Preview Deadpool : Dante (Devil May Cry) a-t-il du souci à se faire ?
Deadpool n'est effectivement pas un super-héros comme les autres. Ce n'est même pas un héros d'ailleurs. Ni vraiment un méchant. Juste un mercenaire totalement fou, qui entend des gens lui parler dans sa tête, commente ses propres actions à haute voix, est parfois pris d'hallucinations, et voue une véritable passion aux flingues, aux épées et aux "boobs". Quant à ses pouvoirs, ils vont de la super-régénération qui confine à l'immortalité jusqu'à la téléportation, en passant par une maîtrise parfaite des arts martiaux. Avouez qu'avec tout ça, il y a de quoi faire un personnage de jeu vidéo remarquable. Les développeurs de High Moon Studios (Transformers : la chute de Cybertron, Transformers : Guerre pour Cybertron...) semblent l'avoir compris et récupèrent même à leur compte la "comic-awareness" de Deadpool. Ce pouvoir, qui n'en est pas vraiment un, fait référence à sa tendance naturelle à briser le quatrième mur. Autrement dit, Deadpool a pleinement conscience d'être un personnage de fiction. Attendez-vous donc à ce qu'il s'adresse directement à vous et fasse régulièrement référence à sa position de héros de jeu vidéo. Dans l'un des passages du jeu qui nous a été présenté, on peut par exemple l'entendre se moquer de la pauvreté du level design. Espérons tout de même que les développeurs ne lui donneront pas trop souvent l'occasion de se plaindre car, il faut bien l'avouer, les décors semblent pour l'heure très génériques. A un autre moment, on peut le voir se rapprocher au plus près de la caméra virtuelle pour nous asséner une "punchline" bien sentie. Et quand il croise pour la première fois de l'aventure son partenaire Cable, un clip vidéo se déclenche. Intitulé "Who the fuck is Cable ?" ("Mais diantre, qui est donc ce Cable ?"), cette séquence nous présente différentes couvertures de comics mettant en scène ce personnage. A vrai dire, l'humour sous toutes ses formes semble omniprésent. Ici, Cable annonce à Deadpool qu'une fan aux formes généreuses l'attend à la fin du niveau. Là, un QTE d'apparence classique s'emballe et noie le joueur sous une dizaine de commandes impossibles à réaliser dans le temps imparti. Là encore, on croit avoir affaire à une triste séquence de shoot sur une mitrailleuse fixe, et voilà que cette dernière se retrouve régulièrement propulsée dans les airs pour atterrir à différents endroits. A tel moment, Deadpool se fend d'un "Yo dawg" qui parlera à la génération même. A tel autre, il se retrouve dans une fête imaginaire, où de nombreuses babes guère vêtues se trémoussent sur une chanson des années 80 (Don't you want me de Human League, pour les connaisseurs).
Un jeu marveleux ?
Mais le comble de la référence provient des séquences où notre invincible héros, gamer dans l'âme, frôle la mort. Il se retrouve alors plongé dans un véritable jeu de plate-forme vu de côté, et doit donc échapper à des pièges, combattre des ennemis, ramasser des items, courir, grimper et sauter jusqu'à ce qu'il trouve la sortie. De quoi varier efficacement les plaisirs dans un jeu qui, le reste du temps, prend la forme d'un classique beat'em all 3D. Au programme : décapitations à l'arme blanche, coups de pied à l'entrejambe, combos divers et variés, et petites téléportations occasionnelles pour échapper plus facilement aux ennemis. Sans oublier une utilisation régulière des armes à feu, puisque le système de combat a justement été conçu pour pouvoir passer de manière parfaitement fluide d'un fusil à une épée, et réciproquement. A vérifier lorsque nous aurons l'occasion de prendre la manette en mains. Les combats sont aussi l'occasion de gagner des points DP, qui permettront d'améliorer sensiblement les armes au fil de l'aventure. Approcher discrètement par l'arrière les ennemis isolés sera également possible. Pas pour être discret (ce n'est pas vraiment le genre de la maison), mais plutôt pour asséner des exécutions particulièrement bruyantes et violentes. Tout cela se déroule naturellement dans l'univers de Marvel. Nous avons ainsi pu apercevoir un Wolverine en très petite forme et une Mistress Death plutôt avenante, tandis que le scénario se déroule sur l'île de Genosha et implique Mister Sinister. De quoi contenter a priori les fans du comic. Les autres pourront quant à eux compter sur l'humour déjanté, qui rappelle immanquablement celui de Duke Nukem. Plutôt plaisant, ce premier contact avec Deadpool ne demande qu'à être prolongé lors du test, afin que nous puissions décortiquer la bête plus en profondeur.