Agents of Mayhem : aussi fun et déjanté que Saints Row ? Nos impressions mitigées


Agents of Mayhem : aussi fun et déjanté que Saints Row ? Nos impressions mitigéesAprès avoir écumé la licence Saints Row, Volition Studio se lance dans un nouveau projet avec Agent of Mayhem, un TPS en monde ouvert à l’univers complètement barré. Empruntant énormément au GTA-like du studio, avec un humour toujours aussi cinglant, Agents of Mayhem compte bien proposer une expérience où le fun reprend le pas sur le sérieux. Et c’est à l’occasion d’un événement en compagnie des développeurs que nous avons pu mettre en mains le prochain jeu des créateurs de Saints Row. Agents of Mayhem arrivera-t-il à réitérer le succès de son aîné ? Premiers éléments de réponse.

Agents of MayhemAutant vous le dire de tout suite, lors de notre preview, nous avons pu principalement nous essayer aux missions du jeu, le monde ouvert n’ayant été accessible qu’à de brefs instants. Difficile donc d’affirmer que l’open world d’Agents of Mayhem sera bon ou mauvais, mais les premiers aperçus que nous avons pu avoir lors de notre session de jeu ne laisse pas forcément présager du meilleur. Servant principalement à proposer des tâches relativement classiques, telles que la collecte d’éléments ou la réalisation de missions, le monde ouvert d’Agents of Mayhem peine à se rendre intéressant. Si visuellement la ville de Séoul et son côté futuriste s’intègrent parfaitement à l’univers déjanté du jeu, on a vite l’impression que l’on tournera en rond. La ville manque en effet cruellement de vie et ne donne pas envie au joueur d’abandonner sa mission pour aller explorer les confins de Séoul. Bien sûr, comme dans tout open world, Agents of Mayhem vous invitera à utiliser des véhicules pour vous déplacer dans la ville, mais la rigidité des déplacements rend leur usage presque futile. Ce n’est pas une souffrance de devoir conduire mais après quelques trajets, le joueur ne devrait plus trop prendre de plaisir dans ce domaine. Il ya bien quelques drifts et turbos qui permettent de rendre les trajets moins rébarbatifs mais malheureusement, ça ne suffit pas à procurer des sensations agréables. Bien sûr, nous n’avons pas pu piloter tous les véhicules et il se pourrait que Volition garde quelques surprises dans sa manche. Heureusement, la multitude de personnage présents au casting devrait permettre aux joueurs de ne pas trop ressentir l’ennui généré par le côté vide et impersonnel de la ville.

 

UN COLLÈGE FOU, FOU, FOU

 

Agents of MayhemSi après notre prise en main, la ville ne s’est pas montrée des plus plaisantes, il faut avouer que le casting du jeu redonne très rapidement le sourire. A l’image d’un Overwatch, Agents of Mayhem fait le pari de proposer plusieurs héros, chacun possédant ses propres capacités et armes qui permettent de modifier en permanence le gameplay. Lors de notre session de jeu, nous avons pu dégommer des ennemis à l’aide de personnages répondant aux doux noms de Braddock, Hollywood, Rama, Oni ou encore Red Card. Comme on vient de le signifier (et on va se répéter), chaque personnage possède ses propres compétences et ses armes qui modifient complètement notre façon de jouer.  Il y a véritable intérêt à changer de protagoniste en cours de mission et il faudra penser à choisir les éléments les plus adaptés à la mission pour en voir le bout. Les persos profitent autrement d’un character design sympathique mais c’est surtout le background de ces derniers qui permet de les rendre attractif. Ce sont en effet des caricatures de leur groupe social et très vite; on retrouve le savoir-faire de Volition en matière d’écriture complètement loufoque. Les punchlines sont toujours aussi drôles, et certains personnages (à l’image de Daisy et ses rollers) se démarquent grâce à leur personnalité explosive.

 

TRIPLE JUMP

 

Agents of MayhemOutre les missions dédiées à chaque perso, le reste des objectifs se réalisera en équipe de trois. Vous devrez donc composer votre team avant chaque début de mission et il est possible de permuter en pleine partie, simplement en appuyant sur les flèches directionnelles. Si au début, avoir trois personnages pourra sembler superflu, ce n’est qu’après les deux premières missions que l’on se rend compte de l’importance d’avoir un groupe soudé. En soi, chaque mission peut être gagnée avec un seul individu mais la quantité d’ennemis est telle qu’avoir deux paires de bras en plus ne sera pas de refus. Pour ajouter une pointe de verticalité à son titre, Volition est resté dans le complètement barré en ajoutant non pas un double-saut mais bien un triple-saut ! Une bonne idée qui rajoute un soupçon de dynamisme aux affrontements, bien que le système de lock automatique pousse un peu trop à en abuser. Du côté des boss, les développeurs ont mis le paquet en proposant des affrontements originaux où le joueur devra utiliser les éléments du décor pour affaiblir son ennemi. Le premier boss n’était pas extrêmement difficile, mais les différents patterns utilisés par ce dernier permettent de nous donner quelques sueurs froides et demanderont un minimum de jugeote pour être analysés. Fidèle à son crédo, Volition nous propose ici un gameplay ultra dynamique où il est nécessaire de rester toujours en mouvement, l’immobilisme étant rapidement puni.

 

Agents of MayhemDans l’ensemble, difficile de savoir réellement ce que vaut Agents of Mayhem. Proposant un open-world agréable à l’œil mais qui semble terriblement creux, le jeu arrive tout même à se rattraper avec un casting de qualité. Chaque personnage possède son propre un univers qui lui est propre mais le manque variété dans les missions impose rapidement une certaine lassitude. Heureusement, les affrontements sont un joyeux bazar et c’est à ce moment que l’on entrevoit l’objectif de Volition, qui n’est autre que nous divertir sans se prendre la tête. A l’image des précédents jeux du studio, Agents of Mayhem prend le parti de l’humour et dépeint une dictature futuriste où les méchants sont de véritables têtes à claques, que l’on vient écraser en débitant des gros mots à tout va. Ca ne plaira pas à tout le monde, mais les fans de Saints Row et son humour transgressif y trouveront sans aucun doute leur compte. Les joueurs ne seront d’ailleurs pas surpris de découvrir de nombreux clins d’œil au GTA-Like de Volition, puisque les deux jeux partagent un univers commun bien que leurs histoires ne soient aucunement liées. En conclusion, si Agents of Mayhem arrive à poser des bases solides sur un fond d'humour percutant, reste à savoir si les développeurs seront capables de rendre son open wolrd plus attractif avant sa sortie, prévue pour le 18 août prochain sur PS4, Xbox One et PC.

 


Notre degré d’attente

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