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N'y allons pas par quatre chemins, GTI Club Supermini Festa ! présente presque tout ce qu'il ne faut pas faire dans un jeu vidéo. Pauvre en sensations, moche et ennuyeux, le jeu de course se montre au final aussi indigeste que de l'huile de moteur. Il pourrait à la rigueur contenter les adeptes du second degré le temps d'une soirée, mais pas plus. Le titre se rattrape un peu avec son optique multijoueur qui bénéficie en outre de fonctionnalités online trop rares sur la console de Nintendo. Mais même avec ça, le plaisir reste infime. Contrôle technique refusé.
- Le online correct
- Coûte une trentaine d'euros
- Gameplay rigide
- Aucune sensation
- Nombreux bugs de collisions
- Techniquement à la ramasse
- Aucune convivialité pour les modes multijoueurs
Konami, c'est Metal Gear Solid, Pro Evolution Soccer, Dance Dance Revolution mais aussi, on a bizarrement trop souvent tendance à l'oublier, GTI Club. Sorti sur les bornes d'arcade en 1996, la série était sympathique avec une réalisation léchée pour l'époque et ses affrontements nerveux. De l'eau a coulé sous les ponts et après une version PlayStation 3 pas très folichonne, la Wii accueille GTI Club Supermini Festa !, l'adaptation de la borne d'arcade de 2008.
GTI Club Supermini Festa ! est un jeu de course arcade. Le principe est simple et oppose quatre véhicules sur divers tracés situés en Italie, au Royaume-Uni, au Japon, aux États-Unis et bien évidemment sur la Côte d'Azur. Un lieu intimement lié à la série depuis ses débuts. Les affrontements sont assez nerveux avec des dénivelés renversants, des lieux variés mais aussi et surtout un système qui repose sur des checkpoints. GTI Club Supermini Festa ! étant un titre arcade, n'espérez pas être au volant de bolides surpuissants. Ici ce sont les Mini Cooper, Golf GTI et R5 de notre enfance qui tiennent la dragée haute. Certaines de ces boîtes de conserve n'ayant pas plus de quatre vitesses, le dépaysement sera total pour les adeptes de Burnout Paradise.
La Festa ! La Festa !
Dans le mode principal, intitulé "Quête", le but est d'enchaîner une multitude d'épreuves à la difficulté croissante. Les points récoltés à chaque victoire permettent de gagner de nouveaux véhicules ou d'investir dans des améliorations de performance ou esthétiques assez sommaires. Les différentes épreuves comprennent des courses simples contre un ou trois concurrents ou en "Contre-la-montre". Trois autres défis tentent d'apporter un peu de folie au titre. Le mode "pièces" demande de récupérer plus de pièces éparpillées sur la carte que son adversaire. Dans la pêche aux prix et chat-bombe, il faut garder le plus longtemps possible un cadeau ou se passer une bombe avant qu'elle n'explose. Le festival des tomates voit votre pot de yaourt affublé d'un lance-tomates avec lequel il ne faut pas hésiter à arroser les concurrents pour remporter la victoire. Enfin, footcar propose une partie de foot en 1 contre 1 ou 2 contre 2, où l'équipe qui a le plus marqué de buts est sacrée gagnante. Avec un tel contenu, on pourrait croire que l'on ne va pas s'ennuyer, et bien malheureusement, les griefs sont loin d'être absents. Tout d'abord, le gameplay se veut très accessible et assistée, peut-être trop. Les véhicules tournent brusquement, dérapent facilement et ricochent contre toutes les parois sans aucune dégradation visuelle. L'ensemble est très rigide avec une caméra fixe qui s'éloigne parfois pour donner l'impression de piloter une voiture téléguidée. Les sensations de vitesse sont absentes et par conséquent, le plaisir de jeu ne passe pas par le pilotage. Il semble aussi que les phases de debugage n'aient pas été poussées à leur maximum puisque vous pouvez traverser de nombreux éléments tels que des panneaux ou des arbres. Ça en devient risible par moment. On note quand même l'utilisation du Wii Wheel qui n’amusera que les jeunes joueurs en quête de sensations fortes, et encore... Visuellement c'est le drame par contre. La modélisation des bolides est bâclée et n'a pratiquement pas évolué en 14 ans. L'ensemble est pauvre, aliasé à outrance et sans aucune personnalité. De nombreux éléments du décor sont en 2D comme à la bonne vieille époque de la première PlayStation. Rarement un jeu Wii n'avait autant piqué les yeux et donné une sensation de malaise. Le jeu se rattrape un peu avec son approche multijoueur. Tous les modes sont jouables jusqu’à quatre en local sur écran partagé. En affrontement ou en coopération, le jeu reprend un peu de saveur mais ne parvient pas à faire oublier ses nombreux défauts qui deviennent même plus évidents pour l'aspect graphique par exemple. Des efforts ont toutefois été faits avec l'intégration de fonctionnalités online. Des affrontements à 4 sont possibles en ligne et chose surprenante, quelques joueurs traînent sur les serveurs. Une bonne manière de légèrement booster la durée de vie du titre. Terminons en précisant que des classements mondiaux sont de la partie et qu'un premier contenu téléchargeable gratuit est présent. Malgré tout, cela est loin d'être satisfaisant pour complètement combler les joueurs et faire passer la pilule.