Test également disponible sur : Wii

Test Metroid Other M sur Wii sur Wii

Test Metroid Other M sur Wii
La Note
note Metroid : Other M 17 20

Si l’on pouvait douter de l'alliance entre Nintendo et la Team Ninja lorsque Metroid : Other M fut annoncé, force est de constater que le résultat dépasse aujourd'hui les espérances. Mieux, l'essence de la saga est bien respectée voire sublimée, et les nouvelles idées ont été implantées avec ingéniosité. On pense bien sûr à la narration soutenue, à la mise en scène nerveuse et aux sensations de jeu qui mélangent nostalgie et modernisme avec brio. Au final, ce Metroid s'impose donc comme un titre remarquable et sans aucun doute l’un des meilleurs pans de la série. Une chose est certaine, une fois que vous aurez ciblé Other M avec votre Rayon Grappin, vous ne le lâcherez plus.


Les plus
  • Scénario développé
  • Profusion de cinématiques réussies
  • Narration fluide
  • Gameplay ultra huilé et exultant
  • Action intense et nerveuse
  • Réalisation de qualité...
Les moins
  • ...malgré quelques textures criardes
  • Plus linéaire qu'à l'accoutumée
  • L'exploration arrive tardivement
  • Quelques ralentissements
  • DVD double couche qui se lance difficilement parfois


Le Test

A l’instar de certains genres, deux écoles s'affrontent en ce qui concerne la licence Metroid. D'un côté du ring, on a les vieux de la vieille qui ne jurent que par les épisodes 2D et qui mettent sur un piédestal Super Metroid ; et de l'autre, il y a les autres, ceux qui ont découvert la série avec les récents épisodes Prime sur GameCube puis sur Wii. Histoire de contenter tout le monde, et aussi de redonner un peu de sang neuf à la saga, Nintendo a mis en chantier Metroid : Other M. Exit Retro Studios, malgré son savoir-faire, et place à l’équipe Team Ninja embauchée pour réaliser un titre hybride mélangeant aspects 2D et 3D. Un pari risqué qui, on peut déjà vous le confesser après dix heures de plaisir débordant, remportera assurément le suffrage des joueurs.


Ce qui frappe d'entrée avec Metroid : Other M, c'est la place laissée à la narration. Alors que les précédents épisodes faisaient légèrement avancer le schmilblick, il faut dorénavant compter sur une multitude de cinématiques pour suivre les péripéties de Samus Aran. Signalons d'ailleurs que ces belles vidéos s'intercalent avec fluidité entre les phases de jeu, renforçant à chaque instant l'immersion et l'illusion de vivre une aventure. Autre nouveauté : Samus a enfin dénoué sa langue pour enfin communiquer avec ses congénères et surtout nous faire part de son passé tumultueux via de nombreux monologues imagés. On ne peut que saluer cette initiative qui au final donne de la profondeur à un personnage apprécié des joueurs, même si on ne s'attendait pas forcément à le découvrir dans cet état-là. Nintendo nous offre ainsi une femme assez tourmentée, mélancolique et qui ne cesse de se remettre en question. Si jamais vous voulez passer une bonne soirée et inviter quelqu'un qui sait mettre l'ambiance, oubliez Samus ! Heureusement, cela sert totalement l'histoire et c'est donc avec un plaisir certain que l'on suit le déroulement de l'intrigue.

L’autre Metroid

Une intrigue qui a d'ailleurs été chapeautée par Yoshio Sakamoto, l’un des créateurs de la saga, qui souhaitait une histoire plus approfondie. Metroid : Other M se situe ainsi avant Metroid Fusion (qui est le dernier chapitre de la chronologie), et se place juste après les événements de Super Metroid. L'introduction du jeu nous montre donc l'affrontement contre Mother Brain et le sacrifice du bébé métroïde qui a précédé la destruction de la planète Zèbes. Quelques temps plus tard, c'est un message de détresse qui amène notre Samus à la Station-Bouteille. Derrière ce nom ridicule se cache une base scientifique qui a mystérieusement perdu toute sa population, suite à un mystérieux accident. Sur place, Aran retrouve ses anciens compagnons de la Fédération Galactique mais aussi et surtout son mentor Adam Malkovitch, un personnage introduit dans Metroid Fusion qui représente également une figure paternelle pour la jeune orpheline. Sans vous en dévoiler davantage sur le récit, on peut vous dire que les surprises seront au rendez-vous et que les fans risquent de fortement apprécier quelques révélations. Du coup, les événements et l'ambiance générale rend difficile l’envie d'abandonner l'histoire qui puise, entre autres, ses inspirations allègrement du côté du Septième Art. On pense alors à la quadrilogie Alien ou à 2001 : l'Odyssée de l'Espace et même à certains jeux tels que Metal Gear Solid pour sa narration, Mass Effect pour ses costumes et à Resident Evil : Code Veronica vers les événements finaux. Mais si Sakamoto a su soigner son scénario, il n'en a pas pour autant oublié l'essentiel, à savoir proposer un titre où action et exploration on toujours la part belle. Surtout l'action en fait...

Qu'est-ce qu'on Samus !

En effet, avec la Team Ninja aux commandes du projet, on assiste à des combats qui n’ont rien à envier aux carnages réalisés par Ryu Hayabuza de Ninja Gaiden. Jamais Aran n'avait été aussi véloce, expéditive dans ses mises à mort et classe dans sa gestuelle. La voir réaliser une course effrénée et un salto arrière pour éviter une attaque juste avant d'envoyer un cou de savate dans les dents de l'un des vilains aliens est un vrai régal pour les yeux, mais aussi pour les doigts. Car oui, le gameplay a été tout autant soigné que le reste. Toutefois, alors qu'avec un jeu de ce calibre, on pouvait légitimement imaginer l'usage des deux périphériques de la Wii, il faut se contenter d'une prise en main archaïque puisque la Wiimote se tient comme un vieux pad NES. Mais point de suspicion à avoir ici, tout a été pensé avec intelligence. Concrètement, Samus se déplace et esquive les attaques avec la croix directionnelle, tire en auto-lock avec le bouton 1, saute avec la touche 2 et se met en boule d'une pression sur A. Les commandes sont simples à assimiler et diablement efficaces. Des subtilités se présentent petit à petit lorsque l'on déverrouille l'armement de la belle et tout se déroule de manière déconcertante. Au niveau de la caméra, on a affaire à des placements prédéfinis à la manière de Super Mario Galaxy 2. Ces angles de vue pré-calculés permettent de soigner la mise en scène, qui n'hésite jamais à exploser nos rétines de surcroît, et donnent souvent le sentiment d'évoluer dans les anciens Metroid. En plus de titiller notre fibre nostalgique pour les passages en 2D, cela permet d'obtenir une lisibilité quasi impeccable lorsque l'on évolue dans la station et ses environnements variés. Mais Metroid : Other M sait aussi faire profil bas et mettre davantage en avant son ambiance si caractéristique comme dans ces moments où l’on se déplace lentement, sans musique et avec une vue très rapprochée. Un vrai délice !

En effet, avec la Team Ninja aux commandes du projet, on assiste à des combats qui n’ont rien à envier aux carnages réalisés par Ryu Hayabuza de Ninja Gaiden. Jamais Aran n'avait été aussi véloce, expéditive dans ses mises à mort et classe dans sa gestuelle."

Enfin, grande originalité du jeu : on peut jeter un œil aux alentours à tout moment en pointant la télécommande vers l'écran. Cette configuration héritée de Metroid Prime empêche certes tout mouvement, mais permet entre autres de viser avec précision et de tirer des missiles. On passera donc régulièrement, et d'une façon réactive et plaisante, d'un point de vue à un autre pour atteindre les points faibles des ennemis et observer les alentours lors des phases d'exploration. A ce propos, le côté labyrinthique de la franchise avec ses nombreux allers et retours se fait moins sentir et une certaine linéarité apparaît rapidement. Si cela n'est pas foncièrement gênant, on regrettera les quelques déambulations et triturages de méninges qui régnaient jadis lorsque l'on était bloqué. Heureusement, une fois le jeu terminé et toutes les capacités déverrouillées, la découverte reprend ses droits puisqu'on pourra explorer à sa convenance la base pour y dénicher tous les items cachés mais aussi une seconde fin. Enfin, un mot sur la réalisation qui se montre de très bon acabit et au dessus de la moyenne pour la Wii. On admirera la modélisation de la blonde et des divers protagonistes et monstres, qui multiplieront notamment les clins d'œil,  et peut-être un peu moins certains décors aux textures fadasses. Autant dire la seule goutte d'eau polluée dans un océan d'euphorie.





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Stéphane Sautonie

le lundi 6 septembre 2010, 21:24




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