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Loin d’être un mauvais jeu, Zoo Hospital déçoit en fait par la répétition de ses actions et surtout par le manque cruel de challenge. On passe alors les épreuves une à une les doigts dans le nez pour arriver au bout du jeu en seulement quelques heures. C’est d’autant plus regrettable car le titre dispose de quelques bonnes idées malheureusement plombées par le manque d’ambition et cette facilité à se reposer sur le concept de Trauma Center qui a été scrupuleusement recopié sans vergogne.
- Réalisation correcte
- La variété des animaux
- Gameplay efficace...
- ...mais recopié en tous points sur celui de Trauma Center
- Ultra répétitif
- Des interventions qui durent 2 minutes
- Trop facile
Trauma Center fait des émules et le premier éditeur à recopier le concept de ce dernier n’est autre que Majesco Entertainment. La société américaine tente toutefois de se distinguer du jeu de médecin de Nintendo en remplaçant les patients par des animaux. Zoo Hospital ou la première simulation de vétérinaire sur Wii. C’est grave docteur ?
Est-ce notre visite à l’Ecole Vétérinaire de Maisons-Alfort lors de l’émission 118 de JeuxActu TV qui nous a poussée à vouloir tester en profondeur ce Zoo Hospital ? Toujours est-il que le titre de Majesco Entertainment arrive à point nommé, au moment où l’actualité est au plus calme pour passer au crible. Qui n’a en effet jamais rêvé de jouer les vétérinaires dans sa jeunesse ? Soigner de pauvres animaux blessés ou en détresse, les nourrir et les voir ensuite gambader en bonne santé dans leur enclos, voilà une belle démonstration d’amour envers ces mammifères. Jeune diplômé de l’école vétérinaire, le héros du jeu est envoyé par sa Tante Lucy à la clinique du zoo qu’elle dirige d’une main de fer. Malheureusement, depuis quelques temps, un magnat de l’immobilier, Gordon Grimm, a très envie de racheter le site pour y construire un mini-golf. Etant donné que le zoo de Tante Lucy est un peu en perte de vitesse, un peu comme notre Zoo de Vincennes d’ailleurs, Gordon a toutes les chances de son côté pour faire valoir son projet. Notre jeune véto a donc la lourde tâche d’aider sa tante à relancer la gloire passée en soignant ses habitants pour faire du zoo un lieu incontournable. Quel suspense !
Au zoo, Phil !
Futile et certainement écrit entre deux stations de métro (ou de bus, c’est selon), le scénario de Zoo Hospital n’a qu’un seul but : obliger le joueur à enchaîner les interventions chirurgicales sur des patients aussi divers que variés. Perroquet, chimpanzé, tapir, éléphant, mandrille, otarie, chameau, tortue ou bien encore serpent, la liste est longue puisque composée de 48 animaux différents ! Souvent mal en point, parfois blessé ou irrité, il faut quoiqu’il arrive rester professionnel jusqu’au bout. Les interventions restent cependant très simples, souvent basiques et très répétitifs. Tout commence par une inspection générale de l’animale qui consiste à tourner autour de lui et pointer le curseur de la Wiimote au centre d’une cible qui apparaît à l’écran. Une fois ce scanner oculaire passé, il convient de faire un premier diagnostic qui établira les soins à administrer. De la simple rougeur à panser jusqu’à la plaie à suturer, en passant par les pustules à éclater, les parasites à éliminer ou les corps étrangers à retirer du colon ou bien encore la carie à soigner, mieux vaut être un as du bistouri et de tous les outils qui sont à notre disposition. Ceux qui ont d’ores et déjà joué à Trauma Center ne seront pas dépaysés pour un sou, les développeurs se sont en effet contenté de copier-coller le concept jusqu’à la jouabilité et la prise en main. De la même manière que le titre de Nintendo, il est nécessaire de se rappeler des fonctions de chaque outil qu’il faut sélectionner à partir du Nunchuk pour ensuite en faire usage à l’aide de la Wiimote. Si on se retrouve en terrain conquis et que les sensations sont peu ou prou les mêmes que dans Trauma Center, il faut bien avouer que le challenge n’est pas vraiment au rendez-vous. Chaque intervention ne dure qu’une poignée de minutes et la répétition des manœuvres ont vite fait de lasser le joueur qui sera devenu en quelques séances un vétérinaire hors-pair. C’est d’autant plus dommage car la durée de vie en pâtit puisqu’il suffit d’une grosse après-midi pour faire le tour du jeu et se rendre compte que la justice triomphe à la fin et que le zoo de Tante Lucy se sauvé. On aurait aimé aussi que les développeurs se donnent la peine de proposer des graphismes plus recherchés, eux aussi bien trop proches de ceux de Trauma Center. Dommage.