Test Penny-Punching Princess : quand l'argent ne fait pas le bonheur sur PS Vita
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- Un concept original qui renouvelle le genre...
- Des combats bien corsés
- Un bestiaire riche et varié
- Le côté RPG apporte un véritable plus
- Un style rétro visuellement agréable
- 8 "mondes" tous différents les uns des autres
- Une satire du capitalisme assez drôle
- ...mais qui est plombé par une mauvaise ergonomie
- Peu pratique avec l'écran tactile de la Switch
- L'action n'est pas toujours très lisible
- Répétitif, très répétitif
- Du farming à outrance
- Peu de différences entre les niveaux d'un même chapitre
Au-delà du concept, Penny-Punching Princess porte bien son nom puisque le joueur incarne Princess, une jeune demoiselle qui va distribuer des mandales aux Dragoloan, une famille qui a corrompu le royaume de notre héroïne grâce à l’argent. Alors que son père a été débouté du Royaume, notre protagoniste prend la décision d’aller à la rencontre de la famille Dragoloan afin de mettre une bonne rouste à tous ces monstres obsédés par la richesse. Si le scénario de Penny Punching Princess ne restera pas dans les annales, ce dernier servant avant tout de prétexte pour aller combattre, difficile de ne pas sourire lors de certains échanges verbaux. En effet, malgré son ton décalé et ses dialogues assez sommaires, Penny-Punching Princess est une véritable satire du capitalisme actuel. En revanche, n’espérez pas être captivés tout du long par cette histoire. Les dialogues sont vite répétitifs et malgré quelques rebondissements sympathiques, la majeure partie des conversations tournent autour de l’argent. Rien de bien grave puisque le jeu mise avant tout sur son gameplay surprenant.
MAKE IT RAIN
L’argent étant la chose la plus importante dans Penny-Punching Princess, vous allez pouvoir compter sur vos économies pour vous faciliter la vie lors de vos combats. En effet, outre les différentes attaques de Princess, que nous détaillons plus bas, cette dernière peut également utiliser sa calculette magique pour soudoyer ses ennemis. Pour ce faire, vous devrez au préalable inscrire une somme sur la calculette et sélectionner un monstre adverse qui accepte de rejoindre votre clan contre ce montant. En revanche, l’argent ne poussant pas dans les arbres, vous devez mettre à mal quelques ennemis avant de pouvoir utiliser votre calculette. Chaque adversaire éliminé rapporte des pièces, mais vous pouvez également augmenter votre gain en tapotant sur l’ennemi (via l’écran tactile de la console) lorsque ce dernier est en position de faiblesse. En sus, vous pouvez également ramasser des coffres qui contiennent plus ou moins d’argent, mais tuer des monstres reste bien plus lucratif. Une fois cette étape accomplie, vous allez pouvoir prendre le contrôle de n’importe quel monstre (excepté les boss), ce qui vous permet d’utiliser leurs coups spéciaux. Chaque ennemi possède une attaque qui lui est propre, mais vous ne pouvez l’utiliser que quelques fois. Après il faut soudoyer quelqu’un d’autre. Mieux encore, vous allez également pouvoir prendre le contrôle des nombreux pièges qui sont présents dans la zone de jeu. Dès lors, vous allez avoir à votre disposition toute une palette de potentiels alliés qui pourront vous sauver la mise à bien des égards. Si les premiers niveaux sont assez simples, l’aventure se corse au fur et à mesure, à tel point qu’il est bien souvent difficile d’affronter seul une vague d’ennemis. L’utilisation de la calculette devient alors primordiale et plus vous dépenserez de l’argent pour acquérir les services d’un ennemi, plus ce dernier sera puissant. Enfin, la touche “Miracle Coin” vous permet de dépenser une certaine somme contre une bonus spécial. En fonction de votre choix, vous pourrez regagner de la vie, augmenter votre puissance ou encore déclencher une attaque de zone dévastatrice. Encore une fois, plus vous dépenserez plus la récompense sera généreuse.
DU PLOMP DANS L'AILE
Sur le papier, cette mécanique de jeu originale semble vraiment géniale. Néanmoins, une fois la partie lancée, le constat est plutôt amère. Si la calculette ajoute énormément de peps aux combats, son utilisation est loin d’être optimale. Sur PS Vita, il est assez simple d’appuyer sur l’écran tactile tout en restant dans le feu de l’action, mais sur la Switch, le grand écran rend le tout très désagréable, surtout lorsque l’on est acculé par les forces adverses. Après quelques heures on finit par prendre le coup de main, mais lorsque des dizaines d’ennemis squattent l’écran il est difficile de ne pas faire d’erreurs. Une sensation qui ne fait que s’amplifier lorsque l’on joue en mode TV. L’écran tactile de la console étant indisponible, vous allez devoir taper vos montants sur votre calculette en utilisant les flèches de la manette. Pour couronner le tout, le jeu ne passe pas en mode ralenti pour effectuer cette opération et du coup, pendant que vous êtes occupé avec votre calculette, les ennemis se déchaînent sur vous. Dans tous les cas c’est un peu la galère, mais on ne peut que vous conseiller de jouer en mode portable si vous voulez vraiment profiter du jeu.
Heureusement, Penny-Punching Princess ne mise pas uniquement sur sa calculette pour rendre les combats intéressants. Comme nous vous le disions plus haut, Princess est capable de se défendre toute seule. Outre les coups puissants (A) et rapides (Y), vous pourrez également repousser vos ennemis (Y+B) et utiliser une attaque spéciale (ZR). Tous les ingrédients du beat’em all classique sont présents et l’on retrouve également les combats un peu bordéliques, mais qui demandent une sacrée dose de concentration. Sur ce point, le jeu fait parfaitement son travail et les amateurs du genre apprécieront la difficulté assez relevée du titre. Néanmoins, rassurez-vous, pas besoin d’être un dieu de la manette pour vous en sortir. En effet, au cours de votre aventure, vous allez pouvoir crafter des armures qui vont augmenter votre défense et votre attaque tout en vous conférant une attaque spéciale précise. Encore une fois l’argent est de rigueur et vous devrez soudoyer vos ennemis afin qu’ils servent de matériaux. Dès lors, le jeu prend des allures de RPG, ce qui n’est pas pour nous déplaire. En revanche, bien que l’idée soit excellente, elle soulève un autre problème majeur du jeu.
FUN MAIS RÉPÉTITIF
Malgré tout le fun que procure Penny-Punching Princess, ce dernier s’avère terriblement répétitif. En effet, les montres étant bien souvent trop puissant pour votre personnage, vous allez devoir farmer les précédents niveaux du jeu afin d’amasser des matériaux pour construire des armures et obtenir des points de compétences qui vous permettront d’augmenter les caractéristiques globales de votre avatar. Si dans les faits cela est assez sympathique au départ, la tâche devient vite contraignante. En plus de devoir vous refarcir encore et encore les mêmes zones de jeu, vous allez à chaque fois devoir les terminer. Du coup, quand il faut aller dans un niveau précis pour récupérer un monstre puis dans un autre pour le reste des composants de votre armure, l’opération tourne quelque peu au cauchemar. Si au départ cela n’a rien de déplaisant, difficile de ne pas ressentir une certaine lassitude sur ce point après quelques heures de jeu. Néanmoins, mieux vaut passer par cette étape si vous ne souhaitez pas vous casser les dents sur un niveau un peu trop difficile. Fort heureusement, les huit chapitres du jeu permettent d’apporter un peu de fraîcheur à l’ensemble. Chaque monde possède son propre univers et ajoute de nombreux pièges et ennemis qui vous pousseront à chaque fois dans vos derniers retranchements. Clairement, dans Penny-Punching Princess, le joueur ne peut pas se contenter d’appuyer bêtement sur toutes les touches de la manette pour s’en sortir. En revanche, au sein d’un même chapitre, il faut bien avouer que les niveaux sont plus ou moins similaires en termes de construction. De quoi amplifier encore plus le côté répétitif du titre. Côté bestiaire, le jeu n’a pas fait les choses à moitié et vous rencontrerez des dizaines et des dizaines de mobs différents, même s’il y a pas mal de doublons (Dragon rouge, bleu, vert…).