The Darkness II
Il y a quatre ans déjà, The Darkness avait su séduire bon nombre de joueurs et de critiques grâce à une réalisation impeccable et une ambiance délicieusement sombre. Aussi, l'annonce récente de The Darkness II ne pouvait que susciter l'enthousiasme. Un bémol risquait tout de même de se faire entendre : le changement de studio de développement (adieu Starbreeze, bonjour Digital Extremes !) n'était-il pas susceptible d'entraîner une baisse de qualité ? Pas de panique, la première présentation du jeu à laquelle nous avons eu droit est plutôt rassurante !
Le jeu n'étant encore qu'au stade de la pré-alpha, nous n'avons pas pu prendre la manette en mains. Mais le niveau qui nous a été présenté dans les locaux français de 2K Games valait tout de même le détour. Tout commence par une séquence plutôt choc, puisqu'elle prend la forme d'une crucifixion vécue en vue subjective. C'est en effet l'un des crédo du titre : ne jamais laisser le joueur passif face à une simple scène cinématique. On nous promet ainsi une narration totalement interactive. Cela semble se confirmer par la suite car, un flahsback plus tard, on retrouve le héros pour une petite balade d'ambiance. Cette fois, Jackie se trouve dans une bien meilleure posture. Accueilli comme un prince dans un sympathique restaurant, il suit docilement l'homme qui le conduit à sa table. Mais une fusillade éclate et voilà que notre homme, blessé, doit jouer des flingues alors qu'on le traîne à terre jusqu'à un endroit sûr. Cette mise en bouche donne le ton : violent, et sanglant ! Puis le moment est venu de redécouvrir ce qui fait l'une des spécificités de la licence, à savoir les tentacules qui sortent du corps du héros. Celle de gauche lui sert notamment à attraper des objets ou des personnes, tandis que celle de droite semble spécialisée dans le découpage façon boucherie. Sachant que leur utilisation reste compatible avec l'usage d'armes à feu, il devrait y avoir de multiples façons de venir à bout des adversaires. On peut ainsi arracher un poteau vissé dans le sol et le lancer sur un ennemi pour l'empaler contre un mur. Ou bien le saucissonner à l'aide de la première tentacule, façon anaconda, tandis que la seconde se charge d'explorer ses entrailles. Ou encore manger son cœur avec l'appendice gauche afin de décupler les futures attaques du droit. Les détails de tous les mouvements possibles ne sont pas encore connus, mais on espère que le catalogue sera riche. En tout cas, il est d'ores et déjà acquis que les démembrements et autres décapitations seront légion.
Et comme si les armes à feu et les tentacules n'engendraient pas suffisamment de violence, Jackie bénéficie de la présence d'un acolyte aux tendances psychopathes. Il s'agit d'une petite créature que les possesseurs du premier volet, ou les lecteurs du comic dont est issu le jeu, connaissent bien."
Et comme si les armes à feu et les tentacules n'engendraient pas suffisamment de violence, Jackie bénéficie de la présence d'un acolyte aux tendances psychopathes. Il s'agit d'une petite créature que les possesseurs du premier volet, ou les lecteurs du comic dont est issu le jeu, connaissent bien. Trapue, vicieuse, pas très jolie, les oreilles pointues, vous pensez à un Gremlin ? Pas loin, mais il s'agit d'un darkling ! Alors qu'on pouvait en invoquer plusieurs dans l'épisode précédent, il n'y en aura qu'un dans The Darkness II et il vivra sa vie de manière autonome. Mais avec son t-shirt frappé du drapeau britannique et sa propension à tuer tout ce qui trouve sur son passage, il ne semble pas manquer de personnalité. Clairement porté sur les combats et le gore, le jeu sait aussi se faire légèrement plus calme par moments. Jackie étant allergique à la lumière, les développeurs simulent cet inconfort en nappant les décors d'une brume cotonneuse et en étouffant les sons dès qu'on se retrouve exposé à une source lumineuse. Pour mettre un terme à cette atmosphère plus angoissante que sereine (d'autant plus qu'elle inhibe les pouvoirs du héros et l'empêche de progresser tranquillement) il faut régulièrement briser les ampoules et autres néons qui peuplent les plafonds. Adepte de la pénombre, le jeu n'en néglige pas pour autant l'aspect graphique. Afin de respecter l'esprit bande dessinée, les décors et personnages sont entourés d'un léger mais tout de même perceptible trait noir. Une sorte de cel-shading qui ne dit pas son nom, et qui rappelle la technique employée par Gearbox Software sur Borderlands. L'effet est plutôt sympathique et pertinent, mais il faut préciser que la version présentée tournait sur PC. Nous vérifierons dès que possible si les versions consoles savent se montrer aussi convaincantes. Multiplateformes et frappé à juste titre du sceau 18+, le jeu devrait voir le jour à l'automne prochain. Comptez sur nous pour vous en reparler d'ici là !