Test SMB : Banana Blitz sur Wii

Chassons de notre esprit le regrettable mais non regretté Super Monkey Ball Adventure, sorti en juin dernier sur PS2, GameCube et PSP, et qui nous a prouvé que nos singes à bulles n'avaient pas leur place dans cet univers déjà fort bien représenté. Sega semble avoir retenu la leçon et pour ce premier épisode sur Wii, l’éditeur a décidé de reprendre le concept d’origine, basé sur la mise à l’épreuve du joueur, de sa patience mais surtout de son sang-froid. A ce sujet, il est chaudement conseillé d’attacher avec fermeté la dragonne, une Wiimote peut facilement passer par la fenêtre, surtout avec un concept tel que celui de Super Monkey Ball : Banana Blitz.

Banana split

Diriger la troupe simien ne se fait donc plus à l’aide d’un stick analogique mais par le biais d’une Wiimote. C’est d’ailleurs le seul outil valable dans le mode de jeu principal, qui demande de déplacer notre singe d’un point A à un point B, en ramassant le plus de bananes possibles, sans chuter et le temps en un laps de temps limité. La transition entre manette classique et Wiimote ne se fait d’ailleurs pas sans douleur, et bien calé dans son fauteuil ou dans son canapé, on comprend rapidement que la détection des mouvements dans Super Monkey Ball : Banana Blitz est plutôt bien géré. D’ailleurs, inutile de faire des gestes amples ou violents, seuls les légers mouvements de poignets suffisent pour diriger avec précision nos singes à bulles. On penche la Wiimote vers l’avant pour faire avancer son personnage mais aussi pour gagner de la vitesse, on redresse la Wiimote pour stopper sa course, on penche légèrement la main d’un côté comme de l’autre pour le faire pivoter vers les côtés demandés et on appuie sur A pour exécuter quelques bonds utiles. Voilà résumé en quelques phrases les mouvements dans Super Monkey Ball : Banana Blitz. Le Nunchuk est lui aussi de rigueur mais uniquement dans les mini-jeux et on aura tout le loisir d’y revenir après.

Découpé en 8 mondes différents, répartis en 10 niveaux chacun, la partie solo de Super Monkey Ball : Banana Blitz se distingue essentiellement par la présence de Boss à éliminer en fin de parcours. C’est assez inattendu mais plutôt bien pensé pour conclure avec brio la fin de chacun des chapitres. Cracoucass géant, pieuvre métallique, gorille mécontent, dinosaure mécanique, chacun d’entre eux dispose d’un point faible pas bien difficile à repérer. Assez faciles à abattre, ce ne sont pas ces Boss qui donnent le plus de fil à retordre mais bel et bien les différents parcours qui mènent à eux qui proposent un challenge de taille. Fidèle à sa réputation, Super Monkey Ball : Banana Blitz ne déroge pas à la règle et propose un certain nombre de parcours qu’on s’amusera à répéter à plusieurs reprises avant de pouvoir franchir tranquillement la porte arc-en-ciel, synonyme de réussite. Parmi les petites nouveautés notables, Super Monkey Ball : Banana Blitz introduit de nouveaux singes. Si AiAi, GonGon et MeeMee sont des personnages que l’on commence à connaître sur le bout des doigts, il va falloir accueillir comme il se doit l’arrivée de YanYan, petite femelle avec des couettes et de Doctor, atteint de somnolence chronique.

Maousse costaud ?

Pas de doute possible, Super Monkey Ball : Banana Blitz reprend la formule gagnante des précédents épisodes, en proposant une nouvelle façon de jouer grâce à l’utilisation de la Wiimote. Rien d’extraordinaire donc et passé la découverte, l’intérêt chute de quelques mètres, jusqu’au moment de passer aux mini-jeux. C’est un peu la surprise sympathique d’un chocolat Kinder, celui qui permet de retrouver le sourire après avoir avalé trop vite tout le chocolat. Avec un total de 50 mini-jeux tous différents les un les autres, Sega n’a pas souhaité lésé le joueur, d’autant qu’il n’est pas nécessaire de terminer le mode solo à 100% avant de pouvoir profiter pleinement des joies du jeu à plusieurs, comme ce fut le cas de Rayman contre les Lapins Crétins. Lancer d’anneaux, Shi-Fu-Mi, lutteur de sumos 2D, parapente, snowboard, jeu de fléchettes, escrime, jonglerie, il y a de quoi passer quelques heures devant son écran à gesticuler comme des pleutres. D’autres épreuves plus classiques nous font penser à Wii Sports tels que la boxe, le bowling, le squach, mais dans l’ensemble, chacune de ses épreuves ne sont pas aussi excitantes que le titre signé Nintendo. C’est d’ailleurs un sentiment global au mode multijoueur qui propose certes une cinquantaines de mini-jeux, mais seul les deux-tiers est véritablement intéressant. Toutefois, en alliant le mode solo et les mini-jeux, Super Monkey Ball : Banana Blitz remplit plutôt bien son cahier des charges et se classe parmi les jeux les plus sympathiques du lancement de la Wii.