Super Mario Strikers
La tentation était trop forte. L’envie d’en savoir davantage sur Super Mario Strikers nous a obligé à retourner au MK2 de la bibliothèque F. Mitterrand. A peine sorti de la ligne 14 et nous voici déjà comme de vrais gosses, une Wavebird en main, scandant fièrement notre joie à chaque but marqué.
La présentation post-E3 du line up de Nintendo s’est clôturée hier soir, le jeudi 9 juin sur les coups de 20 heures, après trois jours de présence au complexe de cinéma MK2 de la plus grande bibliothèque de France inaugurée par notre ancien chef d’état : François Mitterrand. La raison pour laquelle nous avons décidé de retourner voir la gamme de produits de Nintendo tenait en trois mots : Super Mario Strikers. La seule énonciation de ce titre suffit pour nous mettre la puce à l’oreille : il s’agit ni plus ni moins d’un jeu de football utilisant la licence bien juteuse de Mario. Mais attention, ici point de simulation ou de carton rouge, on baigne dans le jeu d’arcade pur et dur, où la prise en main et la convivialité sont les principaux mots d’ordre.
Mario & Tom, ils sont toujours en forme…
Oubliez le gameplay pointilleux de PES, dans Super Mario Strikers, il n’y a ni ligne blanche, ni règles de jeu, ni carton et encore moins d’arbitre sur le terrain. Ici, on est libre de ses actes et à l’inverse, plus on fera mal à l’équipe adverse et plus on aura de chances d’approcher la surface de réparation et tenter un tir canon façon Olive & Tom, ou dira-t-on plutôt Sega Soccer Slam, puisque c’est de ce jeu que Super Mario Strikers se rapproche. Pas vraiment étonnant puisqu’il s’agit des mêmes studios de développement qui ont hérité du projet. A l’instar de leur précédent de jeu de football, le terrain est ici réduit à sa plus petite taille. En quelques secondes et deux ou trois passes et on se retrouve déjà devant les cages adverses. Pour autant, marquer un but ne sera pas chose aisée car même si le jeu offre la possibilité d’exécuter des supers frappes façon Olivier Aton, le gardien ne manquera pas de l’arrêter comme si de rien n’était. C’est même souvent assez frustrant car pour sortir une super attaque, il faut espérer être dégagé de tout joueur encombrant, qui aurait la mauvaise idée de vous tacler fissa par derrière. En effet, pour exécuter une telle frappe, il faut avant tout concentrer son énergie au maximum. Pour ce faire, rien de plus simple : il suffit de maintenir le bouton B un certain temps afin de faire apparaître une étincelle rouge. Lorsque cet halo de lumière atteindra son paroxysme, votre joueur propulsera automatiquement la balle vers le haut, sautera dans les airs pour ensuite décocher une frappe à faire pâlir un Stephen Chow, même dans sa plus grande forme dans son Shaolin Soccer. La puissance et la trajectoire de la balle seront efficaces si vous avez pris le soin d’ajuster comme il faut la jauge aussitôt apparue. Comme pour le risk shot de Top Spin, il faut impérativement caler la jauge au bon niveau pour que la frappe soit la plus parfaite possible. Mais même si vous estimez que votre tir était parfaitement cadré, rares sont les moments où votre balle atteindra le fond des filets. C’est alors que la tactique prend le pas sur le côté brut des actions et jouer en équipe, afin de surprendre le gardien et le prendre à contre-pied, s’avère être payant. Certes, le cas échéant, on n’aura pas le droit à la petite séquence en l’objectif braqué sur le joueur mais il paraît que seul le résultat compte et devant une salle comble et des joueurs en délire, mieux vaut ne pas trop se ridiculiser.
Avec des équipes composées de 5 joueurs et menées chacune par un capitaine (ici, Mario et Donkey pour la version démo de l’E3), il va falloir faire preuve de partage et éviter de garder la balle pour juste pour sa poire. Bien que le terrain soit minuscule et que le bouton de tranche R, permet d’accélérer sa cadence, un coup vicieux dans le dos ou l’utilisation d’items à la Mario (carapaces, peaux de bananes, étoiles etc.) peut renverser la vapeur à tout moment. D’autant plus que si vous prenez la mauvaise habitude de circuler autour du terrain, vous risquez de vous manger un coup de jus qui vous clouera sur place, du moins sur le stade The Underground qui limitait le terrain par la présence de grillages électriques. Les jeux familiaux, Nintendo sait nous les concocter avec amour. Il suffit juste de regarder le visage des joueurs, pris dans la piège du jeu, pour comprendre à quel point, un gameplay simple arrive encore à étonner. Toutefois, nous émettons quelques réserves quant à la répétitivité des matches et le peu de diversité que peut nous proposer finalement le jeu. Certes, il est encore trop tôt pour se prononcer car après tout, Super Mario Strikers semblait proposer divers modes de jeux, qui s’annoncent aussi amusants à jouer. Mais à l’instar d’un Mario Party ou d’un Sega Soccer Slam, mieux vaut avoir quelques amis sous le coude pour ne pas se lasser trop rapidement. Réponse définitive vers la fin de l’année, date à laquelle Super Mario Strikers est prévu. Rendez-vous est pris !