PS5 : Sony désosse complètement sa console, voici ses entrailles
Sony Interactive Entertainment vient de dévoiler une vidéo teardown de la PS5 dans laquelle Masayasu Ito, Vice-Président en charge du hardware chez Sony, démonte complètement la console, nous donnant un accès inédit à ses entrailles et aux secrets qui y sont enfouis. La première réaction concerne toutefois la taille de la PS5 qui s'avère absolument massive. Réalité ou perspective trompeuse, on ne sait quoi penser, mais regardez : la machine fait la taille du tronc de notre ingénieur. On se demande déjà où on va pouvoir installer la console dans notre salon. La première bonne surprise concerne le démontage de la machine qui s'avère très aisé tout au long du processus, avec moult vis et finalement peu de clips cassants, et rien que ne semble collé. Les réparations devraient donc être assez simples, et on pourra sans soucis ouvrir la PS5 afin de la nettoyer dans quelques années, lorsque son système de refroidissement sera saturé de poussière.
Le démontage commence par un petit focus sur la connectique qui n'a rien de surprenant, avec un USB-C en façade pour la manette DualSense et un USB-A classique pour y mettre un stockage. L'arrière recèle une sortie HDMI, une prise d'alimentation électrique, un port RJ-45 pour le net et deux USB 3.0 supplémentaires, probablement pour y brancher le PSVR. Le démontage se poursuit avec le socle de la console. En position verticale, la machine tiendra grâce à une vis, tandis qu'une fois couchée, il suffira de clipser le pied au châssis. Le pied est d'ailleurs assez intelligent puisqu'il propose un petit espace pour y ranger la vis et un cache, afin de ne pas perdre ces petites pièces. On va ensuite séparer les deux plaques blanches du châssis noir via de simples clips, ce qui nous fait penser qu'il sera très probablement possible de customiser la console via des plaques spécifiques, un peu comme la faceplate de la PS4 à ses débuts.
Une fois cette étape passée, on devra se saisir d'un tournevis afin de dégager un cache en métal qui dissimule l'emplacement pour un SSD M.2 PCIE 4.0 supplémentaire. La broche et l'emplacement semblent parfaitement standards, ce qui devrait permettre d'y placer à peu près n'importe quel modèle. Pour aller plus loin, il faudra retirer de petits stickers qui vont alors annuler votre garantie, ce qui signifie que la plupart d'entre vous ne devraient pas aller plus loin que cette étape.
Avec un connecteur 4-pins et 4 vis, le ventilateur quitte son logement, et on se rend compte qu'il s'agit d'un modèle radial, exactement comme sur les cartes graphiques de type blower (même si ces dernières se font plus rares). Néanmoins, le choix de se limiter à un seul ventilateur devrait permettre de contenir le niveau sonore une fois la machine en fonctionnement. On espère juste qu'il ne se mettra pas à hurler une fois la console remplie de poussière. L'étape suivante consiste à retirer une partie en plastique du châssis, puis c'est au tour du lecteur Blu-Ray de céder. Comme toujours, ce dernier est un mange-disque classique. C'est désormais au tour de l'antenne bluetooth, et des antennes WiFi de quitter leur logement, avant que toute la backplate en acier puisse être retirée.
Une fois les connecteurs d'alimentation débranchés de la carte mère, c'est au tour du bracket qui tient le radiateur de quitter sa position. On devine alors la puce cachée en dessous, cernée par les modules de mémoire VRAM GDDR6. La carte-mère peut alors être retirée, dévoilant la fameuse puce AMD custom. Comme souvent avec les puces des "rouges", l'APU dispose d'un TIM (Thermal Interface Material) en métal liquide afin de bien transmettre la chaleur vers le dissipateur. En s'attardant sur le PCB, on y voit aussi les puces de mémoire NAND et le contrôleur qui composent le fameux SSD de la machine. Sans surprise, ce dernier est soudé sur la carte-mère, et ne pourra donc pas être modifié. On ne distingue pas non plus d'emplacement vide pour plus de puces de stockage, ce qui veut dire qu'avec ce type de carte-mère, Sony sera incapable de proposer des modèles de PS5 disposant d'un SSD de plus grande capacité, à mois d'adopter des puces mémoire différentes et d'opérer de lourdes modifications.
On en arrive ensuite au dissipateur thermique de la console, et on se rend compte qu'il s'agit en fait d'un gros radiateur classique à caloducs, qui couvre l'APU, les puces mémoires, et l'étage d'alimentation (MOFSET). Ce dernier semble être réalisé avec des ailettes en aluminium et n'utilise le cuivre (excellent conducteur thermique, mais très cher) que pour les caloducs (heatpipes). L'ingénieur nous présente ensuite un module en plastique noir qui contient l'alimentation (de 350W), et doit avouer que cette dernière semble particulièrement compacte. Sony n'ayant pas daigné la démonter, on ignore si cette dernière est passive, ou si elle dispose d'un ventilateur. Enfin, la dernière partie du châssis plastique qui contient les antennes, et le bouton Power quitte son emplacement, et la PS5 est alors totalement démontée.
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