No Man’s Sky : on y a joué (sur PS4) et on s'est un peu paumé...


No Man’s Sky : on y a joué (sur PS4) et on s'est un peu paumé...En à peine quelques trailers, No Man’s Sky a réussi à passer de titre ultra-attendu et complètement hype à une possible entourloupe vidéoludique. Constamment repoussé, jamais vraiment montré en détails, le jeu persiste depuis de longs mois à maintenir des pans tout entiers de son gameplay dans l’ombre et certains joueurs commencent à se méfier. A quelques mois de sa sortie (annoncée pour le 21 juin prochain), nous avons pu mettre les mains sur le jeu de Hello Games pendant une petite demi-heure. Pas vraiment de quoi se faire une idée définitive mais plutôt un petit avant-goût de ce qui nous attend.

Pour beaucoup d’entre nous, à l’heure qu’il est, No Man’s Sky est plein de promesses merveilleuses, de planètes aux couleurs funky, d’animaux loufoques, d’aventures spatiales potentielles dans des mondes vierges et exotiques ; oui, No Man’s Sky, actuellement, c’est très flou. Au cours de cette petite demi-heure de jeu, notre objectif était donc de ramener un maximum d’éléments tangibles pour définir les contours de ce titre qui fait tourner bien des têtes. Pas forcément évident, sachant qu’il se dégustera vraisemblablement sur le très long terme…
 

CHAMP DES POSSIBLES


No Man s SkyD’objectif, il n’a donc pas vraiment été question à Londres durant notre présentation. Atteindre le centre de l’univers peut-être ; et encore, c’est à peine si on a évoqué le sujet. Non, l’essentiel était du côté des possibilités : que peut-on donc faire dans ce jeu si prometteur ? Se balader d’abord. L’exploration est ainsi au cœur du gameplay de No Man’s Sky et vous pourrez très bien vous focaliser sur la découverte de nouvelles planètes, de nouvelles espèces animales ou végétales. Pour mémoire ou tout simplement si vous être passé à côté du jeu, l’ensemble de ses galaxies et de ses mondes sera généré procéduralement et devrait promettre une partie unique à chaque joueur. Il y a donc un aspect contemplatif non-négligeable dans le soft, avec comme dans un Xenoblade Chronicles X, ce sentiment d’être parfois un pionnier, un explorateur. Equipé de vos jumelles et d’un scan de secteur, vous pouvez rapidement avoir un aperçu de ce qui vous entoure et ficher les organismes vivants par exemple dans une grande base de données. Si vous êtes le premier à découvrir un arbre, vous pourrez même lui donner un nom. Et il sera possible de tirer des revenus de vos différentes découvertes.

 

SURVIE ET CRAFTING


No Man s SkyLe deuxième pan de gameplay directement connecté à ce volet exploration, c’est celui de la survie. Au fil de vos pérégrinations, vous allez mettre les pieds sur des planètes qui ne veulent peut-être pas forcément de vous. Vous affronterez peut-être, comme cela a été le cas pour nous, une faune agressive ou des températures extrêmes. La combinaison thermique deviendra alors une nécessité, et il vous faudra bien vite trouver refuge quelque part pour ne pas geler/cramer sur place. Ce qui nous amène donc au crafting, des plus classiques : vous récolterez des ressources dans des conteneurs étrangement répartis un peu partout ou, plus simplement, en détruisant des minéraux. Grâce à elles, vous pourrez améliorer votre vaisseau, votre équipement – accroître la résistance de la combinaison thermique par exemple – ou créer de nouveaux accessoires, pour peu que vous ayez mis la main sur les bons schémas d’assemblage. Pour les besoins de la démo, Hello Games nous avait par exemple débloqué l’accès à une grenade particulièrement pratique, permettant de creuser un énorme cratère dans n’importe quelle surface et de se transformer en véritable ver de terre. La terraformation devrait donc jouer son rôle dans l’aventure.

 

RENCONTRE DU TROISIÈME TYPE


No Man s SkyMais vous n’êtes pas seul dans l’univers comme dirait ce cher Fox Mulder. En effet, No Man’s Sky est peuplé d’autres formes de vie intelligentes. Certaines planètes ont déjà été en partie colonisées, vous trouverez parfois des bâtiments voire même des habitants (un étrange individu casqué à l’intérieur d’un complexe d’habitation temporaire dans notre cas). Certaines races seront ouvertes à la communication, voire au commerce. Là encore, l’exploration sera capitale : en découvrant des vestiges de certaines civilisations, vous pourrez peu à peu déchiffrer différents langages et échanger avec les PNJ rencontrés. Vous établirez peu à peu, en fonction de vos actions, une relation plus ou moins forte avec telle ou telle espèce, avec des bonus à la clé (prix plus intéressants en cas de commerce, cadeaux, technologies). Mais bien entendu, certains aliens seront ouvertement hostiles. Il est par exemple assez dangereux d’exploiter outrageusement les ressources d’une planète sur laquelle une civilisation a commencé à s’implanter : des drones de sécurité viendront checker vos activités et vous arrêteront par la force si nécessaire. Vous aurez également la possibilité d’attaquer certains bâtiments, pour dénicher un objet précieux par exemple, mais il faudra en payer le prix.

 

Les différentes planètes du jeu sont générées par un algorithme : pas de level design ou de direction artistique spécifique.

 

No Man s SkyTout cela se précise donc. Mais les premiers soucis commencent également à se dessiner. Les inventaires, qu’on imagine encore dans un état temporaire, sont vraiment mal fichus. Les sensations de pilotage ou les gunfights ne sont ni vraiment réussis, ni vraiment grisants. Ça manque de punch et de feedback. La version PS4 est très nettement en-dessous de ce que l’on a pu voir jusqu’ici (sur PC) et le framerate était encore très, très toussotant. D’autre part, on se pose la question de certains obstacles structurels, tels que l’absence de véhicules terrestres. Les planètes sont littéralement gigantesques et les traverser peut demander un temps considérable. Il faudra donc se poser pile au bon endroit et ne pas s’éloigner trop loin de son vaisseau sous peine de se taper de longues minutes de marche. Impossible d'invoquer sa bécane n'importe où. Enfin l’aspect procédural de No Man’s Sky pourrait bien poser problème à certains. Les différentes planètes du jeu sont générées par un algorithme : pas de level design ou de direction artistique spécifique. Certains mondes sont tout bonnement inintéressants, tandis que d’autres peinent à convaincre en tant que biosphère. Encore une fois, difficile de se faire un avis définitif vu l'échantillon qui nous a été mis à disposition. Mais on est tout de même curieux de savoir si Hello Games va réussir à matcher avec le price tag de son jeu (qui sera apparemment vendu plein tarif) et avec son statut de blockbuster.

 


Notre degré d’attente

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