Risen

Signe d'un nouveau départ, le héros de Risen commence son aventure en tant que naufragé fraîchement échoué sur une île inconnue, mais pas franchement déserte. Le survivant découvre alors des environnements volcaniques inquiétants et une faune pour le moins exotique. Désireux de s'éloigner des poncifs de l'heroic fantasy classique, les développeurs nous proposent un bestiaire assez original. La petite heure que nous avons pu passer en avant-première sur cette île mystérieuse nous a confirmé par ailleurs que les ennemis plus évolués sortent également des sentiers battus. Oubliez par exemple tout ce que vous pensiez savoir sur les gnomes ! Ici ils prennent la forme de créatures courtes sur pattes, certes, mais dont le faciès et l'anatomie générale rappellent un croisement improbable entre E.T. et Stitch. Pour autant, le jeu ne donne pas dans le cartoon acidulé, bien au contraire... Plutôt sombre, l'ambiance générale privilégie des décors vétustes et des textures réalistes à mille lieux d'un World of Warcraft. On nous a même promis qu'on ne croiserait absolument aucun orc, elfe ou nain durant nos pérégrinations, qui auront d'ailleurs le bon goût de s'effectuer en streaming, sans aucun temps de chargement. De quoi renforcer l'immersion dans un monde vivant, où les hommes, animaux et monstres adoptent un comportement crédible. Mus par des routines d'intelligence artificielle autonome, capables d'interagir avec les actions du joueur mais qui n'attendent pas après lui pour se mettre en route, ils vaquent tranquillement à leurs occupations et modifient leur comportement en fonction de plusieurs paramètres (faim, soif, fatigue). Le système météorologique et la gestion du cycle jour/nuit semblent notamment avoir beaucoup d'importance. Une fois la nuit tombée, les habitants des villes qui s'entraînaient au combat ou balayaient devant leur porte quelques minutes auparavant se réunissent autour de feux de camp puis vont se coucher. D'une manière générale, l'attitude des humains cherche en permanence à paraître vraisemblable. Si l'on se balade avec une arme à la main, ils nous regardent de travers. Les vêtements que l'on porte ont une influence sur leurs dialogues et leurs actions. Et lorsqu'on tombe à terre lors d'un combat, certains n'hésitent pas à venir nous faire les poches et à nous délester de quelques objets. A l'inverse, il est non seulement possible de fouiller les ennemis vaincus de manière classique, mais également de ramasser les flèches que l'on a tirées à l'arc après qu'elles se soient fichées sur un corps ou un élément de décor.

Risen Paradise

La richesse des interactions va de pair avec celle des quêtes, qui multiplient les embranchements et ne se résolvent pas d'une seule manière. L'exemple mis en avant par les développeurs est le suivant : lorsque le joueur cherchera à rentrer dans la capitale, il pourra se présenter à une porte dérobée ou à l'entrée principale. Dans le premier cas, il lui faudra soudoyer le garde s'il a de l'argent, ou le tuer s'il préfère la manière forte. Il deviendra alors un clandestin et sera contacté par des personnages louches. Dans le second cas, il se fera attaquer par des gardes trop nombreux et trop forts pour espérer sortir vainqueur du combat. S'il parvient à s'enfuir, il lui restera toujours la porte dérobée. S'il se rend, il tombera alors entre les mains de la faction qui dirige la cité, et sera considéré comme appartenant à ce mouvement. Au delà des combats armés et des dialogues, le jeu fait également la part belle à la magie. Aux classiques sorts offensifs de type boule de feu s'ajoutent quelques incantations plus originales. On peut ainsi invoquer une danseuse pour distraire des gardes, ou encore un guerrier squelette prénommé Fred. Les transformations sont également au programme, même les plus improbables comme celle qui permet au héros de prendre l'apparence d'un simple nautile. Devenir un escargot de mer constitue certainement un moyen parmi d'autres pour se faire discret. Le sort de lévitation permet quant à lui d'atteindre des endroits autrement inaccessibles, tandis que le "sort qui fait rire" vous fera regagner la sympathie d'un garde devenu hostile suite à vos actions précédentes. Tout cela sent l'amour du travail bien fait, à l'image des environnements et des éléments de décors tous placés manuellement. A l'instar des épisodes de Gothic et à l'inverse de certains titres de Bethesda, aucun générateur aléatoire de terrain n'est utilisé. Terminons par une précision importante : le titre n'a pas encore de date de sortie précise (tout juste un vague "fin 2009") mais il devrait bénéficier d'une sortie simultanée sur PC et Xbox 360.