Runaway DS
Le deuxième épisode de Runaway change de dimension ! Pilotée par Cyanide Studio, l'adaptation sur DS de l'un des jeux d'aventure les plus réussis de 2006 ne manque pas de surprendre. Premier essai, stylet en main.
Généralement, on ne porte pas un jeu PC sur console portable: on l'adapte. Cette adaptation consiste, dans la plupart des cas, à remplacer un moteur de jeu aussi efficace que gourmand par un équivalent adapté aux caractéristiques de la nouvelle machine, mais également à revoir de fond en comble les mécaniques de jeu afin de les modeler à la fois à la prise en main et au goût du public console. Mais les Parisiens de Cyanide Studio ne sont jamais meilleurs que lorsqu'ils se singularisent. Les auteurs des très surprenants Cycling Manager et autres Chaos League ont donc décidé de transposer, à l'image près, la version PC du titre de leurs confrères madrilènes de Pendulo Studios. Un sacré pari pour un résultat qui semble à la hauteur.
Mini, il fait le maximum
Limitée au premier chapitre de l'aventure, qui voit l'hydravion transportant les deux héros, Gina et Brian, tomber sur une petite île paradisiaque des Caraïbes, cette version preview nous a donc permis de découvrir... un jeu que nous connaissons déjà ! Premier constat: cette version DS n'a pas à rougir de ses graphismes. Certes, c'est moins joli que sur PC, mais le rendu demeure très bon, le style cartoon et les petits détails débiles qui faisaient tout le charme de l'original se retrouvent pleinement ici. Aux commandes du jeune homme, qui a jeté sa dulcinée (préalablement équipée du seul parachute disponible) par-dessus bord juste avant le crash, vous allez devoir vous frayer une route au-travers de la jungle avant de pouvoir rallier la civilisation. Jeu d'aventure dans la plus pure du tradition du pointé-cliqué, Runaway : The Dream of The Turtle tire pleinement profit de la conception de la DS et vous invite à vous servir du stylet en guise de souris. Brian se déplace dans de vastes environnements colorés dans lesquels il peut ramasser différents objets et interagir avec divers éléments. Pas d'énigmes biscornues ici, mais une obligation permanente de combiner des trucs et des machins entre eux afin d'obtenir le bon outil, qu'il s'agira ensuite d'utiliser au bon endroit. Encore une fois, ceux qui ont pu terminer le jeu original n'auront aucune surprise et progresseront relativement aisément puisque tout, des dialogues à l'emplacement de chaque chose, est exactement identique à la version PC. Le contrôle est extrêmement intuitif : un clic sur un point de l'écran, et Brian s'y rend s'il le peut. En maintenant le stylet appuyé, vous zoomez sur la zone ciblée et pouvez ainsi procéder à une chasse au pixel dans les règles de l'art. Les objets ne se distinguent en effet pas toujours parfaitement, mais les habitués du genre savent que méthode et patience sont deux qualités indispensables à la pratique des jeux d'aventure. Bavard mais jamais ennuyeux, pas franchement simple sans être insurmontable, ce portage respecte parfaitement l'équilibre magique qui a contribué au succès du titre. Malgré la disparition des voix et une pixelisation plus marquée, ce trip miniature au pays des tortues de mer et des chasseurs d'UFO a tout d'un grand !