TGS 2009 > Quantum Theory

Qu’il s’agisse du chara-design, des mécaniques de jeu ou bien encore des thèmes abordés, Quantum Theory n’a aucune honte à exhiber ses références qui sautent considérablement aux yeux. Il suffit en effet d’un simple coup d’œil pour comprendre que Cliff Bleszinski et sa bande de programmeurs ont eu une influence colossale sur la production de Quantum Theory. C’est simple, la démo jouable qui nous a été proposée au TGS 2009 était un copié/collé quasiment parfait d’un niveau de Gears of War 2. Quasiment parce que le résultat n’est évidemment pas du même acabit. Graphiquement tout d’abord, le moteur 3D utilisé pour Quantum Theory n’est pas l’Unreal Engine 3 et cela se ressent immédiatement au niveau des textures, qui paraissent fadasses et floues quand on regarde de plus près. Quant aux personnages principaux du jeu, car ils étaient deux dans cette démo, ils faisaient eux aussi référence à d’autres héros du jeu vidéo. Le mâle, celui qui dégage de la testostérone en permanence, n’est autre qu’un vulgaire ersatz de Marcus Fenix, le charisme en moins. Affublé d’un physique de rugbyman et habillé d’une armure aussi imposante que le héros de Gears of War, il se déplace également de la même manière que le sieur Fenix, à la différence près qu’il ne sait pas marcher.

C’est simple, la démo jouable qui nous a été proposée au TGS 2009 était un copié/collé quasiment parfait d’un niveau de Gears of War 2."

Autrement, c’est du pareil au même avec un système de jeu lui aussi calqué sur le hit d’Epic Games. En effet, en s’approchant des différents éléments du décor, le joueur peut se mettre à couvert et choisir de passer par-dessus un muret ou de le contourner grâce à des touches contextuelles. La ressemblance avec Gears of War 2 étant évidente, il est assez étonnant de voir à quel point les concepteurs paraissent sereins quand on les attaque sur le terrain de la copie facile et de l’absence d’inventivité. Toutefois, il existe une règle d’école qui consiste à copier correctement sur la feuille de son voisin, sous peine de se faire sévèrement sanctionner. Tecmo a beau idolâtrer Gears of War, la société japonaise a été incapable de reproduire le même schéma et obtenir un résultat équivalent. La prise en main déjà n’est pas toujours très optimale, avec une visée qui se montre assez souvent capricieuse. L’I.A. des ennemis n’est pas du tout au point et les ennemis se laissent volontiers tirer dessus comme de vulgaires pigeons, ce qui n’arrange en rien la situation peu encourageante de Quantum Theory. Seule touche personnelle, la présence d’un personnage féminin avec lequel il sera possible de jouer en coop’, apporte un semblant d’humanité dans ce monde où la castagne à l’arme à feu est reine. A moins d’une remise en question globale, Quantum Theory ne devrait nullement inquiéter Gears of War, toujours en tête des charts quand il s’agit de jeu d’action à la troisième personne.