Test Drive Ferrari Racing Legends : découverte chez Slighty Mad Studios
Créée en 1987, la série Test Drive est vieille comme le monde. Ces itérations successives ont ainsi connu des évolutions graphiques certaines et sont caractérisées notamment par sa jouabilité plutôt typée arcade. Malgré tout, Test Drive Ferrari Racing Legends pourrait bien marquer un tournant dans la saga en plaçant la simulation plus en avant, les bolides de la marque à l'étalon au service de ce renouveau. Slightly Mad Studios s'est alors entiché du nouveau bébé. Un développement bien avancé que l'équipe du titre nous a invité à constater dans leurs bureaux londoniens. Voici nos impressions.
Avant de commencer, il convient de saluer le studio Slightly Mad. Car si nous allons voir que le titre pourrait être sympathique à prendre en main lors de sa sortie programmée fin mars, les conditions dans lesquelles le titre a été réalisé, s'avèrent assez étonnantes. Une petite partie de l'équipe nous invité à voir la bête en action, nos yeux seuls pour constater l'avancement, et ce dans des bureaux désertés. Et pour cause, comme l'explique le développeur nous présentant leurs méthodes de travail, nous avons affaire ici à une "working at home team" avec des développeurs basés aux quatre coins du monde. Et ces derniers sont en charge d'adapter le génie du constructeur Ferrari, au format virtuel, avec pour seul contacts réguliers, de nombreuses visio-conférences. Et il en a fallu de la coordination pour retranscrire la puissance, qu'elle soit visuelle et mécanique, de l'écurie italienne. Pour ce faire, Slighty Mad Studios a donc décidé d'aborder le constructeur de façon chronologique. Test Drive Ferrari Racing Legends met ainsi en avant un mode Campagne divisée en trois périodes historiques distinctes : Golden (1947-1973), Silver (1974-1990), et Modern (1990 à aujourd'hui). L'aspect historique sera décrit quant à lui par l'intermédiaire de quelques textes accompagnant les temps de chargements avant chaque début de course.
I am Legend
Chacune des époques sus-citées propose une dizaine d'événements dans lesquels le joueur est invité à terminer certaines courses sous diverses conditions. Remplir ces critères aura pour effet de débloquer les objectifs suivants, mais également de nouveaux véhicules et circuits disponibles seulement pour les autres modes de jeu. En effet, la particularité du mode Campagne est d'imposer un véhicule que les joueurs devront apprendre à dompter, le plus souvent un modèle de Ferrari ayant marqué toute une génération. Retrouver la Ferrari 308 GTB de Magnum ne nous a clairement pas laissé indifférent, ni même les formes aérodynamique de la Ferrari 166 MM Barchetta ou celles de la première Formule 1. Les objectifs consistent essentiellement à terminer une course en Pole Position, consolider sa position de leader dans une autre, ou bien encore coller l'arrière train d'un concurrent pour ne pas perdre de seconde au chrono. Pour les accrocs du bitume, des conditions bonus viendront rallonger la durée de vie avec de nombreux records de temps à battre. Du côté des autres modes de jeu, le titre ne se mouille pas en incluant les traditionnels modes Course Rapide, Contre-la-Montre et Fantôme qui, a contrario, permettront de choisir son propre bolide parmi les 43 véhicules mis à notre disposition. Quelques mots pour les circuits, qui évoluent également au gré des époques. Plusieurs versions seront ainsi disponibles à l'image du circuit de Silverstone dont le tracée diffère en fonction de l'année sélectionnée. Cette idée sympathique évite les impressions de déjà-vus, tout en gardant l'identité du circuit. Nous avons d'ailleurs apprécié la présence, en début de course sur un circuit d'antan, d'un filtre sépia renforçantcet retrospective mécanique.
Une course d'étalons
Et la jouabilité dans tout ça ? A première vue, le titre délaisse très clairement le côté arcade des précédentes itérations. La conduite sera définitivement lourde dans laquelle chaque virage s'avèrera des plus ardues à négocier. Un parti pris pour la simulation appréciable puisque le titre s'adressera avant tout aux fanatiques de la marque italienne, à la recherche de réalisme. Et côté réalisme, graphiquement parlant, les développeurs se sont attachés à rendre les différents modèles le plus fidèles possible. Et malgré une modélisation soignée, le tout reste visuellement trop poli, et l'absence d'une quelconque gestion des dégâts, vraisemblablement imposée par la marque, renforce cette impression de propreté presque déconcertante. Il faudra donc se rabattre sur une vue cockpit très détaillée et ayant bénéficié d'une attention toute particulière. Celle-ci apparaît d'ailleurs comme une évidence pour terminer chaque course sans accrochage et toucher du bout des doigts l'immersion totale grâce aux ronronnements crédibles des moteurs au sein de l'habitacle. De quoi faire frissonner les mécanos en herbe. Cela dit, c'est clairement du côté des mouvements de caméra, régis par le moindre coup de frein, que le titre puise son dynamisme, tout en restant assez mesuré. Slightly Mad Studios ne réitère donc pas ici l'expérience Need For Speed Shift 2 et sa vue casque nauséeuse pour certains. Quant au circuit, ces derniers ont vraisemblablement bénéficié d'une réalisation sommaire, bien que l'impression de vitesse n'en soit pas dégradée. En bref, difficile de se faire une idée précise de ce Test Drive Ferrari Racing Legends. Beaucoupd'aspects nous ont été montrés, mais c'est assurément manette en main que nos avis, plus en profondeur se feront !