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Sports Island 2 traîne les mêmes tares que son prédécesseur, à savoir des épreuves sportives anecdotiques, un manque cruel de challenge et une réalisation achetée à Porte de Clignancourt. Hudson Soft n'a visiblement pas retenu la leçon, mais espère quand même gratter quelques euros supplémentaires pour remplir ses caisses. En tout cas, l'opération n'a pas fonctionné au Japon où Sports Island 2 présente des chiffres de vente en baisse par rapport au premier épisode de la série. "Qui me trompe une fois, honte à lui. Qui me trompe deux fois, honte à moi". Vous voilà prévenus.
- 10 nouvelles épreuves
- Disciplines sans intérêt
- Aucun charme
- Manque de challenge
Convaincu que la série Sports Island a un bel avenir devant elle, Hudson Soft a eu la chouette idée de développer un second opus regroupant dix nouvelles disciplines sportives. Une initiative qui a de quoi surprendre, tellement Sports Island premier du nom s'était montré pitoyable. Paradoxalement, le titre est tout de même parvenu à atteindre la barre des deux millions d'exemplaires vendus à travers la planète, une raison suffisante aux yeux de Hudson Soft pour se lancer dans une mission suicide. Pour un résultat tout aussi décevant.
Sports Island 2 fait preuve de bonne volonté en proposant dix nouvelles épreuves sportives pas forcément plus intéressantes que celles du premier opus. On a ainsi droit à du hockey sur glace, du kendo, du tennis, de la pétanque, du patinage de vitesse, de la natation synchronisée, du ski de bosses, de la course de motos, des fléchettes et, cerise sur le gâteau, à de la balle aux prisonniers. Comme souvent dans pareil cas, certaines pratiques sportives nécessiteront que l'on manipule uniquement la Wiimote, tandis que d'autres solliciteront le Nunchuk. La course de motos, quant à elle, demandera à ce que l'on se saisisse de la télécommande à l'horizontale, une configuration déjà aperçue dans d'autres titres. Si l'on se demande encore comment les développeurs de Hudson Soft ont pu faire l'impasse sur le tennis, qui s'accomode le mieux aux deux appendices de la Wii dans le premier épisode, le kendo se montre particulièrement anecdotique dans Sports Island 2, avec des combats soporifiques et une prise en main tordue. Quoi qu'il en soit, les différents exercices présents dans le jeu ne relèvent d'aucun intérêt puisqu'il s'agit de gesticuler bêtement les bras devant son téléviseur, sans se soucier de la puissance et de la précision de ses mouvements. La balle aux prisonniers est le seul moment où l'on peut sourire dans Sports Island 2, avec des parties qui rappellent celles organisées dans le gymnase de l'école primaire du quartier, avant la coupure de midi. Sans le moindre ami à ses cotés, le titre de Hudson Soft fait plonger le joueur dans une dépression profonde en solo, bien que les modes Ligue et Tournoi tentent de sauver les meubles. Mais que l'on soit seul ou à plusieurs, Sports Island 2 demeure moche et, à vrai dire, on ne cherche même pas à savoir si les développeurs ont pris le temps d'arranger quelques pixels depuis le premier volet. Enfin, les enfants seront sans doute heureux d'apprendre qu'il est possible de customiser son équipe, en modifiant par exemple l'apparence physique des personnages pour qu'ils ressemblent aux membres de sa famille. Il a de la classe Sports Island 2, quand même.