Test Dokapon Kingdom Wii sur Wii

Il était une fois le Royaume Dokapon, où tout était calme et prospère. Un jour, toute cette quiétude fut perturbée par l'arrivée soudaine de monstres inattendus qui s'amusèrent à piller tout ce beau royaume. Pour contrecarrer cet assaut, et accessoirement relancer son économie, le roi fit appel plusieurs héros. A la clef, la possibilité de s'enrichir un maximum mais surtout d'accéder au rang de futur roi en convoitant la main de la fille du souverain actuel. Ainsi débute l'histoire de Dokapon Kingdom...

Role Plateau Game

Proposer un semblant de scénario pour un jeu de plateau paraît saugrenu dit comme ça, mais il fallait au moins ça pour justifier les événements qui se dérouleront une fois sur le terrain. Cela dit, au premier abord, Dokapon Kingdom fait irrémédiablement penser à Mario Party dans ses fondements. Jouable jusqu'à quatre personnes, avec ou sans l'aide de l'ordinateur, le jeu se déroule sur un plateau qui rappelle le jeu de l'oie. On joue donc à tour de rôle, après avoir fait tourner une roulette qui a pour but de déterminer le nombre de cases à avancer. Certaines d'entre elles permettent de récupérer des objets ou de l'argent, et le gagnant est désigné comme celui qui aura amassé le plus de deniers durant la partie. Mais la plus grande particularité de Dokapon Kingdom est d'avoir inséré de nombreux éléments issus de RPG classiques. Ainsi, la vision globale du plateau fait penser à ce que l'on trouve dans le genre, avec une mappemonde aux multiples contrées reprenant des paysages aussi divers que variés tels que des prairies, le désert, la mer ou encore des lieux enneigées. L'autre spécificité du titre réside dans le fait de pouvoir personnaliser son personnage de la tête aux pieds et de lui adjoindre une classe qui influera sur ses compétences. Guerrier, magicien, voleur, prêtre ou encore moine, tous les classiques des RPG y sont. Et puis, comme dans tout bon RPG qui se respecte, Dokapon Kingdom propose des combats qui se déclenchent en fonction des cases sur lesquelles on tombe. Les cases jaunes font apparaître des monstres basiques, tandis que celles correspondant à des villes nous font affronter de gros boss. Lors de ces affrontements, on quitte le plateau pour se retrouver dans une arène toute en 3D, un peu comme celles qu'on retrouve dans tous les RPG aux combats aléatoires. Les ordres proposés ne sont guères nombreux et reposent sur un principe qui s'inspire du Shifumi, à savoir le fameux jeu du pierre/feuille/ciseaux pour les ignares. C'est donc en toute logique que la Défense stoppe l'Attaque, le Contre bloque la Frappe et la Magie défensive arrête la Magie offensive. Pour aider le joueur, une estimation des actions que l'ennemi va effectuer est rendue disponible, ce qui s'avère pour le moins pratique pour tenter d'anticiper les attaques de ce dernier. Une fois les HP de l'adversaire à zéro, on emmagasine de l'expérience qui permet par la suite de monter en niveau et d'améliorer ses statistiques (Attaque, Défense, Magie, Vitesse...). La fuite ou la mort du personnage entraîne inévitablement une inactivité pendant un ou deux tours. Simple et efficace, ce système s'assimile assez rapidement. En sus des combats, les joueurs peuvent acheter du matériel, vendre et même attaquer des échoppes, dormir dans des villes et assister à plusieurs événements aléatoires, comme rencontrer des personnages aux motivations diverses. Le jeu est donc plus subtile qu'il en a l'air, même s'il ne faut pas s'attendre à une gestion dantesque de la part du joueur.

Malheureusement, le soft pêche par un manque évident de convivialité. Jouer à quatre dans son salon, c'est bien mais regarder les autres jouer et attendre son tour, c'est déjà plus rebutant."

Malheureusement, le soft pêche par un manque évident de convivialité. Jouer à quatre dans son salon, c'est bien mais regarder les autres jouer et attendre son tour, c'est déjà plus rebutant. Les actions pour chaque tour étant assez long, observer l'ordinateur ou ses amis s'affairer pendant plusieurs minutes devient vite lassant, et allonge de manière drastique le temps de jeu. Les cases combats, qui obligent parfois un affrontement à durer plusieurs tours, n'arrangent rien et ajoutent même à la frustration ! Contre le CPU, il est bien possible de zapper certaines séquences et d'accélérer les actions, mais rien n'y fait, le temps semble suspendu lorsque l'on est devant son écran. Un autre grief à souligner est le manque d'interactivité entre les joueurs. S'il est possible de se jeter quelques pièges sur le plateau, de voler ses concurrents ou de très rarement s'affronter, la majorité du temps, chacun vaque à ses occupations de son côté. Il manque ainsi une bonne dose d'interaction et de fun à Dokapon Kingdom pour véritablement nous enthousiasmer, c'est une certitude. Dommage également que le héros en tête du jeu soit quasiment impossible à rattraper, et ce même en diminuant la difficulté de l'I.A. qui a tendance à tricher. Heureusement, afin de varier les plaisirs, quelques modes permettent de paramétrer les parties, mais il ne faut pas s'attendre à un grand chamboulement de la structure non plus. Enfin, signalons que la réalisation et le design du jeu ne cassent pas des briques, en restant simples et basiques, et que le jeu gère les manettes GameCube et le pad classique de la Wii, en plus bien évidemment de la Wiimote qu'il faut tenir à l'horizontal.