maintenant si le titre saura faire-valoir ses qualités au moment de sa sortie. Réponse dans quelques mois, le jeu étant prévu pour cette année.