Risen 2 : Dark Waters

Si l'annonce d'un Risen 2 n'a en soi rien d'extraordinaire, il faut tout de même reconnaître une certaine audace de la part des développeurs, qui nous proposent une suite potentiellement déstabilisante. Le scénario prend place dix ans après les évènements du premier épisode, alors que le héros que l'on contrôlait jadis ne connaît pas un avenir aussi brillant que ce qu'on aurait pu prévoir. Il souffre de ce qu'on appelle communément un "problème de boisson" et ne se voit pas du tout traité en sauveur du monde. Il faut dire qu'il n'a sauvé qu'une seule île d'un destin tragique, et que les autres sont toujours menacées par de féroces titans. La capitale résiste aux assauts des monstres grâce à une barrière magique, mais les bateaux nécessaires à son ravitaillement sont la cible d'attaques régulières. Dès lors, notre héros se retrouve à infiltrer la faction des pirates afin de comprendre exactement ce qu'il se passe. On touche alors à la véritable prise de risque du jeu, qui abandonne le traditionnel folklore médiéval-fantastique au profit d'une véritable ambiance de piraterie. Certains joueurs regretteront certainement l'absence des classiques arcs, boucliers et boules de feu, mais les développeurs nous assurent que les sabres, les mousquets et les bombes artisanales formeront un système de combat encore plus riche que le précédent. Nous avons pu le voir brièvement à l’œuvre, et les coups fourrés semblent effectivement nombreux. Le héros contrôlé par le joueur n'hésite pas à lancer des poignées de sable à la figure de son adversaire, à effectuer des combos et des contre-attaques, ou même à faire appel à un perroquet susceptible de distraire l'ennemi. Et lorsqu'il s'agit de combattre des bêtes sauvages, la ruse est également de mise. Chaque créature devrait ainsi posséder un point faible, qu'il sera bon d'exploiter afin de se faciliter la vie. Nous avons ainsi pu voir une tortue monstrueuse se retrouver sur le dos suite à un coup de pied bien placé. Le choix d'un univers de piraterie autorise également plus de fantaisie graphique, notamment au niveau des tons utilisés. Les habitations et les vêtements se montrent ainsi beaucoup plus colorés que ce qu'on pouvait croiser dans le premier épisode. Le moteur graphique a subi par ailleurs quelques améliorations techniques, et propose donc des éléments d'architecture plus détaillés ainsi que des textures plus réalistes.

La génération aléatoire de terrain n'a pas sa place ici, pas plus que les copier-coller de donjons. Voilà qui ne manquera pas de rassurer tous les joueurs traumatisés, à juste titre, par Dragon Age 2 !"

Par ailleurs, un nouveau système d'animation répond à l'appel. Entièrement basé sur de la motion capture, sauf pour les animaux et les créatures imaginaires évidemment, il permet aux personnages de bénéficier de mouvements bien plus crédibles qu'auparavant. Certains atouts de Risen répondent une nouvelle fois à l'appel, à commencer par la présence de décors entièrement placés à la main. La génération aléatoire de terrain n'a pas sa place ici, pas plus que les copier-coller de donjons. Voilà qui ne manquera pas de rassurer tous les joueurs traumatisés, à juste titre, par Dragon Age 2 ! La présence de plusieurs îles à visiter reste compatible avec la notion d'open-world puisqu'il sera possible d'aller et venir de l'une à l'autre comme bon nous semble. Les temps de chargement seront réduits au minimum (un par île) et nous avons déjà pu constater de visu que rentrer dans un bâtiment ou un donjon n’entraine aucun chargement supplémentaire. C'est tout bon pour l'immersion, comme d'ailleurs la présence d'une vie animale autonome (des rats dans les villes, des singes dans la jungle...). Ainsi que le réalisme du comportement des habitants, qui travaillent réellement à leur établi durant le jour et rentrent se coucher quand la nuit tombe. Si la présentation du jeu s'est déroulée sur PC, les développeurs ont tenu à nous rassurer quant aux versions consoles. Alors que le portage console de Risen n'avait commencé que huit mois avant la sortie du jeu, pour le résultat médiocre que l'on connaît, le studio chargé des versions PS3 et Xbox 360 est cette fois au travail depuis le tout début du projet. L'aventure ayant été également pensée dès le départ pour rester compatible avec les contraintes techniques des consoles (notamment à travers le découpage du monde en plusieurs îles), le résultat final ne devrait pas souffrir de gros défauts. Comme un bonheur n'arrive jamais seul, on nous annonce également une durée de vie deux fois supérieure à celle du premier épisode, ce qui devrait nous amener à environ 50 heures de jeu ! Si votre emploi du temps actuel est déjà bien chargé, soyez rassurés : le jeu ne possède encore aucune date de sortie précise. Ce n'est donc pas avant la fin de l'année, ou plus vraisemblablement courant 2012, que l'on pourra se délecter de ce qui s'annonce comme un très bon jeu de rôles !