Mercenaries
Le succès de la saga des Grand Theft Auto et les confortables revenus engrangés par Rockstar ont inspiré bon nombre de studios, ces derniers mois pour le meilleur (très rarement) et pour le pire (bien trop souvent). Avec Mercenaries, Lucasarts fait également son entrée sur ce terrain déjà bien défriché mais en apportant cette fois un petit brin d’originalité et une bonne dose de spectacle dans un jeu diablement prometteur.
Mercenaries nous place donc, comme son nom le suggère habilement dans la peau d’un mercenaire au plein cœur d’un conflit opposant la très démocratique Corée du Nord à des opposants mêlant les Alliés occidentaux, les Chinois, les Sud-Coréens et
La guerre enrichit les malins qui la servent [Christiane Baroche]
Comme je vous le disais en préambule, Mercenaries est très proche dans sa structure d’un Grand Theft Auto. Sur votre plan, une icône clignotante d’une des factions présentes vous indiquera qu’elle a une mission à vous proposer. Après vous être rendu à un des quartiers généraux, vous avez donc la possibilité d’accepter ou de refuser la tâche qui vous est proposée. Le premier atout indéniable qui semble se dégager de Mercenaries est la variété des quêtes qui vous sont proposées puisque après plusieurs heures de jeu, aucune de celles-ci ne se ressemblaient, allant de la destruction massive de missiles à l’élimination ciblée de gradés en passant par la récupération d’une caisse depuis un hélicoptère. La plupart des missions ont également des objectifs secondaires qui permettent de gagner un petit bonus financier. Pour mener à bien vos missions, vous pourrez utiliser les nombreux véhicules mis à votre disposition ou en « emprunter » façon car-jacking en expulsant leurs propriétaires aussi légitimes que désemparés. Une autre façon de gagner de l’argent consistera à de petits défis chronométriques consistant à réaliser un parcours imposé en un temps défini. Outre l’aspect pécuniaire de la chose, c’est également un moyen subtil qu’a utilisé Pandemic pour dynamiser la période séparant deux missions afin d’éviter le syndrome du ‘je taille la route en m’ennuyant comme un rongeur défunt à la recherche d’une mission’. Ce principe fonctionne à plein si bien que le rythme du jeu ne baissait quasiment jamais sur cette version.
En temps de paix, le mercenaire dérobe ; en temps de guerre, il déserte [Machiavel]
L’action étant au cœur même du jeu, il était important que la réalisation suive. De ce point de vue là, on ne se fait guère de soucis pour Mercenaries car la vue à la troisième personne couplée à une caméra bien réglée et à un système de visée efficace rendent le gameplay redoutable. On est loin des travers d’un Driv3r ou d’un True Crime. Le contenu s’annonçant très sympathique, il était donc important que le contenant le soit tout autant et de ce point de vue également, le jeu ne nous déçoit pas avec une approche spectaculaire particulièrement jouissive. La version PlayStation 2 que nous avons pu essayer est, comme vous pourrez le constater sur les images accompagnant cet article, bien supérieure graphiquement à un certain GTA San Andreas et certains passages sont réellement explosifs, dans toutes les acceptations du terme. Nous vous ferons d’ailleurs découvrir tout cela en vidéo la semaine prochaine. Si la musique fait dans le classique avec une thématique militaire, les explosions et autres crépitements de mitraillettes augurent d’une sonorisation parfaitement maîtrisée.
Difficile de trouver des failles à ce Mercenaries diablement accrocheur dès sa version preview. Si la durée de vie est à la hauteur de nos espérances (avec 52 nord coréens à capturer, on ne se fait guère de souci) et que la variété constatée lors des premières heures de jeu se perpétue, on pourrait bien avoir droit à un excellent jeu d’action, bien loin des piètres GTA-like qui pullulent. Qui aurait cru que nous serions avides d’aller passer les prochaines semaines en Corée du Nord ?