Star Trek Online

Ce MMORPG développé par les auteurs de Champions Online prend place en 2409, vingt-deux ans après l'explosion de supernova relatée dans le film. Il oppose naturellement les forces de Starfleet (la fédération des planètes unies) aux extraterrestres Klingons. Pour cette preview, nous avons pu créer un personnage du premier camp. D'après les développeurs, le gameplay des Klingons est beaucoup plus axé sur le PvP  et demande donc déjà de bien connaître les bases du jeu. Soit ! Nous voilà donc lancés dans la création d'un héros de la fédération, pas forcément humain pour autant. L'outil de création de personnage multiplie en effet les particularités physiques les plus étonnantes, et permet non seulement d'élaborer un alien plus ou moins bizarroïde mais également de créer sans complexe une nouvelle race, à partager par la suite avec d'autres joueurs. Chacun d'entre eux incarne un capitaine de vaisseau, lui aussi personnalisable à l'extrême. Nous n'avons pas pu le vérifier par nous-mêmes mais on nous promet que même la forme des hublots sera modifiable, sans parler des options de colorisation et autres modifications de la coque. Vous l'aurez peut-être deviné, Star Trek Online propose donc un gameplay bicéphale, fait à la fois d'exploration au sol comme dans un MMO classique et de combats dans l'espace. Lents et tactiques, ces derniers reposent sur une utilisation judicieuse de l'énergie et de l'équipage du vaisseau. L'interface, encore non finalisée d'un point de vue esthétique mais définitive en ce qui concerne les fonctionnalités, regroupe différentes informations et commandes, parmi lesquelles l'affichage du bouclier du vaisseau et la manette des gaz. Divisé en quatre sections, le bouclier peut voir son énergie transférée d'un côté à l'autre afin d'optimiser la protection en fonction de la provenance et la nature des tirs ennemis (les phasers attaquent le bouclier et les torpilles endommagent directement la coque). Il faut également gérer au mieux l'énergie globale du vaisseau, et privilégier ainsi l'attaque, la défense ou la vitesse.

A new hope ? 

En tant que capitaine, on dispose également de quelques pouvoirs spécifiques, secondés par les talents des officiers de pont qui occupent les différents sièges du navire spatial (poste tactique, scientifique, d'ingénieur...). L'ensemble constitue un "build" de sorts (bouclier d'urgence pour améliorer la défense, puits gravitationnel pour créer un mini trou noir dévastateur...), qu'il faut savoir combiner au mieux. MMORPG oblige, capitaine et officiers gagnent de l'expérience au fil des combats. Par ailleurs, tout ce petit monde doit régulièrement se téléporter sur les planètes avoisinantes, afin de se livrer à des affrontements et des missions plus terre à terre. On retrouve alors une vue à la troisième personne très classique et une action plus rythmée. L'équipe peut contenir jusqu'à cinq personnes, dirigées par l'intelligence artificielle ou par d'autres joueurs. Dans le premier cas, le choix est offert au joueur de donner des ordres précis à ses hommes ou de laisser l'IA se débrouiller seule. Les quelques missions que nous avons pu parcourir dans cette configuration, qui revient à jouer en solo dans un MMO, ne nous ont pas laissé une très bonne impression pour le moment, par manque d'originalité et d'intérêt général. Mais une fois que les serveurs seront ouverts, le fait de jouer à plusieurs changera certainement la donne. Toutefois, cela ne sera certainement pas suffisant pour attirer un public qui ne serait pas déjà acquis à la cause Star Trek. Le jeu ne semble pas disposer d'atouts majeurs en dehors de sa célèbre licence. De l'aveu même des quelques trekkies de notre entourage, les développeurs ont a priori parfaitement respecté l'esprit, l'univers, et l'historique de la série. Star Trek Online semble donc bien parti pour devenir un jeu de niche, façon Eve Online, incapable de concurrencer les mastodontes du genre en ce qui concerne le nombre d'abonnés, mais que quelques centaines de milliers d'initiés sauront apprécier à sa juste valeur. Rendez-vous en février pour vérifier la pertinence de notre prévision.