TGS 2009 > Nier
Bien décidé à conquérir le monde par son hégémonie, Square Enix se donne les moyens de séduire le marché occidental qu’il voit aujourd’hui comme une manne financière à ne pas négliger. Le rachat récent de la société anglaise Eidos Interactive est une preuve que Square Enix adopte aujourd’hui une stratégie internationale. Cela se ressent forcément au niveau de ses productions internes et Nier Gestalt en est le reflet parfait. Explications.
Pour ce faire, exit les RPG obscurs au scénario alambiqué et aux personnages à l’identité sexuelle non identifiée et place aux beat’em all bien virils où trancher dans le vif du sujet reste la seule préoccupation du joueur. Avec Nier, Square Enix a bien l’intention de casser son image d’éditeur spécialisé dans le jeu de rôles japonais à vocation lacrymale, afin de percer le marché occidental, bien lucrative que celui du Soleil-Levant aujourd’hui. Dans le rôle de Nier, un guerrier sans peur et sans reproche, le joueur a pour but de sauver la belle du héros d’une mort certaine. Heureusement pour lui, il a reçu un entraînement de choc et c’est avec plusieurs lames entre les mains qu’il va faire face à son destin.
Nier, à bloc
La démo du Tokyo Game Show 2009 nous a permis de constater qu’avant chaque début de partie, il sera possible de personnaliser les caractéristiques de Nier qui pourra évoluer au fil de l’aventure. Un beat’em all certes mais Square Enix compte tout de même intégrer des éléments de RPG pour donner un peu plus de consistance au jeu. Aussi, lors de notre partie, Nier pouvait switcher parmi trois lames différentes aux compétences forcément distinctes. En sus de ces armes blanches, notre héros peut aussi faire appel à la magie noire, en l’occurrence ici une sorte de vieux grimoire à partir duquel il peut réaliser des invocations et anéantir l’ennemi plus efficacement. En fonction des magies disponibles, Nier pourra terrasser ses adversaires à distance sans jamais les approcher. Toutefois, un bon soldat reste performant au corps à corps et la multiplicité des combos est un prétexte pour obliger le joueur à favoriser les attaques de proximité. A ce sujet, sachez que Nier autorisera également les enchaînements de coups dans les airs et l’ajout du double-saut dans un genre comme celui-ci n’est pas anodin. Si certains aspects du jeu rappellent un certain God of War, la comparaison s’arrête là puisque Nier imposera sa propre personnalité, à commencer par des thèmes divergents et la possibilité de faire appel à deux autres personnages. Si nous n’avions pas eu l’occasion de voir ces deux sidekicks se greffer à Nier pour former un groupe cohérent, on sait qu’il sera possible de leur assigner des ordres pour que la lutte contre le Mal soit plus efficace. Graphiquement, Nier n’a pas à rougir face aux autres productions du genre mais il est certain qu’il vieillira plus vite que d’autres, à commencer par le choix artistique de son héros principal qui n’a pas forcément la gueule de l’emploi. Mais peu importe les choix ajouteront les partisans du débat constructif, Nier va tenter de convaincre un maximum de joueurs que tuer des crustacés n’est pas une mauvaise affaire.