Need For Speed Most Wanted : dernières accélérations avant le test

Nous voilà donc installés, prêts à faire chauffer la gomme à bord de grosses cylindrés, issues des plus grandes écuries de la planète (BMW, Porsche, Mercedes, Mazerati..) et ce dès le lancement de la galette. Car là où il est habituellement nécessaire de réaliser des courses corsées, au volant de véhicules bridés pour débloquer le bolide de ses rêves, Need For Speed Most Wanted innove en nous évitant cette progression souvent linéaire propre aux jeux de course. Chaque monture, cachée ci et là dans Fairhaven, monde ouvert dans lequel on évolue, peut ainsi être pilotée dès les premières minutes de jeu une fois dénichée, intégrant par la suite notre garage virtuel accessible via le menu EasyDrive. D’une facilité déconcertante, le système transparent Easydrive permettra donc aux joueurs de changer de véhicule à n’importe quel moment de la partie, mais également d’activer les différentes courses ou challenges, utiles pour débloquer des modifications (nitro, chassis allégé…) et amasser les précieux SpeedPoints (SP), l’XP du jeu. Need For Speed Most Wanted se concentre ainsi sur un seul vrai objectif : faire péter son compteur de SP pour comparer ses scores avec ses amis et accéder ensuite aux courses Most Wanted permettant de déverrouiller une dizaine de bolides inédits. Cet aspect compétitif est d’ailleurs introduit par l’Autolog 2, affichant en temps réel des informations et classements dans les rues de Fairhaven. Outre vous permettre de comparer vos meilleurs chronos, ce système se chargera d’enregistrer et partager vos autres performances, toutes aussi diverses (excès de vitesse, longueur de vos sauts, temps de drift, etc).

Dude, where's my car ?

Bien évidemment, pilote « le plus recherché » oblige, ces affrontements motorisés seront mis à mal avec l’intervention de la police locale, capable de dresser des barrages sur des dizaines de kilomètres dans l’espoir de vous stopper net. Et autant le dire tout de suite, ne pensez pas leur échapper si facilement une fois l'un des cinq niveaux de recherche enclenché, ces derniers collant votre arrière-train tel un chewing-gum accroché à vos basques. Si les semer ne sera pas facile, mettre au contraire à profit la conduite accessible de Need For Speed Most Wanted, facilement assimilable aux bouts de quelques courses dans les rues bondées ou autoroutes larges de Faihaven, s'avère être un véritable plaisir. Malgré cette conduite typée arcade, Criterion Games s’est tout de même attaché à rendre le comportement des véhicules aussi fidèle que possible, avec leurs bons et mauvais côtés. Si le poids plume de l’Ariel Atom vous permettra donc d’atteindre des vitesses luminiques en quelques secondes, a contrario, sa carlingue en carton-pâte vous jouera souvent des tours au moindre terre-plein mal engagé, donnant lieu à des crashs dignent des productions du studio britannique. Du côté des points susceptibles d’être corrigés, on regrette principalement un système GPS pour le moins approximatif et peu clair qui a tendance à nous faire prendre de mauvais embranchements à plusieurs reprises durant les courses. Visuellement, il n’y a également rien à redire, retrouvant ses teintes ensoleillés propres aux créations du studio, une réalisation des environnements variée et réussie, ainsi qu'une modélisation des véhicules plus que réalistes (en dépit d’un léger aliasing).

Drive for your life

Le multijoueur était aussi au centre de notre nouvelle prise en main. Par le biais de parties pouvant accueillir jusqu’à huit joueurs, le mode multi s’appuie grandement sur le système pratique de Speedlist. Comme son nom l’indique, ces listes, prédéfinies ou personnalisables via le menu EasyDrive, sont constituées de cinq types de courses ou challenges différents. Sans reprendre leur souffle entre chaque rassemblement, les joueurs réalisent donc une suite infernale d’épreuves, la victoire revenant à celui qui rassemble le plus de SpeedPoints une fois la compétition terminée. Aux côtés des courses traditionnelles, on retrouve donc les courses en équipe se terminant par une sorte de derby dans lequel chaque joueur doit fracasser les véhicules de l’équipe adverse, ou bien encore des défis divers tels que des concours de saut ou de vitesse. Malheureusement, quelques maladresses, notamment du côté des courses simples, dépourvues d’une quelconque ligne de départ, aura tendance à semer la confusion parmi les joueurs. Par ailleurs, l’impossibilité de voire le tracé des différentes courses disponibles lors de la création d’une speedlist est fortement problématique pour préparer un parcours cohérent. Enfin, l’absence d’une présence policière en ligne s’avère d’autant plus dommageable pour un titre qui s’appuie grandement sur des courses-poursuites nerveuses. Espérons que ces quelques points soient corrigés ou améliorés d’ici le mois prochain.