Test également disponible sur : Wii

Test Fire Emblem : Radiant Dawn sur Wii

La Note
note Fire Emblem : Radiant Dawn 16 20

Sans grande surprise, Fire Emblem : Radiant Dawn s’impose comme un très bon Tactical-RPG. Malgré une concurrence de plus en plus féroce, Intelligent Systems ne dévie aucunement de la ligne de conduite de la série, et nous propose une fois encore un jeu au système particulièrement riche et bien balancé. Ce must have incontestable pour tous les fans de Tactical-RPG, ne souffre finalement que du même défaut que son ainé, à savoir une réalisation périmée.


Les plus
  • Un système de combat intuitif et prenant
  • Une durée de vie honnête
  • Personnages nombreux et travaillés
  • Des cinématiques magnifiques
  • Possibilité de sauvegarder en cours de bataille (surtout pour les testeurs)
  • Scénario captivant…
Les moins
  • … bien qu'un peu classique
  • Réalisation vraiment datée pour le coup


Le Test

Mine de rien, après avoir boudé le monde ludo-numérique occidental quinze années durant, la série Fire Emblem s’impose tout doucement dans nos chaumières comme une valeur sûre du Tactical-RPG. Les mauvaises langues diront qu’avec bientôt quatre épisodes parus en autant d’années, Nintendo aura effectué un vrai travail de sape pour implanter sa saga dans le cœur des joueurs. Cependant, cela serait oublier ses antiques qualités qui ont contribué à sa longévité. Pétri par des artisans issus de la vieille école, Fire Emblem : Radiant Dawn s’inscrit donc dans la directe lignée de ses prédécesseurs. Pour le meilleur et pour le pire.


Mise à jour de notre test import américain réalisé le 18 janvier 2008

Si vous venez tout juste de débarquer dans l’univers de Fire Emblem, et que la vision du mot “pire“ vous inquiète après une brève lecture de seulement 600 caractères environ, ne paniquez pas car il n’y a absolument rien de rédhibitoire là-dedans. D’ailleurs, comment cela pourrait-il l’être pour une série qui approche tout doucement de la vingtaine ? Donc plutôt que de parler d’aspects “rédhibitoires“, nous emploierons le terme “d’anachronique“ pour qualifier quelques points d’un game design qui peine à céder à la modernité.


Trois années passèrent, et puis…

Autant vous prévenir d’emblée donc, Intelligent Systems n’a pas fait pas dans la grandiloquence visuelle, loin de là. Hormis les rares cinématiques au rendu proche d’un Eternal Sonata, ou les préambules de chapitres animés par la voix d’un narrateur, Fire Emblem : Radiant Dawn est un pur vestige du passé avec pour principaux supports de narration les ancestrales boîtes de dialogues, accompagnées d’artworks aux seules animations oculaires et labiales. Il faut dire qu’à la vue des séquences in game, on comprend vite pourquoi Intelligent Systems ne s’est pas attardé à les multiplier. En reprenant le moteur – déjà ridicule à l’époque – utilisé par l’épisode GameCube, les développeurs ne pouvaient clairement pas nous offrir une mise en scène à la hauteur. Visiblement conscients de la faiblesse technique de leur soft, ils ne se risquent d’ailleurs à aucun moment à d’improbables gros plans qui nous auraient sans aucun doute picoté les yeux. Chara-designé avec une certaine efficacité, à défaut de pouvoir jouir d’une grande originalité, le trombinoscope se veut immensément riche et varié, en plus d’être tentaculaire. En effet, plutôt que de nous emporter dans un conflit totalement inédit, cet opus Wii prend la suite des événements qui ont frappé le continent de Tellius, théâtre de l’épopée de Ike et de ses Greil Mercenaries.

Oubliez l’argument gyroscopique de la jouabilité dite révolutionnaire, [...] elle fait office de simple pad...

Ceci dit, courir chez votre revendeur favori en quête de l’opus GameCube n’est pas d’une absolue nécessité scénaristique, tant les deux trames peuvent être prises indépendamment l’une de l’autre. Radiant Dawn reste donc parfaitement accessible aux néophytes des contrées de Crimea et de Daein, même s’il faut bien avouer qu’afficher Path of Radiance à son palmarès ne sera pas du luxe, à l’heure de décortiquer la mythologie de ce diptyque. En effet, et fort logiquement d’ailleurs, Radiant Dawn multiplie les références et les allusions aux événements passés. De même, outre les inévitables come back attendus de gloires passées, une majorité des nouveaux arrivants entretiendra, de quelque manière que ce soit, une relation avec une personnalité de Path of Radiance. Mettre un visage, un rôle ou un vécu sur un patronyme si le continent de Tellius est une découverte sera bien évidemment difficile, même si la qualité du script permettra à chacun de s’y retrouver. D’ailleurs, ce qui pourra interloquer les plus curieux, sera pris comme une énième preuve de l’immensité du background par d’autre, preuve de la qualité du travail effectué. Inutile de s’attarder sur le storyline donc, qui bien qu’un peu convenu a le mérite d’être vraiment entraînant en nous faisant vivre l’histoire de plusieurs groupes indépendants les uns des autres.


Disparais à tout jamais !

Fire Emblem : Radiant Dawn reprend à son compte le très classique système de maps en damier sur lesquelles il faut précautionneusement manœuvrer ses troupes. Rigide et sans grande originalité aux premiers abords, le tout paraîtra daté avec ses simples principes de gestion triangulaire. Pour les armes blanches par exemple, les épées ont la priorité sur les haches, elles même étant favorisées face aux lances, qui elles, vous l’aurez compris, sont efficaces contre les épées. Rien de particulièrement tactique a priori, surtout depuis qu’un certain Nippon Ichi Software est passé pour dépoussiérer le concept. Mais avancer avec une idée aussi tronquée en tête serait faire fi de la marque de fabrique de la saga : la mort d’un personnage au combat. Inutile de chercher une Queue de Phoenix ou une Eglise dans les environs afin de ranimer la dépouille de nos alliés, ils nous ont définitivement quitté sur le champ de bataille. C’est donc ici que les neurones doivent se mettre à chauffer, afin de contrer cette caractéristique qui pourrait rebuter les moins motivés. Ajoutons à cela une I.A. particulièrement intransigeante dès le mode Normal (le mode Hard étant à débloquer), qui prendra naturellement les personnages les plus vulnérables pour cibles, et nous obtenons d’excellentes raisons de nous gratter le crâne. Avant chaque déplacement doivent donc être mesurés les risques que peut encourir l’équipe, afin de ne pas perdre à jamais un personnage longuement façonné par simple étourderie. Cette particularité considérée par certains comme jubilatoire est néanmoins compensée dans cet opus par un ajout qui fera certainement grincé les dents des plus hardcores. En effet, afin de rendre le jeu plus accessible (et accessoirement de rendre la tâche plus facile au testeur chargé de rusher le jeu) les concepteurs ont implanté une option Battle Save qui permettra de reprendre le déroulement d’un affrontement à l’endroit exact où sera effectuée la sauvegarde, en cas de scénario défavorable. Bien sûr cette option est totalement facultative et permettra seulement d’aider les débutants. Bien vu. Wii oblige, impossible de ne pas finir sans parler des non-apports de la maniabilité à la Wiimote. Oubliez l’argument gyroscopique de la jouabilité dite révolutionnaire ; que ce soit horizontalement ou bien verticalement, elle fait office de simple pad, l’ergonomie en moins. C’est pourquoi les puristes auront certainement la présence d’esprit de brancher un classic controller ou bien de ressortir les bonnes vieilles mannettes GameCube, bien plus agréables à prendre en mains.





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Hung Nguyen

le mercredi 12 mars 2008, 8:30




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