Shadow : le cloud gaming à la française, ambitieux mais pas impossible


Shadow : le cloud gaming à la française, ambitieux mais pas impossible

Le cloud est un vaste sujet, prisé par les entreprises alors qu'il est mal vu par une grande frange de la population. Mais le cloud, c'est quoi ? C'est tout simplement le fait de délocaliser la partie hardware de votre infrastructure informatique. Dans un domaine plus gamer, Microsoft a souvent vanté les mérites de ses serveurs cloud qui font tourner le fameux système Drivatar de Forza Motrosport 6. Pour Shadow, il est désormais question de dématérialiser votre PC de jeu. L'idée est de faire une offre suffisament compétitive pour être moins cher que le prix d'achat de votre machine, tout en proposant des services et en éliminant les nuisances locales. Les nuisances, parlons-en. Propriétaires d'une bonne grosse tour de jeu, on peut vous assurer que cette dernière prend de la place, consomme un maximum d'électricité (tour + écran + périphériques) et qu'elle chauffe de manière non-négligeable. Si la perspective de voir votre copine vous coller en hiver pour profiter de la douce chaleur qui émane de votre boîtier est réjouissante, en pleine canicule d'été, la chose est moins fun.


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La solution de Shadow est de tout déloger dans un gros data-center. Chez vous, il ne reste donc plus que la box Shadow, ce qu'on appelle un client léger dans le milieu. Il peut s'agir d'à peu près n'importe quel terminal qui peut se connecter à Internet. Mais dans une approche gaming, Shadow nous a concoctés une jolie box plus anguleuse qu'un chasseur furtif F117, soulignée par des LED rouges ! Cette box vous permettra de brancher vos périphériques, ainsi que votre écran pour une consommation de moins de 20 watts. Facile quand on voit l'espèce d'Arduino/Rapberri Pi qui se cache dans ses entrailles. On dispose donc de deux sorties DisplayPort (bien que les écrans G-Sync ne soient pas encore supportés) qui peuvent acceullir du HDMI via des adaptateurs. Quatre ports USB sont prévus, dont deux USB 3.0 afin de brancher vos différents périphériques. Une prise RJ45 pour Internet et une paire de jacks pour y brancher votre casque micro complètent l'installation.


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Une fois cette box branchée, elle devrait donc pouvoir aller chercher votre PC qui sera lui bien au chaud dans un data-center à Marcoussis, ce qui signifie que vos données resteront sous la protection de la loi française. Une bonne chose. Shadow promet une configuration modulable, mais dont la base garantie pour chaque utilisateur est composée d'un Intel Xeon 6 threads, d'une GeForce GTX 1070 et d'un SSD de 256Go. A terme, on pourra évidemment disposer de plus de stockage (sur un HDD et pas en SSD) ou d'une config plus puissante. Pour l'instant, trois options d'achat sont disponibles. 44.95€/mois sans engagement, 34.95€/mois avec 3 mois d'engagement, ou 29.95€/mois pour un an d'engagement. Dans l'absolu, l'offre est alléchante puisque pour 360€ par an, vous pouvez disposer d'une machine qui couterait environ 1 500€ à assembler.

 

Sauf que comme toujours, il y a plusieurs limites. Tout d'abord, la fibre est obligatoire pour arriver aux 10ms de latence promises par Shadow. Second défaut, la box dispose de quatre ports USB, ce qui nous semble faible. Sur notre tour, on compte pas moins de septs ports USB remplis en permanence (clavier, souris, carte-son externe, manette, volant, boîte de vitesse et une pour le smartphone). Globalement, Shadow est une solution très efficace et économique, à condition de remplir les pré-requis. On a d'ailleurs pu voir que le système faisait tourner The Witcher 3 en 2K toutes options à fond sans aucun problème, tandis que Luffy (le pro-gamer, pas le héros de One Piece hein) affrontait des confrères sur Street Fighter V ; preuve de la faible latence du système. Reste à voir si les joueurs sont prêts à abandonner leur grosse tour pour une machine virtuelle en cloud. A vu de leur réticence envers le dématérialisé on à tout de même quelques doutes. Si jamais le concept vous intéresse, Shadow ouvrira ses précommandes le 27 octobre 20h30 lors de la Paris Games Week. Vous pourrez d'ailleurs y tester le système à l'entrée du Hall 1.




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