Test DanganRonpa 2 : Goodbye Despair sur PS Vita sur PS Vita
10 20
Retrouvez plus bas la suite de notre test de DanganRonpa 2 : Goodbye Despair
- Phases de tribunal intéressantes
- Graphismes appréciables
- L’humour de Monokuma
- Grosse durée de vie...
- …mais artificielle encore une fois
- Beaucoup de répétition dans les dialogues
- Peu d'intérêt en dehors des phases de délibération
- Un rythme beaucoup trop lent
- Pas de traduction française
- Beaucoup de similitudes avec le premier épisode
Monokuma, l'ourson serial killer, est de retour, et cette fois-ci, il est accompagné ! En effet, l’ours en peluche maléfique est de mèche avec sa sœur Monomi, une ourse rose aux allures de lapin mais visiblement dotée de bien meilleures intentions que son frangin. Malheureusement, ses plans sont perturbés par Monokuma, qui profite de l’idée de sa sœur d’envoyer les nouveaux élèves de la Hope’s Peak Academy sur l’île paradisiaque de Jabberwock pour relancer ses jeux de sadique. Son objectif ? Réorganiser son fameux jeu de la mort totalement fou, où plusieurs étudiants de l’école devront s’entretuer dans le seul but d’être le dernier survivant, et ainsi avoir le droit de quitter l’île encore en vie. C’est là d'ailleurs que le joueur intervient. Vous incarnez donc Hajime Hinata, un jeune étudiant qui n’a aucun souvenir de sa présence sur l'île, et qui ne semble pas non plus connaître ses capacités "Ultimate", censées être indispensables à l'admission à la Hope's Peak Academy. En revanche, il sait comment enquêter, plutôt utile lorsqu’il s’agit d’élucider des meurtres dont il va faire l'amère expérience. Le voici donc entouré de 14 autres étudiants, chacun d’entre eux excellant dans différents domaines. Il se retrouve ainsi accompagné d’une infirmière capable de pratiquer une autopsie, de l’héritier d’une famille Yakuza, d’un cuisiner pervers, d’un spécialiste des machines, d’une photographe hors-pair ou encore d’une hardcore gameuse. On ne change donc pas une formule qui gagne, et les personnalités excentriques sont une nouvelle fois de la partie. Une bonne nouvelle, étant donné qu’il s’agit de l’un des seuls points forts du jeu.
Vous l'aurez compris, DanganRonpa 2 est loin d'être le visual novel de référence que d'autres essaient de nous faire croire, d'autant qu'on retrouve tous les défauts du premier épisode qui nous avaient tant rebutés.
Car l’excentricité, c’est réellement l’élément essentiel de ce DanganRonpa 2. Ce brin d’extravagance empêche le jeu de sombrer dans l'ennui lors des phases de dialogues (et dieu sait qu'ils sont nombreux), pour nous garder un minimum éveillé, même s'il est parfois compliqué de rester pendu aux lèvres des différents protagonistes. Les dialogues des personnages, bien souvent répétitifs, ont tendance à nous faire décrocher et on finit par zapper machinalement ces passages sans intérêt, qui ne servent finalement qu'à faire passer le temps afin d'atteindre le plus vite possible les étapes intéressantes du mode histoire, c’est-à-dire les phases d’enquête et de jugement. Les phases d'enquête, bien qu'intéressantes, sont bien trop faciles à réaliser. C'est simple, chaque élément avec lequel on peut interagir renferme un indice, qui saute immédiatement aux yeux. La possibilité de faire apparaître les différents indices présents sur la scène de crime ne fait d'ailleurs rien pour les rendre plus difficiles à débusquer. En une demi-heure, c'est plié : l'enquête est terminée. Plutôt chagrinant, quand on sait qu'on s'est tapé des heures de parlotte pour un plaisir si éphémère. De même, on aurait aimé que les phases de délibération soient elle aussi plus longues. Dynamiques et remplies de rebondissements, ces dernières sont heureusement beaucoup plus passionnantes, et parviennent à changer notre manière de réfléchir sur la résolution d'une affaire. L’un des seuls défauts notoires de ces délibérations réside dans le fait qu’elles se retrouvent coupées au meilleur des moments par une intervention totalement inutile de Monokuma, souvent accompagné de sa soeur Monomi. Cela provoque ainsi une cassure dans le rythme, ce qui n’aide pas forcément à conserver l’attention du joueur, alors que c’est quand même l'objectif principal du jeu. Les mini-jeux servant à avancer dans la délibération restent sympathiques, mais n’apportent malheureusement pas de véritable valeur ajoutée, étant donné que l’on comprend avant de les faire ce à quoi ils mènent.
ON NE PEUT PAS PLAIRE A TOUT LE MONDE
Vous l'aurez compris, DanganRonpa 2 est loin d'être le visual novel de référence que d'autres essaient de nous faire croire, d'autant qu'on retrouve tous les défauts du premier épisode qui nous avaient tant rebutés. Pour certains, le fait que le jeu soit dépourvu de traduction française n'est pas une barrière en soi, et les fervents défenseurs comprennent la position délicate d'un éditeur qui importe un jeu de niche tel que DanganRonpa. Soit. Mais soyons honnête deux minutes, la quantité - parfois vomitive - de dialogues (pas toujours très intéressants) à se farcir en anglais est un véritable frein à l'immersion. Oui, il vaut mieux maîtriser la langue de Shakespeare si on veut apprécier un tant soit peu l'histoire du jeu. Sans oublier que la répétition des dialogues n'arrange en rien cette envie de d'appuyer sur X pour zapper les lignes de texte qui défilent. Si DanganRonpa 2 : Goodbye Despair bénéficie d'une grosse durée de vie, encore une fois, elle est artificiellement gonflée par des phases d'exploration peu excitantes. Parmi les atouts de ce DanganRonpa 2, on peut bien évidemment évoquer la durée de vie, qui avoisine la vingtaine d'heures facile. Mais à quoi bon, quand on sait qu'on passe le plus clair de son temps à patienter avant qu’un autre personnage se fasse tuer ? Au final, DanganRonpa 2 : Goodbye Despair reste un jeu destiné à une frange précise de joueurs, qui sont à l’heure japonaise et alertes de ce qui se passe aux pays du Soleil-Levant. Mais le visual novel est encore loin d’avoir conquis l’Europe, et le joueur lambda ne se retrouvera absolument pas dans un jeu d’une lenteur pareille, bien que l’ambiance perturbée et un peu folle vaille un minimum le détour. A l'image du premier épisode, DanganRonpa 2 ne nous a absolument pas convaincu, cette suite reproduisant exactement les mêmes mécaniques de jeu, sans aucune évolution. Nous sommes donc à nouveau prêts à accueillir les commentaires les plus haineux de ses plus fervents défenseurs, en leur rappelant qu'on ne peut pas plaire à tout le monde...