Test également disponible sur : PC

Test Hidden & Dangerous 2

Test Hidden & Dangerous 2
La Note
note Hidden & Dangerous 2 15 20

Nombreux sont ceux qui attendaient de découvrir la suite de celui qui a posé les fondations du genre. Peu de grandes surprises pour cette séquelle qui aura tout de même demandé quatre ans de développement. Quelques mois de plus auraient été nécessaire pour palier aux nombreux bugs que présente le jeu. Néanmoins, Hidden & Dangerous 2 reste un très bon titre dont la force réside dans son gameplay varié et intelligent offrant au joueur la possibilité d’appréhender les missions de plusieurs façons.


Les plus
  • Réalisation à la hauteur
  • Le côté infiltration
  • Gameplay varié
  • Des niveaux de qualité
Les moins
  • Beaucoup de bugs
  • I.A. pas toujours au top
  • Durée de vie un peu courte


Le Test

Déjà disponible dans les bacs depuis quelques jours, la suite de l’un des plus grands FPS tactique revient sur nos moniteurs pour satisfaire les amateurs de headshots à distance. Celui qui avait su se démarquer de la concurrence revient dans une version plus belle, plus complète mais tout aussi bugguée ! Explications…


Aux commandes de cette production qui aura demandé près de quatre années de dur labeur, on retrouve les Tchèques de chez Illusion Softwoks, qui nous avait prouvé leur talent en matière de jeu vidéo en accouchant d’un Hidden & Dangerous au gameplay varié et surtout intelligent. Depuis ces gaillards, on fait du chemin et nous ont même pondu l’excellentissime Mafia que certains (dont moi) considèrent comme étant le GTA-killer. En l’espace de deux jeux, ces développeurs ont prouvé aux yeux du monde entier qu’ils pouvaient aussi jouer dans la cour des grands. Maintenant que l’on sait de quoi ils sont capables, on ne pouvait que se réjouir du résultat obtenu par la suite de leur premier bébé, à savoir Hidden & Dangerous. Après avoir enchaîné quelques bonnes missions, on est tenté de dire que cette séquelle, sans révolutionner le genre, semble tenir ses promesses. Seulement voilà, des petits soucis commencent à se dévoiler et notamment des bugs qui sont inadmissibles pour un jeu de cette envergure. Des co-équipiers qui se perdent, se bloquent contre un mur ou un objet quelconque du décor, bref le pathfinding n’est pas au point, des portes qui s’ouvrent en pleine poire provoquant de beaux bugs de collision et des ennemis qui disparaissent sous vos yeux. Cerise sur le cake, après avoir enchaîné sept missions et avoir laissé le jeu se reposer quelques jours, des sauvegardes qui se volatilisent comme par magie, d’où le retard de ce test. Ceux qui se sont arrachés les cheveux par poignée comprendront cette galère. On espère que le tir sera vite recadré et qu’un futur patch pointe le bout de son nez. Bon voilà le coup de gueule est lâché, nous pouvons maintenant parler du jeu à tête reposée car, excepté ces problèmes, certes majeurs, Hidden & Dangerous 2 n’est pas un mauvais jeu, loin de là !

Sus à l’envahisseur !

Tout comme le premier épisode, Hidden & Dangerous 2 vous place à la tête d’une escouade de quatre soldats appartenant aux SAS britannique dans l’objectif d’infiltrer les lignes ennemies durant la Seconde Guerre Mondiale. Répartie en 7 campagnes de 24 missions, l’action se déroule de 1941 à 1945 et vous fera voir du pays en vous amenant dans des contrées exotiques telles que l’Arctique, l’Afrique du Nord, les Alpes, la Normandie pour finalement arriver en Allemagne, source de tous ces conflits. Mais avant de vous lancer corps et âme dans la bataille, il faudra choisir copieusement son équipe (trois membres parmi une vingtaine) mais aussi son équipement. La gestion de l’inventaire a été poussé à son paroxysme puisque vous pourrez choisir les outils nécessaire à votre réussite et que vous placerez dans votre sac à dos. A vous maintenant de faire votre choix, en sachant que le poids des armes et de votre sac joue un rôle prépondérant dans le déplacement de vos hommes. Pour ceux qui n’arrivent pas à se décider, une automatisation par défaut est mise à disposition. Chacun de vos hommes vous doivent respect et obéissance et vous pourrez leur assigner toutes les tâches qui vous passent par la tête grâce à un menu de commandes qui n’est pas sans rappeler celui de Vietcong. Vous pourrez, entre autres, leur demander de vous suivre comme un bon vieux toutou, de vous couvrir, de se cacher, de ne pas bouger (à quand le assis, couché ?), de tirer au moindre mouvement etc etc.

Un peu de finesse dans un monde de brutes

Chaque mission est appréhendable de deux manières différentes. La première dite « classique » se joue comme un FPS avec la possibilité de choisir soit une vue de dos afin d’obtenir un champs de vision plus large, soit une vue à la première personne. La seconde façon, plus tactique, vous permet de survoler librement toutes les maps pendant que le jeu sera en pause. Vous placerez vos hommes à des points stratégiques en leur faisant suivre des zones de trajet que vous définirez à l’avance. Inutilisable dans les environnements internes, cette carte stratégique souffre aussi d’un menu complexe et pas toujours intuitif nous obligeant pour la plupart du temps à l’oublier et à jouer en mode classique. En effet, toutes les missions demande énormément de discrétion et la complexité du menu ne nous laisse que peu de temps pour modifier une action. En revanche, rien de vous empêche de rejouer une mission en utilisant la carte tactique, bien au contraire. Par ailleurs, une fois que vous avancerez dans le jeu, il vous sera possible de refaire chaque mission en solitaire, les autres soldats servant simplement de vies supplémentaires.

La furtivité étant le leitmotiv du jeu, la panoplie de mouvements des personnages n’a pas été développé à la légère. Chacun de vos hommes et vous-même par la même occasion, êtes capable de marcher, courir, sprinter, avancer à petit pas, ramper, passer par-dessus des obstacles et avancer en étant accroupi. Ne vous affolez pas, inutile de croire qu’il va falloir assigner un bouton à chaque action puisque la molette de la souris se charge de tout. Pour avancer plus vite, on défile la molette vers le haut et pour ralentir, on défile la molette vers le bas, vous voyez, rien de bien compliqué. Et pour évoluer en toute discrétion derrière les lignes ennemies, vous pourrez vous déguiser pour mieux tromper l’adversaire. Et dans un souci du détail, sachez qu’un uniforme tâché de sang ne peut être utilisable vous obligeant soit à faire des prisonniers avant de les dépouiller soit à les tuer sans bavure. Le cas échéant, le couteau est l’outil le plus approprié, si vous arrivez toutefois à approcher l’ennemi sans vous faire repérer. Les concepteurs ont poussé le vice encore plus loin puisque vous pourrez les tuer de plusieurs manières différentes. Un exemple : un garde s’est assoupi dans son local et ce dernier est tellement fourbe qu’il s’est enfermé dans la pièce. Il faut à tout prix que vous le neutralisiez pour récupérer la clef qui permet de passer dans la pièce suivante. Vous pouvez alors vous la jouer John Rambo en faisant du bruit afin que ce dernier sorte pour ensuite l’abattre. En général, le garde aura eu le temps de donner l’alerte et il ne vous restera que quelques minutes pour quitter les lieux avant d’avoir un surplus de plomb dans le sang. Sinon, vous pouvez la jouer Sam Fischer en allumant simplement la lumière de la pièce, réveillant ainsi le garde pour ensuite le neutraliser à la sortie en lui tranchant la gorge. Net, propre et précis.

Difficulté inégale

Je vous parlais plus haut de l’IA de vos soldats qui a tendance parfois à être défaillante. Sachez aussi que celle des ennemis se montre tout aussi bancale. Tantôt, ces derniers sont d’une précision agaçante en vous snipant d’une corniche à l’autre bout de la map, tantôt ils peuvent être sourds comme des pots ! Un combat s’engage dans une allée, les balles sifflent, les tirs fusent de partout et finalement vous remportez le combat. Deux mètres plus loin, un garde quadrille sa zone, clope au bec sans avoir entendu le moindre bruit. Non franchement, ces différences d’IA sont frustrantes et la difficulté du jeu en pâtit. Il faut parfois rejouer une mission 3-4 fois avant de pouvoir la passer tant la difficulté est exagérée, nous obligeant parfois à taper la table du poing. Fort heureusement, la diversité de son gameplay permet de faire oublier ces petits aléas. Outre la possibilité de switcher de perso à tout moment, d’agir entre vos hommes (échanges d’armes, de munitions, trousse de soin etc.), vous serez amené aussi à conduire tout sorte de véhicule afin de ne pas trop galérer dans des maps de grande envergure. Les différents environnements (plaines, neige, désert, villes) permettent au joueur de voir du pays et d’apprécier le travail abattu par les développeurs. Il vous faudra donc rester plusieurs heures assis devant votre moniteur avant de terminer le jeu, même si certaines missions se terminent plus rapidement que d’autres. Ceux qui auront fini le soft pourront se rabattre sur le multijoueur qui n’offre que trois modes différents. On retrouve le classique Deathmatch, Occupation (qui consiste à garder le plus longtemps le territoire adverse) et H&D2 Objectives qui vous demandera de remplir des objectifs précis. Le mode en coopératif, présent dans le premier volet a malheureusement été évincé.

Le souci du détail

Afin de rentabiliser leur moteur développé spécialement pour Mafia, Illusion Softworks nous prouve que ce dernier n’a rien à envier à la concurrence en nous offrant des graphismes de bonne facture. Les environnements sont vastes et riches en détails proposant un level design qui permet de jouer les missions de plusieurs façons différentes. La distance d’affichage reste très convenable et l’ambiance de la guerre est très bien retranscrite plaçant le joueur dans des situations souvent grisantes. Un effort a été fait au niveau de la modélisation des personnages et la plupart bénéficient de visages très réalistes et quasiment différents. On pourra apprécier des petits détails non anecdotiques tels que la présence de buée qui s’échappe de la bouche des soldats, des traces de pas laissées dans la neige ou dans la terre, des tâches de sang sur les fringues des persos mais aussi la possibilité de tirer sur un casque d’un ennemi pour le lui enlever. Bref une multitude de détails graphiques qui viennent renforcer l’atmosphère pesante de la guerre.




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