Test également disponible sur : Wii

Test Wii : Spyborgs sur Wii

Test Wii : Spyborgs
La Note
note Spyborgs 12 20

Petit beat’em all sans grandes prétentions, Spyborgs remplit finalement plutôt bien son rôle de défouloir convivial et pensé pour toute la famille. Avec ses différents modes de difficulté que l’on peut changer à la volée, trois héros aux caractéristiques bien distinctes et une réalisation assez réussie, il serait difficile de prétendre le contraire. Pourtant, le manque de consistance de son gameplay vient très vite à bout de toutes ces bonnes intentions, et on se surprend au bout de quelques minutes seulement à lui trouver une certaine répétitivité. Reste que des joueurs occasionnels pourront - surtout à deux - se satisfaire de la simplicité qui émane du jeu, d’autant que la prise en main a le chic d’être immédiate.


Les plus
  • Plutôt joli
  • Durée de vie honnête
  • Prise en main impeccable
  • Difficulté adaptée à tous
Les moins
  • Univers sans âme
  • Trop vite répétitif
  • Gameplay qui manque d'épaisseur


Le Test

2009 aura été placé sous le signe de la résurrection chez Capcom. Après avoir redonné ses lettres de noblesse à la baston 2D avec un Street Fighter IV mirifique, l’éditeur japonais tente maintenant de remettre au goût du jour un autre genre phare des années 90 : le beat’em all. Mais plutôt que de frapper avec des armes de destruction massive comme les consoles HD et / ou une licence connue, il nous sert un newcomer qui prend le risque d’être exclusif à la Wii. Faire les choses à l’envers sera-t-il sans conséquence pour le petit Spyborgs ?


Spyborgs surprend aux premiers abords pour une production estampillée Capcom. Placé aux antipodes des charmes venus de l’archipel nippon, l’univers de ce titre renvoie davantage aux dessins animés qui passent tôt le matin sur nos chaînes hertziennes qu’aux derniers shônen à la mode. Une direction artistique qui a du mal à nous emballer, mais qui justifie amplement l’absence d’envolées philosophiques. Spyborgs fait dans la bataille classique des méchants contre les gentils, ce qui colle parfaitement au genre du beat’em all. Au nombre de trois, les persos que l’on incarne en tant que joueur ne se gênent pas pour se servir allègrement dans tous les clichés nécessaires à l’élaboration d’une bonne bande de héros. Le gars bien carré plutôt complet, la petite minette dont la puissance des coups est inversement proportionnelle à sa vitesse de déplacement et le gros robot qui dispose de qualités inverses à celles de cette dernière combattent côté à côte ici ; même s’il est important de préciser que ces trois héros s’allient obligatoirement en duo, le loup solitaire devant switcher d’un personnage à l’autre là où, en coopération, chaque joueur prendra en main son protagoniste fétiche. Histoire de faire varier les plaisirs, notons au passage qu’il est possible de changer la composition de son équipe entre chaque niveau. Un bon point.

Travail d'équipe

En dehors de cette petite spécificité, ce soft s’applique simplement à remplir le cahier des charges du beat’em all de base. Cela passe tout d’abord par des qualités techniques notables pour de la Wii, puis par une grande variété visuelle, une prise en main impeccable, une durée de vie honnête et un rythme qui ne tombe jamais. Malheureusement, si Spyborgs dispose bien de quelques atouts pour être qualifié de bon jeu, il est aussi trop vite rattrapé par le manque de finesse de son gameplay. En dépit d’un système d’amélioration des personnages, les combos manquent tellement de variété que l’on en arrive au point de marteler sans passion les touches d’attaque. Ni les Special Moves qui peuvent être exécutés de concert via quelques mouvements de Wiimote / Nunchuk, ni même la nécessité de parer les coups ennemis ne parviennent à rompre la répétitivité à cette première production signée Bionic Games. Finalement, la plus grande réussite de Spyborgs vient du travail opéré sur l’équilibrage des différents niveaux de difficulté. Tout en nuance, il permet au titre de s’adresser à une audience assez large allant des joueurs casual en manque d’action aux anciens avides de retrouver les sensations du beat’em all. La possibilité de faire varier le degré de difficulté à tout moment renforce d’ailleurs le caractère convivial du jeu, puisqu’il nous autorisera à jouer avec la copine comme un bourrin sans risquer de mourir avant de passer sans transition à un mode plus exigeant – voire limite punitif – où il est impératif de savoir se servir du bouton de garde. Spyborgs nous laisse donc une marge de manœuvre appréciable qui parviendra à faire oublier le caractère simpliste de son gameplay chez les moins exigeants qui ont toujours un partenaire de jeu sous la main.




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Hung Nguyen

le mercredi 4 novembre 2009, 17:03




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