Test également disponible sur : Wii

Test Final Fantasy Crystal Chronicles : The Crystal Bearers Wii sur Wii

Test Final Fantasy Crystal Chronicles : The Crystal Bearers Wii
La Note
note Final Fantasy Crystal Chronicles : The Crystal Bearers 11 20

Final Fantasy Crystal Chronicles : The Crystal Bearers disparaîtra aussi vite et discrètement qu’il est apparu, c’est une certitude. Cumulant une caméra fatigante, une prise en main pénible, des mécaniques de gameplay sans intérêt et un scénario trop classique, le titre disposerait presque de tout ce qu’il faut pour nous faire fuir. Heureusement, l’expérience s’avère malgré tout entraînante pour peu que l’on s’accroche ; l’univers, la propreté des graphismes et quelques passages sympathiques aideront les plus persévérants à ne pas sombrer.


Les plus
  • Graphiquement correct
  • Rythme agréable à suivre
  • Univers recherché…
Les moins
  • …mais sous exploité
  • Prise en main horrible
  • Caméra entièrement manuelle
  • On se sent un peu perdu par moment


Le Test
Etre issu d’une lignée royale n’a jamais été synonyme d’une existence vouée au succès. Ce ne sont pas les exemples qui ont manqué de jalonner l’Histoire, un des plus récents et médiatiques étant la carrière de chanteuse de Stéphanie de Monaco : aussi inattendue qu’intense et éphémère ; à l’image d’un ouragan. D’autres qui n’ont pas eu la chance de connaître ce quart d’heure de gloire persistent en multipliant les casquettes, mais sans jamais atteindre le même niveau d’exposition, de plébiscite que leurs glorieux ainés. Final Fantasy Crystal Chronicles est de ceux-là. Et après s’être entêté dans l’Action-RPG multijoueur et essayé au jeu de gestion puis au Tower Defense, voilà qu’il se tourne vers l’Action-Aventure pour attirer un peu de lumière sur lui…

Comme tout héritier au patrimoine trop lourd à assumer, Final Fantasy Crystal Chronicles : The Crystal Bearers tient absolument à se différencier. Jouant crânement la carte de l’impertinence, ce nouveau venu dans une famille en mal d’amour multiplie les tentatives d’humour et les situations cocasses pour s’attirer un peu de sympathie. Si la tâche semblait mal engagée face à des joueurs forcément perplexes face à la veste qu’arbore Layle, son personnage principal, il faut reconnaître que le soft a apprivoisé cette stratégie avec une certaine réussite. Sans nous faire rire aux éclats, The Crystal Bearers parvient tout de même à nous décrocher quelques sourires, ce qui l’aide à faire passer la pilule d’un scénario pas bien original et franchement prévisible. Le coup du général aux dents qui rayent le parquet et du méchant-qui-n’en-est-pas-un-car-ses-intentions-sont-en-vérité-pures ne surprendront personne. Même la situation de notre héros est noyée dans le cliché : porteur de cristal, il est doté de capacités cosmiques phénoménales. Une particularité qui l’éloigne autant de la population que les X-Men l’ont été avant lui. Mais ce n’est pas seulement ce déjà-vu ambiant qui empêche Final Fantasy Crystal Chronicles : The Crystal Bearers de décoller. Non, le mal est un peu plus profond.

Tu tires ou tu pointes ?

La dernière production d’Akitoshi Kawazu a beau nous offrir un univers au background chiadé et moins infantilisant qu’à l’accoutumée, il n’empêche qu’il apparaît très vite que quelque chose cloche. Ce truc, sur lequel une frange de joueurs a souvent pour habitude de s’asseoir, est pourtant essentiel dans le jeu vidéo puisqu’il s’agit du gameplay. Derrière ce vocable fourre-tout se niche différentes notions telle la prise en main, le concept même du jeu, ou encore la manière dont ce dernier s’articule. Pour qualifier le gameplay de Final Fantasy Crystal Chronicles : The Crystal Bearers au sens large, le mot "naufrage" est celui qui vient spontanément à l’esprit. Utilisateur de télékinésie, cette capacité qui autorise à manipuler des objets par la simple force de la pensée, Layle se croit suffisamment fort pour pouvoir se passer de tout armement classique. Grossière erreur. A elle seule, cette présomption plombe pas mal de mécaniques du soft. Le simple fait de devoir systématiquement saisir un ennemi ou un objet à lui envoyer pour venir à bout des combats met en lumière toutes les carences de Final Fantasy Crystal Chronicles : The Crystal Bearers. Entre l’obligation de garder son pointeur à l’écran pour cibler notre victime ou l’instrument de sa mise à mort, les approximations de la Wiimote, la nécessité de se déplacer, la gestion entièrement manuelle de la caméra, l’absence de lock et le caractère forcément répétitif de ces phases, le jeu de Square Enix tape rapidement sur le système. A la frustration générée par tous ces paramètres s’ajoute une contrainte de temps avec les courants de miasme. Derrière ce nom barbare se cachent des vortex qui apparaissent et disparaissent à intervalle régulier, et par lesquels arrive une vague d’ennemis. Si l’on ne parvient pas à l’endiguer totalement avant que le courant de miasme ne se referme, on sera alors bon pour attendre la fournée suivante. Bien sûr, rien ne nous y oblige, mais il faut savoir qu’en cas de réussite notre barre de vie grimpera d’une unité et que la zone sera alors totalement sécurisée pour la suite de l’aventure. Cette précision a son importance, car Final Fantasy Crystal Chronicles : The Crystal Bearers propose un monde relativement ouvert, sujet à des allées et venues fréquents. S’assurer que le ménage a été fait derrière soi revient à se faciliter la vie pour la suite, d’autant que le soft a la fâcheuse manie dans sa première moitié à nous laisser livrés à nous-même. Chercher sa route sans aucune carte pour se repérer et esquiver la racaille du coin, on a déjà vu autrement plus réjouissant comme programme dans un jeu d’Action-Aventure.

Battre de Layle

Pour trouver quelques motifs de satisfaction, Final Fantasy Crystal Chronicles : The Crystal Bearers peut heureusement se retourner vers sa réalisation, globalement solide, et sa mise en scène qui assure un rythme plutôt entraînant à l’aventure. Avec les moyens offerts par la Wii, Square Enix s’est même essayé à produire du grand spectacle comme il l’affectionne tant, et c’est avec un certain plaisir que l’on découvrira au gré de nos pérégrinations divers petits jeux destinés à faire progresser le scénario. De la phase de shoot que l’on découvre en ouverture du jeu, aux poursuites à dos de chocobos, en passant par l’infiltration à bord d’un train ou une bataille de fesses que ne renierait pas Dead or Alive Xtreme Beach Volleyball pour quelques tailles de bonnet en plus, The Crystal Bearers nous en fait vraiment voir de toutes les couleurs, parvenant même à faire oublier ses lourdeurs évoquées plus haut. Certes, tout n’est pas clair et réussi dans ce vaste pot-pourri, mais le tout est suffisamment bien calibré pour que l’on arrive à s’amuser. On notera d’ailleurs que ces séquences sont soumises à la dure loi du scoring, et qu’arrivé à un certain stade dans le jeu, il sera possible de les retenter à l’envie pour se tirer la bourre entre amis. C’est toujours ça de pris, car pour le reste, il ne faut pas s’attendre à monts et merveilles… à moins que vous ne soyez friands de Succès. Auquel cas, un tas de “Médailles” n’attendent que vos exploits pour être débloquées.





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Hung Nguyen

le lundi 15 février 2010, 19:02




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