Marsupilami Le Secret du Sarcophage : on y a joué et c'est une chouette surprise !
Particulièrement présent en cette fin d’année 2021 avec pas moins de 14 jeux qui sortent entre les mois de septembre et de décembre, Microids est attendu pour plusieurs titres. Il y a pour commencer Astérix & Obélix : Baffez-les Tous, le beat’em all en 2D qui cristallise de grosses attentes, Alfred Hitcock Vertigo qui n’est autre que le nouveau jeu des studios Pendulo, et Syberia : The World Before qui sera la dernière œuvre de Benoît Sokal, malheureusement décédé en mai dernier. Mais il y a un autre titre qui a réussi à se faire remarquer lors du reveal de son gameplay : il s’agit de Marsupilami : Le Secret du Sarcophage. Puisant ses inspirations du côté de Donkey Kong Country, Sonic et avec un soupçon d’Ori, le jeu s’est laissé approcher lors d’un preview event dans les locaux de Microids. Après une bonne demi-heure de jeu, il est temps de vous donner nos impressions manettes en main.
Créature née de l’imagination de Franquin dans la bande dessinée Spirou et les héritiers en 1952, le Marsupilami a dû attendre la fin des années 80 pour devenir un personnage à part entière et bénéficier à son tour d’une BD qui lui était entièrement consacré. En quelques années, la popularité du Marsupilami est telle que SEGA décide de lancer en 1995 une adaptation en jeu vidéo sur sa Mega Drive, avec les bons soins d’Apache Software au développement. Le studio anglais arrive avec un pitch intéressant : mélanger plateforme et un gameplay repris des Lemming, puisque notre Marsupilami doit guider son ami éléphant dans des niveaux parsemés d’obstacles. Grâce à sa queue préhensile et à des pouvoirs obtenus en récupérant des items sur la route, le Marsupilami peut par exemple former un escalier pour faire passer son compagnon à trompe, créer une corde pour le hisser sur une plateforme ou bien encore créer un abri en cas de chute de pierres. Pour son grand retour dans le jeu vidéo vingt-six années après ses débuts, la créature de Franquin délaisse le côté guide stratégique des Lemmings pour se focaliser sur du plateformer pur et dur. Et pour être sûr de taper dans le mille, les concepteurs ont décidé de s’inspirer de grosses pointures, et notamment d’un certain Donkey Kong Country : Tropical Freeze.
HOUBA HOURRA
Exit SEGA et Apache Software, en 2021, ce sont des Français qui gèrent le come-back du Marsupilami sur PC et consoles. En effet, c’est Microids et le studio Ocellus qui se sont associés pour proposer un gameplay plus vif que le jeu de 1995. Si le Donkey Kong Country Returns de Nintendo a sans aucun doute servi d’inspiration, on retrouve l’ensemble des mécaniques inhérentes aux plateformers habituels. Nos trois Marsupilami mis à contribution peuvent courir, sauter, rebondir sur certains murs, s’agripper à des points d’accroche défini, donner des coups de queue, le tout dans l’objectif de terminer le niveau en ramassant le plus d’items sur son chemin. Il est même possible en tapotant sur le bouton adéquat de se mettre en boule pour sprinter et du coup aller encore plus vite, un peu Sonic le fait dans ses jeux éponymes. Il aurait d’ailleurs été préférable de maintenir le bouton plutôt que de le marteler, au moins pour le bon sens. En allant piocher des mécaniques ici et là, Marsupilami : Le Secret du Sarcophage ne prend aucun risque il est vrai, mais propose du coup une jouabilité efficace et surtout immédiatement compréhensible. On navigue en terrain connu et on enchaîne les niveaux avec un plaisir certain. S’il est vrai que le titre est avant tout destiné à un public plus jeune, les joueurs les plus avertis vont également passer un bon moment, d’autant que trois degrés de difficulté permettent de rehausser le challenge, surtout si on est féru de high-scores. C’est d’autant plus vrai que Marsupilami : Le Secret du Sarcophage regorge aussi de bonus cachés et autres salles secrètes qui permettent de récupérer des bonus supplémentaires pour les complétistes.
Visuellement, le titre de Microids marque des points, avec un univers coloré qui émerveille la rétine, mais aussi grâce à des décors fournis en éléments animés. Le jeu joue également sur les différences de focales, avec des arrière-plans floutés qui permettent de faire ressortir l’action au premier plan ; ce qui est plutôt bien vu. A ce festival de bonne humeur visuelle, on peut rajouter une bande-son qui fait son petit effet, avec des sonorités très caribéennes, qui donnent l’impression d’être en vacances, et à vrai dire, en cette période automnale où le froid et la pluie s’invitent par chez nous, ça dépayse pas mal. S’il est évident que Marsupilami : Le Secret du Sarcophage s’adresse avant tout aux plus jeunes, à aucun moment donné le jeu ne les prend de haut, et impose un certain challenge qui les oblige à bien appréhender le jeu ; un peu comme l’ont été les premiers plateformers quand nous étions gamins. Et ça, c’est à la fois respectable et appréciable.