Midnight Club 3 : D. E.
Si le tuning a le vent en poupe, les jeux surfant sur ce phénomène commencent à pulluler. Au milieu de toute une moisson d’ivraie à venir, Midnight Club 3 : Dub Edition est bien parti pour être le seul bon grain de la récolte. Attention, accrochez vos ceintures, ça va aller très vite !
C’est peu de dire que Midnight Club 2 nous avait frustré, ce titre prometteur étant malheureusement handicapé par une difficulté incroyable. Interrogé à ce sujet, les deux représentants de Rockstar venus nous présenter Midnight Club 3 : Dub Edition ne pouvaient que le confirmer : la barre avait été mise trop haute et seul, à leur connaissance, leur gardien de nuit a réussi à finir le jeu ! Fini donc les jets de manette intempestifs, avec ce troisième épisode, Rockstar a décidé de jouer la carte du fun avant tout !
Norauto puissance 1000
Si vous ne le savez pas encore, Dub est un magazine US entièrement consacré à la culture du tuning qui, de l’autre côté de l’Atlantique, suscite un engouement énorme. Les spectateurs de l’émission de MTV, ‘Pimp my ride’, ont d’ailleurs déjà eu un petit aperçu de la chose. Toujours est-il que le partenariat de Rockstar avec le magazine Dub a permis à l’éditeur d’avoir accès à un nombre de licences conséquent, tant au niveau des constructeurs de véhicules (voitures et motos) que d’accessoires. Un rapide tour dans le garage nous permet très vite de nous rendre compte des phénoménales possibilités de customisation qui vont s’offrir à vous, moyennant finance bien évidemment. Sur la base d’accessoires existant tous réellement, vous pouvez modifier votre voiture de fond en comble. D’un point de vue esthétique, la précision va jusqu’à la couleur de fond de votre compteur ou même la couleur de la fumée générée par l’emploi de nitro. Même les différentes plaques d’immatriculation des différents états US sont disponibles avec un millésime bien précis et vous pourrez choisir, par exemple, entre une plaque californienne de 1969 ou celle de 1986… Bien évidemment, il est possible de choisir le coloris de votre bolide mais il faudra compter 100,000 $ pour une teinte personnalisée. En temps réel, vous pourrez faire toutes les décos sur votre carrosserie avec un nombre de stickers impressionnant sur lesquels vous pourrez même appliquer des effets de dégradés. L’objectif étant que chaque voiture soit un modèle unique, les aficionados de la déco vont être aux anges. L’autre point sur lequel il va vous être possible d’intervenir sur votre véhicule est bien évidemment son aspect mécanique. Là encore, toutes les pièces à votre disposition sont des modèles officiels existant réellement et vous ne pourrez pas réaliser de changements impossibles sur les vrais véhicules. Toutes les modifications que vous pourrez effectuer auront leurs effets matérialisés sur trois barres : Accélération – Vitesse maximale – Tenue de route. Si vous ne désirez pas entrer dans les détails, vous pouvez opter pour l’auto upgrade qui vous installera les meilleures améliorations en fonction de votre pécule. Devant une telle débauche de possibilité, vous devez sans doute vous dire que l’on passe sa vie dans des menus dans Midnight Club 3 : Dub Edition et pourtant, six minutes, montre en main, ont suffi pour créer notre propre voiture, tout simplement. Il est alors temps de partir à l’assaut du bitume.
Et Moïse ouvrit la RN 7
Pour une course simple, là encore, vous pouvez intervenir sur bon nombre de paramètres, allant de la présence de circulation aux conditions climatiques. Chacun des 3 villes présentes dans le jeu a été choisie pour son rapport avec l’histoire de l’industrie automobile : Atlanta, San Diego et bien évidemment, Detroit, la capitale de ce secteur. Toutefois, vous n’allez guère avoir le temps de faire du tourisme dans un premier temps car les pneus vont vite crisser sous le coup de vos accélérations, le jeu jouant sans concession la carte du fun et de la vitesse. Effet de blur à la Burnout à chaque utilisation de la nitro, prise en main immédiate très arcade, le ton est vite donné avec, de plus, une petite surprise avec l’apparition des ‘special moves’. Au nombre de trois, ces ‘coups spéciaux’ ont pour but premier de vous sortir de situations compliquées une fois enclenchés. Le premier d’entre eux, Zone, a pour effet de ralentir le temps autour de vous tout en conservant une maniabilité normale, ce qui peut-être fort utile pour prendre un virage très serré ou encore éviter une collision en phase d’approche. Si, par contre, vous ne voulez pas esquiver un véhicule, vous pouvez faire appel à Agro, le deuxième coup spécial. Grâce à celui-ci, vous pourrez percuter tout ce qui se trouve sur votre chemin sans être ralenti et l’envoyer voler sur le bord de la route ou comment jouer aux auto-tamponneuses en gagnant à tous les coups. Enfin, Roar, le troisième coup spécial, vous permet de vous prendre pendant un court moment pour Moïse face à la Mer Rouge. En effet, en déclenchant cette onde de choc, le trafic automobile s’ouvre autour de vous, la contrepartie étant de voir les véhicules incriminés se percuter et revenir vers vous. Cet ajout de ‘special moves’ achève d’enfoncer le clou de l’aspect arcade du jeu, le rendant réellement fun dès les premières parties, ce qui n’était pas, à proprement dire, la qualité première du précédent épisode. Même les motos, autrefois si difficiles à maîtriser ont vu leur prise en main complètement remaniée et la gestion des collisions revue puisqu’on ne chute désormais qu’en cas de choc frontal. Autre modification vite perceptible, les rues sont désormais bien plus larges, rendant les trajectoires bien plus faciles à prendre. Grâce à ces améliorations, nous avons pu parcourir les rues d’Atlanta au guidon d’une Ninja ZX 12R avec beaucoup d’aisance et donc, de plaisir.
La lutte des classes
Le mode Carrière constitue, bien évidemment, le cœur de Midnight Club 3 : Dub Edition. Oubliez les appels de phare et la recherche fastidieuse d’opposants, le système de défis a été bien simplifié. Débutant avec votre simple voiture de série à peine modifiée, vous allez pouvoir immédiatement visualiser sur votre carte vos différents challengers ainsi que les garages où il sera possible de faire des modifs par la suite. En sélectionnant un concurrent, une flèche vous indiquera tout au cours de votre parcours la direction à prendre afin d’aller le défier. Une fois que vous l’aurez trouvé, vous n’aurez plus qu’à le suivre jusqu’au lieu de la course. Tout le reste n’est alors que strict processus capitaliste à grands coups de rentrée d’argent, d’optimisation et de concurrents à vaincre. Parallèlement, le jeu en réseau (jusqu’à 8) se veut plus collectiviste puisqu’il sera possible de constituer des clubs avec vos amis afin de jouer ensemble ou d’affronter d’autres clubs. Outre les traditionnelles courses, nous avons pu nous amuser sur une séquence de capture de drapeau particulièrement efficace. Le jeu se veut de manière générale très convivial en mode online puisque vous pourrez, par exemple, choisir de vous balader en ville au volant de votre véhicule en attendant que vos amis arrivent. Une fois ceux-ci en ligne, vous n’aurez alors qu’à presser un bouton pour lancer la partie. Voilà qui est bien plus sympathique que les sempiternels salons d’attente. Sur la version Xbox, Rockstar prévoit de proposer régulièrement de nouveaux éléments à télécharger, à la fois des voitures et des pièces, au fil de leurs apparitions dans la réalité ! Enfin, si toutes les possibilités ne vous suffisaient pas encore, sachez que Midnight Club 3 : Dub Edition intègrera un éditeur de circuits particulièrement facile à mettre en œuvre. Vous y placez où bon vous semble jusqu’à 32 checkpoints de manière à créer votre parcours avant de concourir dessus. Tout simplement…
Avec Burnout 3 et Need for Speed : Underground 2, on se croyait vaccinés pour un moment avec les jeux de voiture et pourtant, Midnight Club 3 : Dub Edition suscite déjà une énorme attente au sein de la rédaction. Les jeux comptant surfer sur la vague du tuning peuvent déjà se faire énormément de soucis, le bébé de Rockstar présente des atouts énormes pour mettre tout le monde d’accord. D’ici sa sortie, on aura encore l’occasion de vous reparler de sa B.O. infernale, de ses graphismes enthousiasmants ou des circuits bourrés de raccourcis. En attendant, nous vous laissons déguster ces images exclusives.