Warface : nos impressions sur le FPS free-to-play de Crytek !
Faire rimer free-to-play avec qualité, voici le Credo de Crytek. Pour cela, le studio allemand peut compter sur la troisième version de son moteur graphique CryENGINE, qui propulsera également Crysis 3. Les graphismes de Warface sont donc bien supérieurs à ceux des titres coréens et russes qui constituent la majeure partie du marché des FPS gratuits. S'il reste dans un style purement militaire, et ne propose donc pas une direction artistique qui sort vraiment de l'ordinaire, Warface est technologiquement très avancé. Les décors et les personnages n'ont rien à envier à ceux d'un jeu standard, tandis que le gameplay ne souffre d'aucun flottement. D'ailleurs, il suffit de jouer quelques secondes pour ressentir la patte Crytek et une filiation certaine avec la série Crysis. Notamment lorsqu'on affiche l'arme en gros plan pour mieux choisir ses différents accessoires. Ces derniers se débloquent au fil des parties, et on nous promet qu'aucun équipement surpuissant ne sera spécifiquement réservé aux joueurs qui acceptent de sortir leur porte-monnaie. Il semblerait de toute façon qu'une bonne coopération entre les joueurs soit plus importante que le choix des armes. Ainsi, les quatre classes de soldats paraissent complémentaires. Le fusilier distribue des munitions, l'ingénieur plante des mines et répare les armures, le médecin redonne de la vie et le sniper couvre efficacement tout ce petit monde à distance. Rien de révolutionnaire, certes, mais la recette fonctionne à coup sûr. De plus, sur les différentes maps, certains endroits situés en hauteur ne sont accessibles qu'aux soldats qui acceptent de s'entraider, grâce au bon vieux principe de la courte échelle. Dans les affrontements à huit contre huit, les loups solitaires seront donc forcément désavantagés. Par ailleurs, lors des quelques parties coop que nous avons disputées, nous avons pu croiser des ennemis bien plus facile à abattre à plusieurs que seul. Ainsi, le point faible de l'un d'entre eux se situait exclusivement dans son dos. Un joueur qui l'aborderait seul n'aurait donc aucune chance, puisque l'adversaire mû par l'intelligence artificielle s'arrangera alors pour toujours lui faire face. Il faut impérativement être au moins deux à le combattre, afin que l'un des joueurs monopolise son attention tandis que l'autre le contourne.
MODERN WARFACE
De même, les boss les plus gigantesques demandent des efforts conjoints. Nous avons par exemple affronté un soldat engoncé dans un exosquelette (un vrai mech, quoi), lors d'un combat qui a duré plusieurs minutes. Insensible aux balles standards, le bestiau ne peut être abattu qu'en utilisant des lance-roquettes et en visant des points précis durant les quelques secondes où il pose un genou à terre. Sans coordination ni persévérance, point de salut ! Nous n'avons pas pu essayer les modes strictement compétitifs, mais une certaine forme de compétition reste tout de même de mise dans les parties coop, puisque ces dernières donnent lieu à différents tableaux d'honneur (équipe la plus rapide, équipe ayant obtenu le meilleur score, équipe ayant réalisé le plus de tirs à la tête...). Mais la fonctionnalité la plus novatrice du jeu, et potentiellement la plus intéressante, concerne la disponibilité de missions quotidiennes. Chaque jour, une nouvelle mission flash sera générée aléatoirement par le jeu, à partir des différents éléments de décor en sa possession. On nous promet que plusieurs mois s'écouleront avant que deux maps identiques ne voient le jour. On imagine aisément que le level design de ces missions sera plus générique que celui des maps classiques, mais la manœuvre présente un intérêt double : proposer sans cesse du nouveau contenu et inciter les joueurs du monde entier à se regrouper sur les mêmes maps. Warface ne devrait donc pas connaître le syndrome des serveurs vides et des parties qui tardent à se lancer faute d'un nombre suffisant de joueurs. Enfin, terminons par une dernière promesse de la part des développeurs : le jeu a été pensé pour être aussi accessible que possible, notamment du point de vue technique. Malgré les graphismes avancés, un PC moyen devrait suffire pour faire tourner correctement le free-to-play de Crytek. Rendez-vous sur la bêta ouverte, qui devrait ouvrir ses portes avant la fin de l'année, pour vérifier tout cela !