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- La jouabilité
- La personnalisation des personnages
- Le système d’améliorations
- Le style de jeu rapide
- Les missions répétitives
- Ennemis pas assez différents entre eux
Vous avez toujours rêvé de voler entre les gratte-ciel ? Vous voudriez annihiler votre patron avec un sort givrant ? Paragon City est la ville qu’il vous faut. Une ville autrefois prospère et protégée par une pléiade de super-héros, défendant la veuve et l’orphelin, jour et nuit. Malheureusement, ce tableau idyllique n’a duré qu’un temps. En 2002, une invasion d’extra-terrestres dévasta la plupart des grandes métropoles nord-américaines. Seuls certains quartiers de la ville sont à présent efficacement protégés, mais les autres sont livrés au chaos le plus total. Les citoyens de Paragon City, pressés de retrouver une vie normale, attendent l’intervention musclée de nouveaux super-héros prêts à se dévouer et à rétablir un peu d’ordre dans la ville. Autant dire que vous êtes est impatiemment attendu !
La première étape de votre aventure dans Paragon City consiste à créer de toute pièce le héros de vos rêves. Cinq grandes classes sont proposées : le Blaster (spécialisé dans les attaques dévastatrices à distance), le Contrôleur (qui peut endormir ou immobiliser de grands groupes d’ennemis), le Défenseur (qui a accès à des sorts de soin et d’amélioration pour ses alliés), le Ravageur (qui fait des dégâts rapidement au contact) et enfin le Tank (qui fait plus de dégâts que le Ravageur mais plus lentement). La seconde étape consiste à choisir deux spécialisations, parmi la dizaine proposée. Choix capital, car ces spécialisations vont conditionner les super pouvoirs que vous allez pouvoir apprendre dans le jeu. De plus, à certains niveaux, vous obtiendrez des compétences secondaires plutôt farfelues mais néanmoins utiles comme le vol, la téléportation ou la médecine. Arrive enfin le moment le plus intéressant de la partie, la customisation et l’habillage. Dans ce domaine, City of Heroes n’a tout simplement pas d’égal. Il est possible de choisir absolument toutes les parties du costumes : masque ou visage découvert, chapeau, lunettes, barbe mais aussi la forme, le motif, la teinte et même la matière (collant, cuir, métal, etc…) Bref, de quoi assouvir tous vos rêves ou presque !
Premiers pas dans Paragon City
L’avantage de City of Heroes par rapport à la plupart de ses concurrents directs, c’est qu’il est très simple à prendre en main, même pour les débutants en MMORPG. Dès le départ, un tutorial (qui n’est pas qu’une simple perte de temps) vous permettra d’apprendre les bases du maniement de son personnage et ainsi de gagner son premier niveau dans une zone quasiment sans danger (car hautement surveillée par les forces de police). Cette initiation est toutefois facultative et il est tout à fait possible de se lancer directement dans l’aventure. De plus, il est possible de choisir entre deux zones de départ, ce qui évite de toujours recommencer au même endroit surtout si on aime tester plusieurs types de personnages. Un exemple de ces petites choses qui vous facilitent la vie et qui rendent le jeu vraiment accessible : le radar. Il vous indique en permanence l’emplacement de la prochaine quête, ce qui évite de chercher pendant de longues minutes. Les deux barres de raccourcis sont également bien pratiques à haut niveau, surtout lorsqu’on a beaucoup de pouvoirs. Traditionnellement, dans les MMORPG, il existe deux façons de gagner des niveaux. La première (la plus courante) consiste à taper des monstres à la chaîne en changeant de lieu au fur et à mesure de votre progression. L’autre moyen de gagner des niveaux consiste à faire des quêtes ou missions comme on les appelle dans City of Heroes. Ces missions sont données par des contacts qui donnent chacun un nombre limité de quêtes, avec ou sans rapport entre elles. Une fois que toutes les missions d’un contact sont résolues, vous obtenez le nom d’un nouveau contact qui donne de nouvelles missions, et ainsi de suite.
Le système des supers groupes
L’un des soucis majeurs des missions se situe dans leur manque de variété. Elles sont en effet extrêmement répétitives et se résument soit à tuer un certain nombre de types de méchant, soit à entrer dans un bâtiment pour effectuer une tâche particulière (tuer tout le monde, libérer un otage…). Mais bizarrement, on se laisse prendre au jeu, on sait que la mission ne sera pas originale, mais on a quand même envie de la faire, juste pour essayer. Le principe même d’un MMORPG étant de jouer à plusieurs, il est tout à fait possible et souvent même conseillé, de faire une mission en groupe. Pour cela, il suffit de partager la quête entre tous les membres et tout le monde gagnera de l’expérience une fois la mission terminée. Seul bémol à cela, les missions de type bâtiment sont personnelles, et même si plusieurs membres du groupe ont la même mission, cela vous oblige à refaire la quête pour chacun des membres. La raison de ce problème vient du fait que les bâtiments sont instanciés (on ne peut entrer que dans les bâtiments dans lesquels on a une mission à accomplir) donc personnels. Ainsi il est possible que 3 groupes différents entrent dans le même bâtiment, mais une fois à l’intérieur chaque groupe aura son bâtiment particulier. Autre point noir des missions : l’impossibilité de s’en défaire et de se déconnecter au cours d’une étape sous peine de l’annuler, ce qui peut se révéler gênant si celle-ci est chronométrée.
Mentor et disciple
Le gros point positif du gameplay de City of Heroes est sa rapidité. Dès qu’on est connecté, on peut partir combattre le crime en arpentant les rues de la ville, sans être obligé de sortir le réchaud à gaz et camper à un endroit précis pendant des heures (les joueurs de DAoC comprendront). Pas le temps non plus de se prendre la tête avec son équipement, puisqu’il n’existe aucun item dans le jeu, à part les inspirations (bonus temporaires d’endurance, de dégâts ou de défense, résurrection…) et les améliorations. Autre point positif : il est possible de faire d’un joueur son disciple. Ainsi, si l’un de vos amis a pris du retard par rapport à votre personnage, il est malgré tout possible de l’intégrer à votre groupe, à condition qu’il ait au moins 5 niveaux de moins que vous. Vous devenez alors son mentor, ses points de vie et ses dégâts sont revus à la hausse. Côté réalisation, le jeu est assez réussi. Sans être exceptionnel visuellement, on apprécie quand même les balades dans des quartiers ressemblant au New York de Spider-Man, à Astro City avec leurs grandes statues de super-héros, et d’autres sont tout simplement des zones de guerre avec des gratte-ciel effondrés ou éventrés avec des sols jonchés de gravats. Les personnages sont assez jolis et suffisamment détaillés pour être assez crédibles, tout en restant dans l’esprit des Comics. Les combats sont quant à eux assez impressionnants. Ca fuse de tous les côtés et les effets des super pouvoirs fort bien réalisés, nous plongent complètement dans l’atmosphère des BD américaines.
Si le jeu est franchement sympa au début, il est décevant de constater la faible diversité des ennemis au fur et à mesure que l’on progresse. Il y a globalement trois types d’ennemis (humains, zombies, robots) et trois classes différentes (les acolytes, qui ne posent pas de réels problèmes à niveau égal, les lieutenants qui sont un peu plus puissants et les boss qui sont le pendant des héros dans le camp d’en face) et c’est tout. Il y a bien quelques différences entre les armes et pouvoirs des ennemis, mais c’est tout de même très répétitif. Il y a donc une question qui me taraude à l’issue de ce test : que faire une fois le niveau 50 (le maximum) atteint ? Il n’y a en effet strictement aucun JCJ (combats joueurs contre joueurs) dans ce jeu, même si une prochaine extension (gratuite) verra l’apparition d’arènes permettant de faire des combats de 2 à 16 participants, seuls ou par équipes. Mis à part la possibilité de débloquer deux nouvelles classes et donc de recommencer un personnage, il n’y a pas grand chose à faire à part continuer à redresser les torts dans la ville. Mais le trajet avant d’atteindre le niveau 50 reste tout de même très plaisant à jouer.