Mafia II : les premiers niveaux
Telle une effeuilleuse du siècle dernier, Mafia II ne se dévoile et ne se laisse approcher que petit à petit. Mais après une première présentation dans les studios de 2K Czech et un petit tour d'essai dans les locaux parisien de 2K Games, nous voilà enfin passés aux choses sérieuses grâce à une version preview relativement fournie. En effet, nous avons eu l'occasion de parcourir de fond en comble quatre chapitres complets du jeu, et ce, aussi bien sur PC que sur console. Résultat des courses : notre enthousiasme augmente encore d'un cran.
Vous le savez certainement déjà, Mafia II nous plonge dans la peau de Vito Scaletta, jeune italien nouvellement immigré dans la ville américaine fictive d'Empire Bay. Le tout début de l'aventure reste encore secret puisque la version preview que nous avons eue entre les mains démarre directement au chapitre 2 et se poursuit avec les chapitres 5, 9 et 10. Intitulé La douceur du foyer et prenant place le 8 février 1945, le premier de ces chapitres narre le retour du soldat Vito à Empire Bay, suite à une blessure de guerre. Après avoir retrouvé sa mère et sa soeur, il accepte de suivre les conseils de son ami d'enfance Joe Barbaro et réalise ses premières opérations pour la pègre locale, essentiellement constituées de vol de voitures. Pour le joueur, c'est l'occasion de profiter d'un didacticiel qui ne dit pas son nom et de découvrir la partie "automobile" du gameplay. La conduite est souple, agréable, et l'on dispose de quatre caméras différentes (en hauteur , sur le capot, en vue subjective, collée à la roue avant-gauche), auxquelles vient s'ajouter la possibilité de jeter un coup d'œil vers l'arrière. Une option fort utile pour surveiller les flics qui nous prennent éventuellement en chasse, et mieux les semer. Et en cas d'avis de recherche, un petit changement de plaque d'immatriculation suffira pour déambuler à nouveau tranquillement dans les rues. Quant au vol d'un véhicule garé et fermé à clé, il s'effectue soit en brisant une vitre, soit en crochetant la serrure à l'aide d'un mini-jeu. Les combats constituent bien entendu une autre partie majeure du gameplay, mais c'est surtout dans le chapitre suivant que nous avons pu réellement en profiter. Sa dénomination (La sulfateuse) donne une bonne idée du contenu : de l'action, de l'action et encore de l'action. Après avoir fait exploser une ou deux voitures à l'aide d'une MG 42 placée sur un balcon, Joe et Vito se retrouve lancés à la poursuite d'un gros bonnet dans une distillerie. Les caisses de whisky, les piliers ou encore les différents meubles environnants sont parfaits pour tester le système de couverture, simple et efficace puisqu'une touche suffit pour que le héros se planque automatiquement au meilleur endroit possible. Arrivés à ce stade, nous sommes d'ores et déjà pleinement convaincus de l'excellente maniabilité du jeu, à la manette comme au clavier/souris. D'ailleurs, sur PC, il est possible de zapper à tout moment entre les deux types de contrôle. Le jeu détecte automatiquement lequel est utilisé par le joueur et adapte même instantanément les indications d'aide (représentations visuelles à l'écran des boutons ou des touches).
Pour le joueur, c'est l'occasion de profiter d'un didacticiel qui ne dit pas son nom et de découvrir la partie "automobile" du gameplay. La conduite est souple, agréable, et l'on dispose de quatre caméras différentes [...], auxquelles vient s'ajouter la possibilité de jeter un coup d'œil vers l'arrière."
Prochaine étape de la visite : le chapitre "Une vraie boucherie". Contrairement à ce que son intitulé laisse penser, il s'agit d'un niveau qui commence de manière plutôt calme puisqu'il fait la part belle à l'infiltration. Après avoir pris un mafieux en filature quelques temps (avec interdiction de s'approcher trop franchement de son véhicule), Vito doit pénétrer discrètement dans son lieu de rendez-vous : les abattoirs. Un petit détour par les égouts plus tard, il lui faut faire profil bas afin d'éviter les chiens de garde et les gangsters ennemis. La composante infiltration est encore plus présente dans le dernier chapitre de cette version : "Service d'étage". Cette fois, Vito et Joe se prennent carrément pour Hitman et enfilent des costumes de laveur de vitres pour mieux passer inaperçu parmi leurs adversaires et poser à leur insu une bombe là où ils se réunissent. Par ailleurs, les deux premiers chapitres déjà essayés se déroulant dans les années 40, les deux derniers permettent de découvrir à quoi ressemble l'Empire Bay des années 50. Les tenues vestimentaires, les voitures, les publicités, les chansons qui passent à la radio et quelques éléments d'architecture ont évolué, et distillent un agréable sentiment de renouveau. Il est possible de s'arrêter à l'envi dans certaines échoppes (magasins de vêtements, carrosseries, restaurants...) même si, de l'aveu même des développeurs, l'accent a plus été mis sur la force et la crédibilité du scénario que sur la liberté d'action du joueur. Loin d'être un simple bac à sable, Mafia II s'annonce comme une aventure véritablement cinématographique et digne des meilleurs films de gangsters. Preuve en est qu'après ces quelques heures passées à jouer, on ne pense quasiment plus qu'à la fin du mois d'août, qui nous permettra de découvrir enfin les pans manquants du scénario. Cette impatience est peut-être un détail pour vous, mais pour des journalistes blasés ça veut dire beaucoup !