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Malgré un départ légèrement raté, la série Blazing Angels redresse plutôt bien la trajectoire avec ce second opus qui apparaît après dix-huit mois de conception supplémentaires. On aurait pu tomber sur un amas de défauts inhérents à chaque suite facile, et pourtant ce n’est pas le cas ici. Tout en s’appuyant sur ses qualités que sont sa prise en main instinctive et un parti pris action totalement assumé, le titre d’Ubisoft a su gommer une partie de ses défauts pour faire de ce Blazing Angels 2 : Secret Missions of WWII un titre tout à fait honnête. Entre la réalisation technique revue à la hausse et la diversité que se sont octroyées les missions, nul doute que les amateurs répondront à l’appel du devoir. Malheureusement, le scénario peu accrocheur, la longueur des chapitres, les checkpoints mal placés et la répétitivité de l’action pourront s’avérer rédhibitoires pour qui n’aime pas l’action bête et méchante.
- Techniquement solide
- Bon défouloir
- Durée de vie correcte
- Garage fourni et customisable
- Prise en main instinctive
- Framerate un peu bas
- I.A. faiblarde
- Pas bien dur
- Scénario peu accrocheur
- Gameplay limité et potentiellement lassant
Décidément, les développeurs ne se lassent pas de nous faire revisiter la Seconde Guerre Mondiale. Après une foultitude de FPS notamment, Ubisoft a décidé de donner un peu d’altitude au tristement célèbre conflit planétaire en inaugurant une nouvelle franchise : Blazing Angels. A peine le temps pour celle-ci de souffler sa première bougie qu’un second épisode vient déjà pointer le bout de sa carcasse, avec la promesse alléchante de nous faire découvrir quelques missions secrètes de la période 1939-1945. Alors, est-il réellement possible de s’instruire tout en s’envoyant en l’air ?
Malheureusement, pour tous les fondus d’Histoire et d'amateurs de plaisir vidéoludique, Blazing Angels 2 : Secret Missions of WWII prend le parti du scénario fictif. Ceux qui désiraient approfondir leurs connaissances l’auront donc compris, il faudra repasser car ils ne risquent pas de ressortir plus savant de cette expérience. Contrairement à son prédécesseur qui nous avait fait revivre les affrontements aériens historiques des années 40 d’Europe, d’Afrique et du Pacifique, ici, il s’agira de tuer dans l’œuf la tentative de développement d’une arme de destruction massive nazie. Que les fans du premier volet se rassurent cependant, l’identification claire et précise de l’ennemi ne nous empêchera pas de voir du pays. Des quatre coins de l’Europe, de l’Asie ou même d’Afrique, le titre d’Ubisoft nous livre une quantité variée de panoramas, à la réalisation technique convenable. On n’est encore loin du photo-réalisme que caresse tout doucement un Ace Combat 6 : Fires of Liberations et de sa vitesse d’animation irréprochable, mais le niveau de détails comme les modélisations et les divers effets d’explosion et de fumée ont bénéficié d’un travail suffisamment rigoureux pour qu’on n’ait pas à pester contre des défauts trop grossiers ou trop apparents. Même au plus près du sol, nos yeux ne se font pas attaquer par des textures médiocres, indignes d’une production haute définition. En fait, seul le framerate un peu bas apportera une ombre à cette galerie de tableaux au champ de profondeur appréciable.
Fly or Die
On savait la série Ace Combat peu exigeante en matière de pilotage et de prise en main, mais il semblerait qu’Ubisoft ait voulu faire plus minimaliste encore, avec des coucous qui répondent littéralement au doigt et à l’œil. Les amateurs du premier volet le savent déjà, ici, accélération, décélération, virages ou loopings s’enchaînent avec une rapidité d’exécution et une aisance qui frôle la caricature et qui ferait pâlir n’importe quel Pete "Maverick" Mitchell en herbe. Quant à la jouabilité au Sixaxis proposée dans la version PlayStation 3, on se contentera comme d’habitude de la qualifier d’anecdotique. Si cette relative simplicité à de quoi faire peur quant à la consistance du gameplay aux premiers abords, on comprend bien vite que ce choix a été délibérément fait pour servir au mieux un parti pris qui sent bon l’action survoltée. C’est bien simple, Blazing Angels 2 : Secret Missions of WWII est un concentré de dogfights, quitte à délaisser d’autres aspects, comme la narration qui est quasiment réduite à son plus simple appareil : essentiellement quelques images fixes accompagnées des petits textes façon comics qui vont bien. Ce choix que les amoureux de grand spectacle pourront critiquer s’avère au final être un mal pour un bien, puisqu’il nous permet de nous remobiliser totalement sur les batailles, qui pour leur part ne manquent pas de grandeur. Entre le nombre d’embarcations hostiles et les angles de vue offerts par le système de lock - qui concentre notre vue sur un avion ennemi et non pas notre visée -, nul doute qu’il y a matière à faire un sympathique montage (n’est-ce pas Laure et Mathieu ?). Malheureusement, l’enthousiasme - mesuré - qui habite les premières heures de jeu retombe aussi vite qu’un soufflé, et ce, malgré les efforts fournis par les développeurs pour faire varier les situations de jeu et customiser nos zincs. On regrettera notamment que l’I.A. faiblarde n’ait pas bénéficié du même soin que l’ensemble du titre, ce qui a pour conséquence de faire tourner en rond un gameplay qui manque cruellement de raffinement. Bien sûr les plus friands sauront passer outre, mais pas sûr que la majorité des joueurs se contente de dézinguer à tout va des ennemis si peu concernés. Comme pour Blazing Angels : Squadrons of WWII, ce second opus offre plusieurs types de parties en multijoueur, avec les classiques tueries à plusieurs, et autre capture de flag. On notera même un mode Course inédit à la version PlayStation 3. Sympa.