Test également disponible sur : PS4

Test Stifled (PS VR) : un jeu d'horreur différent qui innove vraiment ?

Test Stifled (PS VR) : un jeu d'horreur différent qui innove vraiment ?
La Note
note Stifled 13 20
Malgré un concept original et percutant, Stifled oscille en permanence entre le bon et le moins bon. L’utilisation du micro pour dévoiler l’environnement qui nous entoure est une excellente idée sur le papier, mais une fois en jeu, la formule ne tient pas toutes ses promesses. En effet, crier dans son micro pour voir au loin est fort sympathique, mais au bout d'un moment, le principe devient plus encombrant qu'autre chose. De même, le concept d’écholocalisation permet de créer une véritable tension lorsque l’on enfile pour la première fois le casque VR, mais après quelques heures, l’effet waouh s’estompe et les mécaniques de gameplay se révèlent être assez limitées. Très vite, le joueur comprend tous les ressorts du jeu, ce qui rend l’expérience beaucoup moins angoissante. Néanmoins, il serait dommage de passer à côté de Stifled si vous êtes à la recherche d’expériences innovantes en réalité virtuelle. Le titre file véritablement les jetons et l'utilisation des différentes sonorités de l'environnement contribue à créer un sentiment de tension rarement vu dans des jeux du même genre. Finalement, c’est lorsque l’on est entre potes ou avec notre famille que le jeu prend tout son sens. En revanche, si Stifled offre une durée de vie conséquente pour son prix, on regrette une rejouabilité quasi-inexistante, les rencontres avec les monstres étant scriptées de bout en bout.

Les plus
  • L'écholocalisation, un concept diablement efficace
  • Un sound-design de très bonne facture
  • Quelques moments bien flippants
  • Un jeu à faire essayer aux néophytes de la VR
  • Il est possible de jouer au jeu sans le casque VR
  • Une durée de vie conséquente pour le prix
  • La possibilité de générer des sons via une pression sur R2
Les moins
  • Une rejouabilité limitée
  • Les mécanismes de gameplay sont trop faciles à comprendre
  • Du coup, le côté angoissant du jeu s'estompe
  • Utiliser le micro devient vite lassant
  • Sans être môche, le jeu n'impressionne pas techniquement


Le Test
Alors que la réalité virtuelle permet de s’immerger toujours plus dans nos jeux, rares sont les expériences qui innovent en matière de game design. Si les jeux de courses et de tirs ont le vent en poupe sur les casques VR, d’autres titres arrivent à se démarquer grâce à un gameplay original et surprenant. C’est le cas de Stifled un jeu d’horreur, disponible sur PSVR, Oculus Rift et HTC Vive, où le joueur peut uniquement compter sur les sons qu’il génère afin de se diriger. Un concept assez simpliste, mais qui s’avère diablement efficace une fois le casque vissé sur la tête. Néanmoins, un bon concept suffit-il à faire un bon jeu ? Verdict dans la suite de notre test !

StifledAvec l’avènement de la réalité virtuelle, les développeurs doivent rivaliser d’ingéniosité afin de créer des jeux qui soient capables d’utiliser pleinement le potentiel des casques VR. Néanmoins, la technologie en est encore à ses balbutiements et pour l’instant, seuls quelques jeux prennent le risque d’innover et de proposer des expériences radicalement différentes de ce que l’on a pu voir dans le jeu vidéo. Parmi les quelques studios à tenter le pari, on retrouve les développeurs de chez Gattai Games qui débarquent avec Stifled, un jeu d’horreur radicalement différent des autres titres du genre. Si bien souvent, l’horreur utilise vos yeux pour créer un sentiment de peur, ici, ce sont surtout vos tympans qui vont trembler.


BLACK IS BACK

StifledPourtant, les premières minutes de jeu sont assez paisibles. Vous incarnez Dave, un père de famille qui vient tout juste de se réveiller. Si à ce moment, tout semble normal, très vite les événements vont prendre une tournure étrange. La femme de Dave disparaît mystérieusement et ce dernier va tenter de la poursuivre. Dès lors, le joueur se retrouve plongé dans un monde où il fait tellement sombre qu'il est impossible de voir quoi que ce soit. Fort heureusement, pour vous déplacer, vous allez pouvoir compter sur l’écholocalisation, une capacité qui permet de distinguer l’environnement qui vous entoure en produisant des sons. Pour utiliser cette technique, vous allez devoir utiliser le micro de votre casque PS VR, qu’il faut au préalable calibrer. Cette étape est d’ailleurs très importante, car elle permet de distinguer vos chuchotements de vos cris afin de les retranscrire en jeu. Pour faire simple, un faible son vous permettra de voir les objets qui sont à proximité alors que crier vous donnera la possibilité de voir beaucoup plus loin. Toutefois, vous n’êtes pas seul dans ce monde étrange et vous devrez faire attention aux divers monstres qui se cachent dans le jeu. Ces derniers ne pouvant, eux aussi, pas voir, ils compteront sur vos cris pour vous retrouver. S’ensuit alors un jeu du chat et de la souris où le joueur ne doit pas faire trop de bruit afin de ne pas se faire repérer. Si cela peut sembler facile, une fois dans le noir, on ne réagit pas du tout de la même manière. On ne sait jamais vraiment où l’on avance et le moindre bruit de pas peut suffire à alerter les monstres.

CASSER LA VOIX

 

StifledSi le concept s’avère assez simpliste, il n’en reste pas moins diablement efficace, surtout lorsque l’on découvre le jeu en réalité virtuelle. La spatialisation sonore est excellente et permet de nous immerger totalement dans le jeu. Plongé dans le noir, chaque bruit est plus intense qu’à l’accoutumé et la moindre goutte d’eau qui tombe suffit à nous faire sursauter. En revanche, on reste plus circonspect vis-à-vis de l’utilisation du micro. S’il est très marrant, au départ, de crier comme un fou pour voir au loin, très vite cela devient fatiguant voir énervant. Heureusement, les développeurs ont pensé à tout et il est possible de générer des sons en pressant la gâchette R2 de votre manette. Plus vous appuyez longtemps sur la touche, plus le bruit de votre personnage sera intense. Très honnêtement, l’option de la gâchette prend vite le pas sur le micro, ce qui devrait surtout faire plaisir à votre copine ou vos voisins si les murs sont un peu trop fins. En revanche, si le concept de l’écholocalisation marche du tonnerre, l’effet waouh ne dure pas bien longtemps. Si les premiers face-à-face avec les monstres s’avèrent particulièrement flippants, très vite le joueur comprend la mécanique du jeu et les rencontres suivantes sont beaucoup moins angoissantes. En gros, à chaque rencontre, vous devrez ramasser un objet afin de le lancer au loin et créer une diversion. Bien sûr, il faudra rivaliser d’ingéniosité pour franchir les dernières étapes du jeu, mais en soit, difficile d’avoir vraiment peur lorsque l’on sait exactement ce que l’on doit faire pour s’en sortir. Qui plus est, les rencontres sont scriptées et lorsque vous êtes seuls vous pourrez crier comme un fou furieux, personne ne viendra vous embêter.

 

UN CONCEPT EFFICACE MAIS PEU APPROFONDI


StifledFinalement, après quelques heures de jeu, on se retrouve à avancer sans vraiment réfléchir, les seuls moments tendus se déroulant lorsqu’un monstre se fait entendre. De même, les phases d’exploration au sein de la maison de Dave sont relativement classiques et si l’on apprécie le côté psychédélique de certaines scènes en réalité virtuelle, la recherche d’indices (sur le passé de votre personnage) s’avère assez peu intéressante. Néanmoins, il est important de ne pas négliger ces phases de gameplay qui vous permettront d’en apprendre plus sur Dave et sa famille. En effet, le jeu comporte très peu de dialogues et si l’on comprend, dans les grandes lignes, ce qui est arrivé à la famille de Dave, les multiples documents et objets que vous serez amenés à ramasser vous permettent d’obtenir quelques détails croustillants. Un aspect essentiel pour les développeurs puisqu’une grande partie des trophées déblocables concerne la recherche d’objets.

StifledSi la recherche d'objets est un moyen un peu grossier pour les développeurs de Gattai Games d’accroître la durée de vie de Stifled, ce dernier n’étant pas si long que ça. En effet, pour terminer une première fois le jeu, il vous faudra environ 6 heures, mais le chiffre peut augmenter ou baisser en fonction de votre style de jeu. Une durée de vie raisonnable quand on sait que le jeu est vendu au prix de 19,99 euros, même si la rejouabilité du titre est extrêmement limitée. Clairement, mis à part chercher des indices sur le passé de Dave, vous n’aurez pas beaucoup d’autres choses à faire. Sur le plan visuel, si le jeu séduit grâce à son level-design original, ne vous attendez pas à découvrir le plus beau jeu du PS VR. Les quelques phases dans la maison de Dave ne sont pas du plus bel effet et très franchement, on a tendance à rusher ces parties du jeu afin de vite retourner dans le monde obscur et étrange de Stifled. Enfin, si vous êtes sensible au motion sickness, Stifled offre la possiblité de jouer en mode VR et en mode normal. Toutefois, nous vous conseillons de découvrir le jeu en VR, le principe d'écholocalisation fonctionnant beaucoup mieux via le PS VR.


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