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Les amateurs de skate passeront sûrement leur chemin. Différent des précédentes versions de la série, le jeu de Toys For Bob n’est pas suffisamment complet d’un point de vue du gameplay et des tricks, la faute à une jouabilité un peu trop condensée. De ce fait, le jeu devient vite brouillon bien que l’on dirige son personnage sans trop de problème avec la Wiimote. L’autre souci de Tony Hawk's Downhill Jam est sans aucun doute son moteur graphique plutôt décevant malgré une réalisation haute en couleurs et une très bonne sensation de vitesse. Quant au multijoueur, on oubliera l’écran splitté à quatre injouable pour se focaliser sur des duels à deux participants amusants mais pas indispensables.
- Un fun immédiat
- Une bonne gestion des trajectoires avec la Wiimote
- Le nombre de challenges et de bonus à débloquer
- La bande-son et le doublage
- Graphiquement à la traîne
- Gameplay condensé et vite brouillon
- Difficilement jouable à 4
Le lancement d’une nouvelle console est régulièrement suivi par Activision et sa franchise Tony Hawk. Mais plutôt que de produire un énième jeu de skate dans la mouvance des Pro Skater, des Underground, des American Wasteland et des Project 8, l’éditeur laisse la licence entre les mains de Toys For Bob. Afin de coller avec le nouveau public visé par Nintendo, le studio change de registre avec Tony Hawk's Downhill Jam et nous propose un jeu de course dans l’univers du skateboard.
Neversoft Entertainment n’est pas dans le coup cette fois-ci. Pour que tout le monde s’y retrouve au moment de la sortie de la Wii, Activision modifie le concept de sa série phare en proposant un jeu de skate exclusif aux consoles de Nintendo. Tony Hawk's Downhill Jam est sorti sur DS, Game Boy Advance et Wii ; et c’est cette dernière version sur laquelle on se penche aujourd’hui car en plus d’offrir un gameplay inédit, le soft n’a rien à voir avec les 7 autres épisodes de la série initiée en 1999. Finis donc les gaps sans fin, les skate-parks labyrinthiques et les lettres S.K.A.T.E à récupérer. Pour cet opus, c’est Toys For Bob qui s’y colle et nous propose un jeu de course en compagnie de skateurs imaginaires. Mais pour donner plus d’intérêt au jeu, les développeurs nous refilent un challenge et non des moindres : celui de devenir le skateur le plus réputé de la profession quitte à marcher sur le succès de Tony Hawk. La star emblématique du skate n’a pas que donné son nom au jeu. Il est également bel et bien présent pour pimenter l’action, vous aider à maîtriser vos avatars dans le but de se mesurer à vous sur le bitume.
Tony Hawk, Jr.
Douze personnages vous attendent dans Tony Hawk's Downhill Jam. Et parmi cette douzaine, seul Tony Hawk joue les stars. Les autres font offices d’illustres inconnus venus des quatre coins du globe pour ravir la première place dans cette compétition unique en son genre. Bien évidemment, vous avez la possibilité de créer votre propre avatar en choisissant soigneusement sa tenue vestimentaire, sa coupe de cheveux, ses tatouages, ses protections (coudières, casque ou genouillères) afin d’en faire un sportif à votre image. Le but du jeu de Tony Hawk's Downhill Jam est de descendre le plus rapidement possible d’un point A à un point B sans jamais tomber de votre skate. Dis comme ça, ça ressemblerait à n’importe quel jeu de courses, que vous soyez en bagnoles, en motos ou à dos d’ornithorynque. Mais la particularité de Tony Hawk's Downhill Jam est de mélanger ce genre de jeu à l’univers du skate avec ses paysages tous plus loufoques les uns que les autres. De San Francisco au Machu Pichu en passant par Hong-Kong, Edinburgh, Rio de Janeiro ou encore les Alpes, comme on dit les voyages forment la jeunesse et vous allez être servi d’autant plus que le jeu d’Activision propose un grand nombre de challenges à réussir pour devenir le nouveau numéro 1 mondial. C’est en enchaînant les victoires que vous grimperez de niveau mais au fur et à mesure de votre progression, les adversaires gagneront en ténacité et les objectifs à atteindre se corseront avec le temps. C’est ainsi qu’en plus de devoir dévaler les pentes des différentes villes, vous devrez glaner un maximum de points en trickant comme un fou. Parfois même, vous concourrez tout seul contre le temps en passant par des checkpoints bonus rajoutant quelques secondes au chronomètre ou au contraire vous devrez détruire tout sur votre passage en un minimum de temps. Finalement la descente sur une planche à roulette devient beaucoup plus intense qu’il n’y paraît. Reste à découvrir le gameplay qui peut aussi bien embellir l’intérêt du jeu que le réduire à néant en cas de mauvaise configuration comme ce que l’on a pu voir sur Call of Duty 3 : En Marche vers Paris, toujours chez Activision.
Skateboarding is not a Wii crime
Le premier point en faveur de Tony Hawk's Downhill Jam, c’est qu’il n’est pas compatible avec le Nunchuk. Seule la Wiimote est nécessaire ici, et donc si vous avez acheté Wii Play pour la deuxième manette, les portes du multijoueurs sont ouvertes. Sympathique à deux, le soft devient très vite brouillon lorsqu’on tente le diable avec 4 Wiimotes connectées et un écran splitté en quatre parties. Difficile de jouer dans ces conditions. Mais avant tout chose Tony Hawk's Downhill Jam est une expérience solitaire car en plus des nombreux défis proposés, vous avez une multitude de bonus à débloquer (personnages, niveaux, boards, tenues…) selon vos prouesses sportives. Et c’est le terme approprié au gameplay. Désormais, il va falloir mettre la main à la pâte et ne plus se contenter d’appuyer bêtement sur les boutons. Tout d’abord pour diriger votre personnage, la Wiimote doit être tenue en position horizontale, c’est-à-dire que votre pouce gauche doit être en contact avec la croix multidirectionnelle. En pivotant la télécommande vers la droite ou vers la gauche, vous ferez tourner votre skateur dans la direction souhaitée. A contrario, vous ne procédez pas de la même façon pour gérer votre vitesse. C’est le bouton 2 qui s’en occupe. En appuyant dessus, vous accélérez et lorsqu’il est relâché vous ralentirez votre descente en plus de faire un ollie. Une fois ce principe de base acquis, il est temps de découvrir les tricks, les figures aériennes ou terrestres que vous pouvez effectuer pour doubler votre high score. Juste après un ollie, vous pouvez opter pour les flips, les grabs ou bien mixer les deux possibilités. Ces acrobaties sont disponibles respectivement sur les boutons 1 et 2 tout en donnant une direction avec le D-pad. Si bien évidemment l’ensemble des tricks est moins complet que dans Tony Hawk's Project 8, il est amplement suffisant pour remplir votre jauge d’os. Kézako ? A l’image des autres épisodes estampillés Tony Hawk, plus vous réalisez de figures, plus vous remplissez une jauge qui, une fois pleine, vous octroie une pointe de vitesse ahurissante que vous activerez en secouant rapidement la Wiimote vers le bas. Parallèlement à cette jauge, une icône « spécial » fait son apparition à l’écran pour un trick de folie en appuyant sur A une fois en l’air.
Tony perd ses plumes
Grosso modo, on utilise en tout et pour tout 3 boutons dans Tony Hawk's Downhill Jam. Accélérer, ralentir, exécuter des grinds (1), des tricks (2), des figures spéciales (A) ou frapper ses concurrents (1), Toys For Bob a opté pour un gameplay condensé et forcément ça se ressent en jeu. L’ensemble est beaucoup trop brouillon pour l’apprécier à sa juste valeur mais fort heureusement le level-design du jeu va dans ce sens. Les tracés disposent de plusieurs chemins, d’un maximum de rampes et de modules à tel point qu’il est rare de se retrouver coincer entre deux murs. Et si par mégarde vous sortez du terrain de jeu, vous reviendrez automatiquement en course après quelques secondes de hors-piste. C’est souvent dans ce cas-là que l’on remarque les défauts graphiques du jeu. Bien évidemment, Tony Hawk's Downhill Jam n’a rien à voir avec l’esthétisme d’un THP8. La Wii n’a pas les mêmes capacités qu’une Xbox 360 et cela se voit dès les premières minutes de jeu. Si en règle générale le titre d’Activision ne manque pas de couleurs et d’effets de vitesse, le reste de la réalisation est en deçà des premières productions Wii comme The Legend of Zelda : Twilight Princess ou Rayman contre les Lapins Crétins à cause de textures bien trop classiques et des décors souvent vides. On soulignera cependant l’effort des développeurs pour agrémenter leur soft d’une bande-son qui déchire avec Anti-Flag, The Bouncing Souls, Good Riddance, Lagwagon, Motorhead, Public Ennemy ou encore Iron Maiden.