Tekken 8 : on a testé le jeu, c'est brutal et sauvage ! (Preview)
Première chose qu'il faut débunker en démarrant cette vidéo de Tekken 8 : le jeu est-il aussi beau que Katsuhiro Harada le prétendait il y a un an et demi lors de son annonce ? Rappelez-vous, le 14 septembre 2022, le producteur de tous les Tekken nous balançait que son Tekken 8 serait aussi beau que les images que nous proposait le teaser. Certains ont bu ses paroles, d'autres comme nous ont émis quelques doutes, et force est de constater que Harada nous a un peu mytho. Non, la version finale de Tekken n'est pas aussi belle que les images du tout premier teaser, MAIS Tekken 8 reste toutefois une énorme claque graphique. Je vous laisse admirer les images que j'ai pu capturer pour que vous puissiez constater que le titre profite bien de son développement exclusif à la PS5 et à la Xbox Series. D'ailleurs, pour obtenir un rendu aussi incroyable, il faut aussi préciser que les développeurs ont choisi l'Unreal Engine 5, et ça se voit immédiatement. Les textures sont fines et fournies, les détails nombreux, les décors riches en détails, les couleurs explosives et les effets visuels renforcent la beauté du jeu. Donc, on n'est pas au niveau du teaser, ni de Mortal Kombat 1 que je trouve visuellement supérieur, mais Tekken 8 reste quand même une référence graphique, et il y a surtout un vrai gap entre l'épisode 7 précédent et celui-ci.
BRUTAL & SAUVAGE
Ce qui change véritablement avec Tekken 8, c'est sa brutalité et son agressivité. Jamais un épisode n'aura autant mis l'accent sur ce côté destructeur qui va d'ailleurs donner l'avantage au joueur qui sera le plus offensif. Pour un mec qui a grandi avec KOF, c'est du pain béni, alors que les pro Street Fighter qui zonent comme toujours risquent d'être décontenancés. En effet, dans Tekken 8, tout pousse le joueur à se la jouer bourrin, du moins dans les premières heures de découverte, car c'est comme ça qu'on se fait la main et qu'on découvre le côté plus grand public de cet épisode. Oui, Tekken 8 a lui aussi fait le pari de simplifier son système de combat, pour continuer à séduire le maximum de joueurs, et surtout le grand public. Mais simplicité ne veut pas dire que les spécialistes de la baston ne s'y retrouveront pas. Un peu comme Street Fighter 6 il y a quelques mois, on se rend compte que les développeurs ont trouvé la bonne formule pour réunir débutant et expert sous le même gameplay. Easy to play, hard to master, même si le combat system de Tekken 8 se montre tout de même moins complexe qu'un Street Fighter.
GROSSE CHALEUR
Disons qu'avec les manipulations de type quart de cercle et demi-cercle arrière en moins à réaliser, Tekken a toujours été plus accessible. Mais avec cet épisode 8, il y a ce côté puissant et bourrin qui vient s'ajouter au cocktail. L'idée, c'est qu'on s'amuse en jouant, mais aussi en regardant, en tant que spectateur. Clairement, Harada a pensé son jeu pour la scène eSport pour générer des moments épiques et de folie. Non seulement le gameplay tourne autour de cette nouvelle approche, mais en plus les environnements ont eux aussi été adaptés pour l'occasion. Désormais, il sera possible de détruire certains éléments du décor, ce qui permettra d'ailleurs d'ouvrir certains combos, notamment aériens, mais aussi changer d'environnement façon Dead or Alive. Donc, il y a un vrai côté destructeur dans ce Tekken 8 qui se révèle être vraiment plaisant.
Autre mécanique du jeu qui prouve que le jeu mise sur l'agressivité avant tout, c'est le Heat Mode, qui se découpe en deux propositions différentes : Heat Burst et Heat Engager. En gros, en appuyant sur R1, quand la jauge bleue le permet, on peut passer dans un mode un peu spécial pendant quelques dizaines de secondes. Soit on déclenche une attaque plus puissante en figeant un très court instant l'écran, soit on booste son personnage et on lui donne accès à des coups en plus. D'ailleurs, certains experts parlent de déséquilibre dans le Heat Mode, puisque certains personnages sont plus avantagés que d'autres via cette mécanique. En revanche, en ce qui concerne les furies, qu'on appelle les Rage Arts, et qui ont été introduits dans Tekken 7, ils sont les mêmes pour tout le monde cette fois-ci, avec la même commande. Simplification pour caresser le grand public dans le sens du poil et c'est pas plus mal. En revanche, en matière de mise en scène, Bandai Namco a level up de fou, avec des attaques qui font plaisir à voir et extrêmement mal à encaisser aussi. Quoiqu'il en soit, ça en jette.
Notre session de hands-on nous a aussi permis de jouer au 4 premiers chapitres du mode Histoire, mais pour éviter tout spoil, il nous est interdit de vous montrer le contenu au-delà du Chapitre 1. Sachez cependant que le scénario reprend les événements de Tekken 7 et on va évidemment continuer à suive les envies destructrices de Kazuya Mishima, qui continue de mépriser les êtres humains. Cette fois-ci cependant, il va devoir composer avec de nouveaux personnages, comme un certain Victor Chevalier, fondateur des forces indépendantes des Nations Unies, doublé par Vincent Cassel. Victor Chevalier, c'est tout simplement le premier personnage français de la licence, puisque Lili de Rochefort est en réalité monégasque. C'est lui aussi qui a fondé et formé la Raven Force. Victor Chevalier, c'est de loin le personnage que j'ai le plus poncé durant cette session de preview, non seulement parce qu'il transpire la classe avec son costume haute couture, mais aussi parce qu'il est équipé de couteau et d'armes optiques ultra vénères.
TEKKEN BOULES
On a aussi découvert le mode Arcade Quest qui consiste à découvrir le jeu via un hub social où l'on doit créer son avatar en mode perso mignon, et qui va se balader dans des salles arcade pour relever des défis et apprendre les bases du jeu. C'est un peu le mode World Tour de Street Fighter 6, sans le côté free roaming de la map ouverte. C'est mignon, mais c'était pas super intéressant, surtout si on connaît les bases de Tekken et si on a plus de 20 ans, soyons réalistes. Autre mode de jeu pas franchement enthousiasmant dans Tekken 8, c'est le mode Tekken Ball qui fait son grand retour. L'objectif, c'est de vider la barre d'énergie de son adversaire en lui envoyant un ballon en plein poire, sachant que certains coups qui tapent le ballon selon l'angle octroie plus de dégâts. Très sincèrement, ça ne présente aucun intérêt, car ce n'est ni drôle ni fun ni exitant. Sinon, pour terminer, sachez que Tekken 8 proposera pas moins de 32 personnages au lancement, ce qui est nombre franchement satisfaisant, la plupart étant des combattants bien connus de la série, mais qui ont su évoluer avec le temps. Je parle notamment de Paul et sa nouvelle coupe de cheveux. Il est presque méconnaissable.