Tembo The Badass Elephant : pas si badass que ça ? Nos impressions mitigées
Game Freak, le studio créateur de Pokémon, est de retour. Et cette fois-ci, il ne met pas en scène des centaines de petites bêtes mais une seule, très grosse. Dans Tembo The Badass Elephant, vous incarnez un immense pachyderme qui n’hésite pas à sortir de son quotidien tout calme pour devenir le Rambo des éléphants, aspergeant tout ce qui bouge avec sa trompe et détruisant tout sur son passage. Tembo, le visage recouvert de peintures guerrières, se décide à venir en aide à l’armée afin de lutter contre et mettre fin à l’invasion de robots tueurs. Oui, c’est bel et bien un scénario de séries Z, qui ne donne pas particulièrement envie, excepté si l’on s’attend à retrouver dans le jeu une bonne dose d’humour. Qui n’est malheureusement pas au rendez-vous, puisque l'absurde censé être apporté par la situation ne prête pas à rire, n'arrachant même pas un seul rictus.
Bien qu’énergique et rythmé, Tembo ne procure pas spécialement de plaisir. La faute à un gameplay pas totalement adapté à ce que propose la DualShock 4...
Une fois la manette en main, l’intuition que le jeu risque d’être peu convaincant se confirme. Bien qu’énergique et rythmé, Tembo ne procure pas spécialement de plaisir. La faute à un gameplay pas totalement adapté à ce que propose la DualShock 4 (la preview ayant été réalisée sur PS4). Premier point malheureux : certains boutons de la manette ne servent à rien, même pas à une petite animation ou un geste de la trompe. Ensuite, Tembo est jouable soit au stick analogique, soit à la croix directionnelle. Gros souci, la première option est beaucoup moins pratique que la seconde lorsqu’il s’agit d’attaquer les ennemis, puisqu'un petit coup mal placé suffit pour envoyer l’éléphant dans tous les sens, et bien souvent dans les paquerettes. Le joueur perd alors le contrôle du pachyderme et par conséquent de la vie bêtement. Répercussion directe de ce problème, la maniabilité du personnage est fortement altérée. C’est bien simple, on a l’impression que Tembo l’éléphant est aussi lourd à diriger qu'un poids-lourd lancé à pleine vitesse sur une petite route départementale. Pour qu’il avance à un certain rythme, il faut garder la touche d’attaque enfoncée, ce qui le fait courir, mais en le faisant courir, on en perd plus facilement le contrôle.
"C’ÉTAIT PAS MA GUERRE !"
Heureusement, le jeu étant loin d’être difficile, accélérer constamment devient presque un avantage plutôt qu’un défaut. Les adversaires n’étant pas coriaces, Tembo défonce tout sur son passage, comme l’aurait fait son homologue humain Rambo. Mais ce manque de challenge est à regretter, puisqu’un jeu sans difficulté n’incite pas le joueur à rester devant. En fait, Tembo The Badass Elephant se fait sans se faire, sans intéresser plus que ça le joueur au maigre scénario qui sert d’histoire, sans le passionner au gameplay. Les seuls moments, finalement, où le jeu parvient à captiver le joueur, ce sont durant les combats de boss. Pour le coup, ces derniers sont réussis, amenant suffisamment de challenge pour que l’on se prenne la tête à en battre un. Heureusement, le jeu est quelque peu sauvé par ses graphismes. Pas forcément flamboyants, ils amènent à Tembo un côté cartoonesque bien appréciable et bien exploité, qui définit au final bien quel est le public visé par ce nouveau jeu de Game Freak. En effet, Tembo The Badass Elephant se destine avant tout aux enfants, qui ont là l’occasion de se faire une bonne première expérience sur un jeu de type plateformes/aventure. Mais pour les joueurs cherchant un peu plus de difficultés, nul ne doute que le jeu édité par SEGA part avec un certain nombre de handicaps...