Test également disponible sur : Wii

test the conduit sur Wii

test the conduit
Les Notes
note The Conduit 13 20 note multi-utilisateurs The Conduit 4 5

Créer une nouvelle franchise n’est pas chose facile. High Voltage Software nous offre avec The Conduit un FPS doté d’un bon moteur graphique et d’une maniabilité à même de réconcilier les joueurs avec la Wiimote. Si à première vue, le soft a tout pour plaire, il peine cependant à se trouver une identité à cause d’un level design trop classique, d’un bestiaire sans grande originalité et d’un scénario pas franchement convaincant. Mais d’un autre côté, compte-tenu des productions précédentes, le titre de SEGA mérite qu’on s’y attarde aussi bien pour son solo, court malheureusement, que pour son jeu en ligne, complet heureusement.


Les plus
  • Graphiquement soigné
  • Une prise en main étudiée
  • Jouable jusqu'à 12 en ligne
  • Modes multijoueurs convaincants
Les moins
  • Une campagne courte et peu ambitieuse
  • Comme un air de déjà-vu
  • Pas de multijoueur en local


Le Test

Avec sa nouvelle façon de jouer pour le moins innovante, Nintendo avait tout pour attirer les FPS sur sa Wii. Mais les jeux de tir à la première personne semblent bouder cette console de salon et même lorsque les grosses licences s’y attaquent, le résultat n’est guère à la hauteur. Si la déception est au centre des débats, SEGA relève le challenge en créant une toute nouvelle franchise capable de faire oublier ce passage à vide. The Conduit sera-t-il le FPS incontournable de la Wii ? Pas si sûr…


Alors que certains ne jurent que par le combo clavier/souris, d’autres préfèrent la jouabilité au pad en ce qui concerne les FPS. Et dans cette guerre interminable, on oublie bien vite les "nouvelles façons de jouer" qui sont (dignement ?) représentées par la DS et la Wii. Et c’est surtout sur cette dernière console que les polémiques sont les plus houleux. Tout d’abord parce qu’en se remémorant les dires de Nintendo, on espérait bien voir émerger des FPS nouvelle génération grâce à l’utilisation de la Wiimote et du Nunchuk. Certes, un titre tel que Metroid Prime 3 : Corruption mérite le détour malgré son côté aventure très prononcé, mais pour combien d’échecs ? Qu’il s’agisse de Call of Duty, Far Cry, Medal of Honor, James Bond, Brothers in Arms ou de Red Steel, bref que des poids lourds du FPS, tous se sont cassés une ou deux côtes en débarquant sur Wii. Pas étonnant donc que les fans de ce style boudent la machine au profit des FPS sur consoles HD ou mieux, sur PC. C’est dans ce couloir de désillusions que SEGA s’est engouffré, en collaboration avec High Voltage Software, pour nous sortir The Conduit. Mais comme le souligne si bien le responsable créatif du studio de développement, il n’est pas aisé de créer une nouvelle propriété intellectuelle et ce malgré tous les efforts que l’on puisse fournir. The Conduit en est une nouvelle preuve.

Trust no one

Scénaristiquement, les développeurs chez High Voltage Software ont cherché à créer une ambiance propre au titre en surfant à peu près sur tous les terrains. D’abord celui de la catastrophe naturelle classique qui a lieu dans la ville de Washington. Incident isolé ? Rien n’est moins sûr. A peine un mois plus tard, un virus d’une souche inconnue similaire à la grippe décime une bonne partie de la population américaine. S’en suit alors une série d’événements de plus en plus étranges finissant sur la tentative d’assassinat du Président des Etats-Unis : Charles Thompson. C’est à ce moment-là que vous rentrez en scène. Sous les traits de l’Agent Ford, vous déjouez les plans de la garde rapprochée du Président, ce qui vous vaut d’être considéré par la suite comme étant un héro national mais aussi d’être contacté par une organisation secrète, le "Cartel",  bien décidée à découvrir les raisons de ce remue-ménage international. Entre agence gouvernementale pas très clean et invasion extraterrestre, votre tâche ne sera pas de tout repos. Heureusement, vous serez lourdement équipé pour nettoyer les buildings et autres ruelles en ruines de Washington. A mi-chemin entre un X-Files et un Starship Troopers, The Conduit a peut-être de quoi intéresser les aficionados de science-fiction. Malheureusement, la mise en scène manque de rythme et les séquences de dialogues sont guère passionnantes. Au final, le scénario n’est rien qu’un prétexte à défourailler tout ce qui bouge à l’aide des deux appendices de la Wii.

Si d’accoutumée, la visée d’un FPS sur Wii est une abomination de la nature, The Conduit s’en sort plus bien avec un bon calibrage de la sensibilité par défaut..."

Il n’y a pas trouze mille possibilités de gameplay. The Conduit se joue à la Wiimote et au Nunchuk. La poire permet, comme vous vous en doutez probablement, de diriger Ford mais aussi de s’accroupir, de verrouiller une cible et de balancer des grenades d’un geste rapide de la main. La Wiimote pour sa part gère les phases de tir. Viser, tirer, changer d’arme, recharger, zoomer, récupérer un objet, toutes les actions classiques sont là et associées plutôt astucieusement aux boutons de la télécommande. Si d’accoutumée, la visée d’un FPS sur Wii est une abomination de la nature, The Conduit s’en sort plus bien avec un bon calibrage de la sensibilité par défaut, sensibilité que l’on pourra bien évidemment modifier dans les paramètres du jeu pour trouver le rythme qui nous convient. Heureusement, les développeurs ont presque pensé à tout et notamment lorsque les ennemis vous prennent à revers. Plutôt que de viser un des côtés de l’écran pour faire pivoter le héros, une simple pression sur la touche Haut oblige Ford à faire un 180° sur lui-même et ainsi faire face à l’ennemi. Une idée toute bête mais bienvenue sur Wii. Cependant, il n’est pas de tout repos de jouer à un FPS sur Wii, notamment pour ce qui est de la visée. Pour nous aider, High Voltage Software a inclus un lock permettant de verrouiller une cible apparente, ce qui offre au passage un aperçu de sa barre de vie. Pratique pour les ennemis isolés, on laissera tomber cette technique lorsque les soldats ennemis et les aliens débarqueront en masse. Pour le coup, le "je-fonce-tête-baissée" reste une valeur sûre.

L’arme à l’œil

En fonction de l’action et de son rythme, il faudra utiliser les bonnes pétoires parmi une douzaine d’armes. En plus de l’arsenal humain composé des classiques mitraillettes, pistolets, fusils à pompe ou lance-roquettes, vous accéderez aux armes du Cartel (désatomisteur, lanceur à particules énergétiques ou rayon plasma) et à celles des extraterrestres qui sortent du lot grâce à leur originalité, qui ne sont pas sans rappeler les armes de Prey. Hélas, l’Agent Ford ne peut transporter que deux armes en même temps, il faudra donc faire des choix et les bons ! Parallèlement à ça, notre gusse mettra la main sur l’Œil. Cet orbe Endo-Intuitif Luminescent modifie l’état moléculaire de certains objets. En d’autres termes, il affiche à l’écran des éléments invisibles à l’œil nu. En plus de pirater à distance certains terminaux, il ouvre des portes verrouillées et détecte les ennemis ou les mines cachées. Cet artefact vous sera d’une grande aide dans vos recherches et il faudra souvent zapper entre l’Œil et votre arme, car les deux appareils ne peuvent être utilisés en même temps.

Malheureusement, en termes de level design et d'environnements, le titre souffre d’un manque de fraîcheur, d’ambition mais aussi de charisme."

Vous l’aurez compris, l’univers de la Vermine (le nom des extraterrestres qui s’attaquent à Washington), prend une place importante dans The Conduit. Malheureusement, en termes de level design et d'environnements, le titre souffre d’un manque de fraîcheur, d’ambition mais aussi de charisme. On déambule la plupart du temps dans des couloirs d’un classicisme affligeant, ponctués ici ou là d’une pièce principale. Hormis les trop rares séquences en extérieur et la visite de la Maison Blanche, The Conduit tourne un peu trop en rond. Il en va de même pour le bestiaire du jeu plutôt limité et sans grande originalité. Les ennemis humains semblent tout droit sortis d’un Ghost Squad et la Vermine de n’importe quel titre mettant en scène des aliens insectoïdes. Bref, les développeurs de High Voltage Software ont voulu faire dans l’originalité mais c’est assez raté. C’est d’autant plus regrettable car le titre est soigné visuellement avec un moteur graphique plutôt réussi qui utilise effets de blur, jeux de lumière et explosions. Bien sûr rien à voir avec un Call of Duty 4 : Modern Warfare ou un Killzone, mais compte tenu des productions habituelles sur Wii, le résultat est plutôt joli en mode solo. Mais comme c’est souvent le cas, la qualité visuelle baisse d’un cran quand il s’agit de jouer à plusieurs, surtout à 12 joueurs en ligne. Compatible avec le Wii Speak, The Conduit propose des modes de jeu ultra classiques. Parmi les modes qui sortent du lot, on notera le mode "RugbOEIL" qui, à l’instar du Crâne de Halo, oblige les joueurs à conserver l’œil un maximum de temps sans pouvoir riposter. Il y a aussi le mode "Chasseurs de Prime" qui consiste à tuer une cible assignée sans faire de mal aux autres joueurs, au risque de perdre des points. Un total de 9 modes qui amortiront à coup sûr l’achat de The Conduit, étant donné que son mode solo se plie en moins de dix heures. Il est cependant regrettable de ne pas avoir de mode multijoueur en local pour ceux qui ne peuvent se connecter en Wi-Fi.




Réagir à cet article Réagir à cet article
Julien Dordain Julien Dordain

le vendredi 17 juillet 2009, 23:56




Autres articles

The Conduit Skins secrets à débloquer pour The Conduit. 21/09/2010, 21:00
The Conduit : encore un trailer A quelques semaines de sa sortie dans les bacs, The Conduit se laisse apprécier par le biais d'un nouveau trailer. 4 | 26/06/2009, 18:34