Far Cry 3 : nouvelles impressions sur ce FPS sous acide
Si l'on regarde en détails l'évolution de la licence, on peut raisonnablement affirmer que les Far Cry se suivent et ne se ressemblent pas vraiment. Pour ce troisième épisode, oubliez par exemple l'Afrique du précédent volet. On retourne sur une île tropicale, propice aux vacances les plus exotiques. Mais comme le savent ceux qui ont joué à Dead Island, il en faut parfois peu pour qu'un séjour de rêve se transforme en véritable cauchemar. Ici, l'élément déclencheur s'appelle Vaas Montenegro. Ce pirate, au sens moderne du terme, kidnappe les touristes pour obtenir des rançons et/ou les revendre comme esclaves. Voilà pourquoi vous débuterez l'aventure enfermé dans une cage, avec votre frère comme seul compagnie. Ce dernier ayant heureusement fait l'armée, il arrive à se libérer de ses entraves et à vous faire sortir de votre prison commune. C'est l'occasion d'une séquence d'introduction jouable, qui fait naturellement office de didacticiel. On y apprend par exemple que la végétation n'a pas un intérêt uniquement cosmétique, puisqu'elle permet réellement de se dissimuler à la vue des ennemis. Ou encore que lancer des pierres attire l'attention des adversaires, et les détourne de leur ronde ou de leur position statique. On découvre même dans l'interface une jauge de détection qui nous alerte sur notre discrétion ou notre visibilité. Même si Far Cry 3 reste avant tout un FPS, et un brutal de surcroit, on peut donc s'attendre à profiter d'une solide composante infiltration. Une fois l'initiation passée, le jeu se présente sous ses plus beaux atours, à savoir ceux d'un monde ouvert qu'on peut parcourir comme on l'entend. Pour mieux se repérer, il est conseillé de partir le plus tôt possible à la recherche des tours radio et des avant-postes disséminés sur la gigantesque map. En désactivant les brouilleurs installés sur les premières, on dévoile un pan entier de la carte et on obtient quelques armes gratuites. En capturant les seconds, c'est à dire en exterminant tous les ennemis qui s'y trouvent, on sécurise la région, on débloque un point de voyage rapide, on obtient de nouvelles quêtes et on gagne quelques points d'expérience.
LA CHASSE A L'HOMME EST OUVERTE !
La progression du personnage est d'ailleurs fondamentale dans le jeu, puisqu'il est possible de dépenser des points dans trois arbres de compétences différents. La voie du requin se destine aux combattants qui privilégient l'attaque frontale. Elle permet de courir plus vite, d'enchaîner les éliminations au corps à corps et de mieux résister aux dégâts. La voie de l'araignée concerne les amateurs d'infiltration, qui aiment procéder avec minutie et décimer discrètement les ennemis, un par un. Pour cela, il leur faudra débloquer entre autres le sprint silencieux, le lancer de couteau, et la capacité à traîner les cadavres des victimes. Enfin, la voie du héron se focalise sur les attaques à distance en débloquant le tir depuis les tyroliennes, en améliorant la maîtrise des armes à longue portée et en permettant les attaques mortelles depuis les hauteurs (l'équivalent de la "chute assassine" de Dishonored). Durant les quelques heures passées à jouer, nous avons également croisé plusieurs personnages haut en couleurs, qui confirment que Vaas n'est pas le seul habitant de Rook Islands à être complètement déjanté. Mais nous gardons les détails du scénario pour le test, car nous avons surtout mis à profit ces premières heures de jeu pour découvrir au maximum les nombreuses possibilités de gameplay. Nous sommes ainsi tombés sur des missions secondaires dédiées à la chasse (les animaux pullulent sur l'île) et sur d'autres nous demandant de réaliser de véritables courses contre la montre. Il faut dire que les véhicules tiennent un rôle important dans l'aventure. Ainsi, nous avons déjà pu piloter un bateau, un jeep, un deltaplane et un jetski. Quant à la chasse, elle permet de récupérer du cuir, utile pour le système d'artisanat. Coudre un portefeuille permet d'entasser plus d'argent, se fabriquer une ceinture autorise le port d'armes ou de munitions supplémentaire, etc. Mais si les composantes jeu de rôle sont plus présentes que jamais, c'est tout de même l'aspect FPS qui prédomine. Les combats sont nerveux, et les armes nombreuses. Tout semble donc en place pour assurer le spectacle. Dès que nous mettrons la main sur la version finale, nous pourrons vérifier si tous ces éléments arrivent à former un tout cohérent et passionnant. C'est bien parti pour !