Rachat : Sega se suffit à lui-même

C'est dans une interview accordée à Reuters (via gamesindustry.biz) que nous avons pris connaissance de la position de Sega à propos de la mouvance de rachats et de fusions qui agite actuellement notre industrie. Simon Jeffrey, chief executive de la branche américaine de Sega-Sammy Holdings Inc., y a déclaré que la compagnie n'était pas interessée par un futur mouvement de cette nature, préférant garder une certaine indépendance. "Ce n'est pas un domaine dans lequel nous voulons nous immiscer dans l'immédiat. Nous n'avons aucun intérêt à être racheté et sommes très heureux de notre position actuelle (...) Il y a suffisamment de place pour que de plus petites compagnies aient du succès et soient rentable. Vous n'avez pas besoin d'être numéro un ou numéro deux. Vous pouvez tranquillement rester sixième (ndlr : d'après les données de NPD et d'Enterbrain, Sega serait actuellement numéro six aussi bien sur le territoire nord-américain que japonais)". Des déclarations sans équivoque donc, qui font suites à l'annonce des ventes astronomiques de Mario & Sonic aux Jeux Olympiques, qui ont visiblement redonné confiance à l'éditeur, après l'estimation des pertes enregistrées sur cette année fiscale. Avec des titres s'appuyant sur les licences et futurs blockusters hollywoodiens Iron Man et Hulk, l'éditeur aurait en effet tort de ne pas être optimiste. Qu'on se le dise, la naissance hypopéthique d'un troisième géant dans l'industrie vidéoludique, après la naissance d'Activision Blizzard et l'éventuel rachat de Take Two par Electronic Arts, se fera sans Sega.