Killzone 2


C’est la dernière ligne droite pour Killzone 2 qui profite des fêtes de fin d’année pour s’illustrer une ultime fois avant sa commercialisation en février 2009. Alors qu’on s’attendait à une nouvelle présentation orchestrée par Sony Computer Entertainment, l’éditeur a décidé de se montrer plus généreux en nous envoyant carrément une version jouable du titre. Loin d’être finalisée, ce preview code nous a permis de profiter du mode solo en toute tranquillité, bien installé dans le canapé. Et il n’y a pas à dire, ça dépote grave ! Impressions très à chaud.


Dire que Guerrilla et Sony Computer Entertainment auront pris leur temps pour développer Killzone 2 est un doux euphémisme. En effet, lorsque le jeu sortira en février 2009 sur PlayStation 3, il se sera écoulé cinq – longues – années entre les deux épisodes. Un temps de gestation extrêmement long qui s’explique certainement par l’envie de casser la baraque. Il faut dire qu’après sa prime apparition à l’E3 2005 où la démo avait scotché plus d’un journaliste, Sony Computer Entertainment ne pouvait décevoir le public. Une motivation supplémentaire quand on sait que cette démo avait été taxée de fausse et trompeuse par la suite. Le studio néerlandais s’est donc donné les moyens pour prouver au monde entier le contraire et clouer quelques becs au passage. Si Killzone 2 n’a plus rien à prouver en matière de graphismes depuis qu’on l’a vu au PlayStation Day 08 de Londres et à la dernière Games Convention de Leipzig, le titre est néanmoins parvenu à nous en mettre encore plein la vue par le biais de cette version preview.

 

Zone Interdite

 

Extrêmement riche en détails et fort bien modélisé, Killzone 2 jouit en plus d’une superbe mise en scène. Avec ses séquences d’action anthologiques, ses affrontements épiques et ses explosions à tire-larigot, on pense immédiatement à Call of Duty. Le parallèle entre les deux séries est d’ailleurs loin d’être fortuit car le titre de Guerrilla se veut à la fois cinématographique et explosif. Ici, pas le temps de réfléchir à l’arme choisie pour démonter la nuée de Helghasts, prêts à nous glacer le sang rien qu’en nous jetant un simple regard. Killzone 2 joue la carte du spectacle avec une immersion totale grâce, bien évidemment, à des séquences scriptées. Tout est étudié pour que le joueur se sente au cœur de ce conflit duquel il doit se sortir indemne. Pour cela, la réalisation a fait l’objet d’un travail de qualité et le jeu fait irrémédiablement partie des FPS les plus prometteurs de 2009. Le design global est lui aussi très réussi avec ce côté sale et crade des environnements qui appuie encore un peu plus l’immersion du joueur dans cette guerre sans merci. Car il est à nouveau question de la lutte que mènent les Terriens face à la montée en puissance des Helghasts qui ont bien envie de faire payer ce qu’ils ont subi pendant toutes ces années. Motivés comme jamais, ces derniers ont gagné en confiance et se montrent particulièrement vifs lors d’affrontements en face à face. Non seulement ces derniers se déplacent en fonction de la situation, mais ces derniers n’hésitent pas nous prendre par surprise – et aussi à revers – en se jetant sur nous pour un combat au corps-à-corps à base de coups de crosse ou de coups de couteau. Grisant.

 

Extrêmement riche en détails et fort bien modélisé, Killzone 2 jouit en plus d’une superbe mise en scène. Avec ses séquences d’action anthologiques, ses affrontements épiques et ses explosions à tire-larigot, on pense immédiatement à Call of Duty."

 

Depuis le premier épisode, Guerrilla a fait de la route, c’est certain, notamment en ce qui concerne l’intelligence artificielle. Nos coéquipiers se montrent courageux en prenant les devants et si certains d’entre eux succombent sur le champ de bataille, d’autres demandent à être soignés sur place. Comme beaucoup de FPS aujourd’hui, Killzone 2 permet au joueur de relever un camarade tombé sous les balles grâce à une petite arme disponible le cas échéant. Sorte de Tazer, l’arme envoie une décharge électrique, non pas dans le but de paralyser mais pour donner une seconde chance à son partenaire. Les ennemis sont aux aussi assez débrouillards dans l’ensemble, du moins suffisamment pour proposer un challenge digne de ce nom. D’ailleurs, ce n’est pas parce qu’il suffit d’appuyer sur la gâchette pour fragguer l’ennemi qu’il faut foncer tête baissée dans le tas. En effet, Killzone 2 favorise la tactique à l’approche brute avec des environnements qui offrent de nombreuses zones de couverture. Le gameplay a lui aussi étudié pour cela et il suffit de se coller face à un mur (ou autre chose), appuyer ensuite sur L2 pour se mettre aussitôt à couvert. En maintenant la touche et à l’aide du stick analogique gauche, il est possible de tirer avec précision en prenant le moins de risque possible. Si l’utilisation de cette touche se montre un peu bancale les premières minutes, très vite, on se rend compte qu’il est impossible de s’en passer. Bref, tout est fait pour tenir le joueur en haleine durant toute la campagne, qu’on espère longue et prenante. On croise également les doigts pour que les quelques problèmes de pathfinding, les bugs de collision et les séquences qui ont du mal à se déclencher soient évincées de la version finale, car les affreuses chutes de frame-rate du premier épisode ont bel et bien disparu dans cette suite. Toujours est-il que Killzone 2 fait indéniablement partie des FPS les plus prometteurs de ce début d’année 2009. Sortie prévue pour février prochain donc.

 




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