Pillars of the Earth : le renouveau du point & click ? Nos impressions
Né en 2007 à Hambourg en Allemagne, Daedalic aura réussi à tracer son petit bout de chemin pour aujourd’hui faire partie des studios européens qui ont le vent en poupe. Dix ans après sa création, le studio est au mieux de sa forme et compte bien célébrer son dixième anniversaire dignement, en nous présentant trois jeux qui seront disponibles dans le courant de l’année. Après The Long Journey Home et State of Mind, c'est au tour de Pillars of the Earth de se laisser découvrir lors de notre passage dans les studios de Daedalic. Compte-rendu.
Notre visite chez Daedalic aura été l’occasion d’en apprendre plus sur Pillars of the Earth, un point & click basé sur l’œuvre éponyme de Ken Follet, à qui l’on doit également "L’Arme à l’œil" ou encore "Un monde sans fin". Pour cette adaptation vidéoludique, les développeurs ont eu carte blanche de la part de Ken Follet, qui a travaillé en collaboration avec les équipes du jeu. Ainsi, si le scénario s’autorise quelques libertés, il n’en reste pas moins fidèle à l’œuvre originale et terminer le jeu vous apportera toutes les informations majeures du bouquin. Lors de notre aventure, nous serons amenés à contrôler trois personnages bien différents les uns des autres. A commencer par le jeune Jack, obligé de vivre dans la fôret avec sa mère, dont les séquences de gameplay sont avant tout portées par l’action. Le jeune homme devra composer avec l’environnement pour se dégoter des armes et ainsi survivre au rude hiver qui règne dans l’Angleterre Médiévale. Vient ensuite le moine Phillip, qui jouera un rôle majeur dans la récole d’informations. Avec lui, vous devrez aller au contact de la population afin d’en apprendre plus sur ce qui se trame dans la région. Un besoin vital pour ce dernier, qui rêve de construire sa cathédrale alors que des personnes mal intentionnées cherchent à ruiner ses plans. Enfin, l’aventure de Pillars of the Earth nous placera également dans la peau d’Aliena, une jeune femme noble qui vient d’être déshéritée.
PILLAR, PONCE PILLAR, FILS DE...
Dans la plus pure lignée des Point & Click, Pillars of the Earth vous demandera de regarder tous les éléments qui se trouvent dans chaque scène. Ainsi, vous passerez la plupart de votre temps à chercher les objets interactifs tout en essayant de découvrir leur utilité. Heureusement, pour nous aider, les développeurs ont eu la bonne idée de faire réfléchir un personnage lorsqu’il regarde un objet. Pour ce faire, il vous suffit d’appuyer sur une touche et votre héros vous indiquera plus ou moins ce qu’il est possible de faire avec une pierre ou encore un bouquin. Pour se démarquer des jeux du genre, Pillars of the Earth compte également sur une ambiance sonore aux petits oignons. Chaque scène est transcendée par les sons et vous devrez prêter attention aux ragots que l’on peut entendre à droite et à gauche, certains pouvant vous permettre de lever le voile sur des mystères. Le jeu étant prévu sur PS4 et Xbox One, il sera bien sûr jouable à la manette. Et à l’inverse de The Long Journey Home, Pillars of the Earth s’adapte parfaitement aux contraintes du pad. L’exploration des décors se fait sans aucun mal et pas une seconde, nous n’avons ressenti le besoin de jouer à l’aide du clavier et de la souris. De ce côté, tout est impeccable et vous allez pouvoir profiter pleinement de votre aventure, niché au fond de votre canapé.
Le jeu étant prévu sur PS4 et Xbox One, il sera bien sûr jouable à la manette. Et à l’inverse de The Long Journey Home, Pillars of the Earth s’adapte parfaitement aux contraintes du pad. L’exploration des décors se fait sans aucun mal et pas une seconde, nous n’avons ressenti le besoin de jouer à l’aide du clavier et de la souris.
Enfin, comment ne pas évoquer la patte artistique du titre qui, tout comme le sound design, s’avère excellente. Le soin apporté aux détails et le trait si particulier du dessin nous plonge au cœur de l’histoire et arrivent même à nous faire oublier la lenteur induite par le genre du Point & click. Si de nombreux joueurs resteront hermétiques au genre, ceux qui ont toujours voulu tenter l’expérience devrait trouver là un jeu parfait pour débuter. Néanmoins, si le jeu arrive à nous en mettre pleins les yeux, difficile de savoir ce qu’il apportera sur la durée. Le système de combat de Jack s’avère assez simpliste et nous ne savons pas encore quelles seront les difficultés qui en découlent. De même pour les énigmes de Phillip, qui demeurent bien floues pour l’instant. Dans l’ensemble Pillars of the Earth a tout pour plaire aux fans du genre, mais il faudra attendre d’en découvrir un peu plus afin de se faire un avis définitif. Bien que la visite dans les locaux de Daedalic fut courte, elle n’en fut pas moins enrichissante. Avec The Long Journey Home, State of Mind et Pillars of the Earth, le studio allemand peut fêter ses dix ans sous les meilleures auspices. S’il demeure encore beaucoup de mystère autour de chacun des jeux, il serait dommage de ne pas garder un œil sur eux. Avec son exploration spatiale âpre et difficile, The Long Journey Home devrait faire plaisir aux amateurs du genre alors que State of Mind nous promet une aventure futuriste captivante et au style incomparable. Enfin, Pillars of the Earth devrait raviver la flamme des amateurs de Point & Click et pourquoi pas initier au genre les néophytes qui n’ont jamais franchi le pas. Néanmoins, chaque jeu n’a pas encore montré tout son potentiel et il es difficile de savoir quel sera le résultat final. Chaque jeu possède des mécaniques de gameplay intéressantes mais est ce que cela sera suffisant pour maintenir le joueur en haleine pendant plusieurs heures ?